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Monument aux morts des Abymes

Le monument aux morts des Abymes est un cénotaphe situé sur la place Frédéric-Jalton de la commune des Abymes en Guadeloupe. Il a été élevé en mémoire des habitants de la ville morts lors des combats de la Première Guerre mondiale.

Monument aux morts
Monument aux morts des Abymes
Présentation
Type
Architecte
Ardaches Baldjian
Construction
1937
Hauteur
m
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Place de la Liberté
Coordonnées
16° 16′ 15″ N, 61° 30′ 18″ O
Localisation sur la carte de la Guadeloupe
voir sur la carte de la Guadeloupe

Histoire

CommandĂ© par le maire de la commune, Max Clainville-Bloncourt, le monument aux morts est rĂ©alisĂ© par la sociĂ©tĂ© Payot-Khan-Farcy pour un montant de 136 000 F (80 036 €2019)[1]. L'Ĺ“uvre est conçue par le sculpteur et cĂ©ramiste Ardaches Baldjian, un artiste d'origine armĂ©nienne, survivant dans son enfance du gĂ©nocide armĂ©nien, Ă©lève d'Antoine Bourdelle et installĂ© en Martinique depuis 1934[2]. InstallĂ© sur la place de la LibertĂ© d'alors (actuelle place FrĂ©dĂ©ric-Jalton), le monument est inaugurĂ© le , en prĂ©sence notamment du gouverneur de la Guadeloupe, FĂ©lix ÉbouĂ©, très impliquĂ© dans le projet[1].

Le monument aux morts est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du , signé par la préfète de région Marcelle Pierrot[3].

Description

Le monument aux morts, d'environ six mètres de haut, est une forme d'obélisque, dont le pyramidion ressemble à un obus. Il arbore quatre panneaux en céramiques réalisés en Métropole[1] :

  • Sur l'une des faces, au-dessus de l'inscription « La commune des Abymes reconnaissante Ă  ses enfants hĂ©roĂŻques morts pour la Mère Patrie 1914-1918 » se tient une Marianne triste et recueillie, une couronne de lauriers dans les mains dans une composition intitulĂ©e La RĂ©publique offrant une couronne Ă  ses enfants[4].
  • Sur une deuxième face, le panneau, intitulĂ© La RĂ©publique recueillant un blessĂ©[4], prĂ©sente une Marianne noire, portant un bonnet phrygien et une couronne de lauriers, qui tient dans ses bras un homme mort ou mourant, noir Ă©galement – ce qui est très rare pour cette Ă©poque, mĂŞme aux Antilles[5] – Ă  la manière d'une piĂ©ta religieuse[4].
  • Elle porte son regard sur une troisième face oĂą le mĂŞme homme, nu, tient Ă  la main un fusil dans une composition intitulĂ©e La Participation des troupes coloniales dans tous les corps d’armĂ©e qui prĂ©sente les symboles de tous les corps des armĂ©es françaises : un cheval pour la cavalerie de l'armĂ©e de Terre ; un canon pour l'artillerie ; un fusil pour l'infanterie ; une ancre de marine pour les troupes coloniales de la Navale ; et un avion, pour l'armĂ©e de l'Air naissante[6]. Le fait que l'homme soit nu est un hommage aux hĂ©ros de l'AntiquitĂ© et non une allusion pĂ©jorative Ă  une culture primitive[6].
  • Le quatrième panneau, intitulĂ© La Guadeloupe victorieuse[4], reprĂ©sente une femme antillaise « digne et recueillie » portant la main qui tient une palme Ă  son sein, avec une croix latine et une colombe de la paix derrière elle.

Sur le socle du monument figurent les 43 noms des morts auquel il rend hommage.

Notes et références

  1. SĂ©verine Laborie 2014, p. 181.
  2. SĂ©verine Laborie 2014, p. 181 et 184.
  3. Notice no PA97100045, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. SĂ©verine Laborie 2014, p. 182.
  5. L'autre monument aux morts, de cette Ă©poque, avec un soldat noir est celui de Baie-Mahault ; cf SĂ©verine Laborie, 2014, pp. 179-180.
  6. SĂ©verine Laborie 2014, p. 183.

Annexes

Bibliographie

  • SĂ©verine Laborie, « ElĂ©ments remarquables de la commĂ©moration des morts de la Guerre 14-18 : Les monuments aux morts de Guadeloupe », Bulletin de la SociĂ©tĂ© d'histoire de la Guadeloupe, SociĂ©tĂ© d'histoire de la Guadeloupe, no 168,‎ mai–aoĂ»t 2014, p. 169–198 (lire en ligne)

Articles connexes

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