Mortaza Behboudi

Il doit quitter son pays pour trouver asile en France en 2015[8], après avoir failli trouver asIle aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Italie[6]. Il vit dans la rue avant d'être pris en charge par la Maison des Journalistes et d'obtenir le statut de réfugié politique[9] - [3]. Non francophone, il suit d'abord un cursus FLE (Français Langue Étrangère) destiné aux réfugiés, puis un master « Relations internationales et action à l'étranger » à l'université Panthéon-Sorbonne[10]. Il obtient son diplôme en 2018[6]. Il est naturalisé français en 2020[4]. Il est accrédité pour couvrir la COP-21[7] et, dans ce cadre, interviewe Laurent Fabius et Justin Trudeau[6]. Il est l'un des fondateurs, en 2018, de Guiti News, un site d'information animé par des journalistes français et des réfugiés[8] - [6]. Il collabore avec plusieurs médias audiovisuels et journaux français[10]. Son activité professionnelle, qui se concentre sur la question des réfugiés, l'a conduit dans plus de trente pays différents à travers le monde[10] - [6]. Notamment en Grèce, sur l'île de Lesbos, où il enquête sur le camp de réfugiés de Moria[6]. De cette expérience est né le documentaire Moria, Beyond Hell[1].

Il a obtenu un prix Bayeux des correspondants de guerre en 2022 pour son reportage Les petites filles afghanes vendues pour survivre, diffusé sur France 2[11] - [12], et un autre, la même année, pour la série À travers l’Afghanistan, six mois après le retour des talibans, publiée par Mediapart[13] - [10]. Cette série est également récompensée d'un prix de la Fondation Alexandre Varenne[6] - .

En avril 2023, avec Andrzej Poczobut, il a reçu le Prix de la liberté d'expression de L’Association Internationale des Press Clubs[14].

Alors qu'il se rend en Afghanistan pour un reportage, le 7 janvier 2023, il est arrêté par les talibans[15] qui l'accuseraient d'espionnage[16] - [17]. À l'exception d'un appel téléphonique écourté par ses geôliers, sa famille est sans nouvelles de lui[18]. Le 6 février, RSF (Reporters Sans Frontières) publie une tribune, à laquelle 15 médias s'associent, pour alerter sur son cas et demander sa libération[10] - [15]. Le 9 février, un comité de soutien se réunit. Il a pour but de coordonner les actions en vue d'obtenir la libération du journaliste[18]. La Fédération internationale des journalistes et le Syndicat national des journalistes ont aussi demandé au gouvernement français de faire tout son possible pour que Mortaza Behboudi recouvre la liberté[19] - [20]. Le 24 février, RSF demande à l'ONU d'intervenir pour faire pression sur le gouvernement taliban[21] - [22].