Monastère de la Nativité de la Solotcha
Le monastère de la Nativité de la Vierge de la Solotcha (russe : Солотчинский Покровский монастыр) est un monastère orthodoxe russe situé sur l'emplacement d'une ancienne colonie au confluent de la rivière Solotcha et de l'Oka, à 20 km de Riazan.
Monastère de la Nativité de la Solotcha | ||
Présentation | ||
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Nom local | Солотчинский Покровский монастыр | |
Culte | Église orthodoxe | |
Début de la construction | 1390 | |
Style dominant | Style baroque Narychkine | |
Géographie | ||
Pays | Russie | |
Oblast | Oblast de Riazan | |
Ville | 20 km de Riazan | |
Coordonnées | 54° 47′ 26,98″ nord, 39° 49′ 58,44″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Russie
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Histoire
Le monastère fut fondé par le prince de Riazan Oleg en 1390, le prince prenant par la suite l'habit monastique.
Du XVe au XVIe siècle, le monastère connaît une forte expansion, notamment de ses domaines[1].
Du XVIe au XVIIIe siècle, le monastère compte de 40 à 65 moines (39 en 1597) et environ 96 employés rémunérés (pour 1663-1680). Au début du XVIIe siècle, 748 foyers de paysans dépendaient du monastère (ce qui en fait un monastère de classe moyenne)[1].
En 1917, le monastère est fermé, mais en 1994 il est rendu au diocèse et rouvert.
Patrimoine
Trois églises ont été conservées : l'église Saint Jean Baptiste, qui surmonte la porte (1695) construite sous l'archimandrite Ignace Changine, l'église de la Pentecôte avec son réfectoire (1688-1689). Ces bâtiments construits dans le style baroque Narychkine sont attribués à l'architecte Boukhvostov. Sont visibles le corps du bâtiment (XVIIe siècle), les cinq dômes de la cathédrale de la Nativité (1691), et les murs fortifiés (1688).
L'extérieur de l'église Saint Jean-Baptiste est décoré de carreaux de couleur, dus à Stepan Poloubes connu pour ses réalisations au monastère de la Nouvelle Jérusalem et au monastère Saint-Joseph de Volokolamsk.
Dans l'enceinte du monastère ont été enterrés le prince Oleg, son épouse Euphrosine, ainsi que son beau-frère, le prince des Tatares Solohmir, baptisé sous le nom de Jean (dont l'enfeu a été récemment retrouvé dans la chapelle de la Bienheureuse Vierge Marie).
Notes et références
- Nina A. Gorskaïa, « Les monastères et la communauté paysanne en Russie centrale aux XVIe – XVIIe siècles », in Moines et monastères dans les sociétés de rite grec et latin, éd. par Jean-Loup Lemaître, Michel Dmitriev et Pierre Gonneau, École pratique des hautes études, IVe section, sciences historiques et philologiques, V, Hautes études médiévales et modernes, 76, Genève, Droz, 1996, p. 272 ss.
Annexes
Bibliographie
- A.P. Dobroklonski, « Solottchinski monastyr, ego slougoui i krestiane v XVII v. » (Le monastère de la Solotcha, ses serviteurs et ses paysans au XVIIe siècle) in Tchtenia OIDR, 1888,p. 11-13, 17.
- Archimandrite Makedoni, Solottchinski monastyr (Le monastère de la Solotcha), Riazan, 1886, p. 31-32, 41-42.
Lien externe
- Site russe sur les monastères avec des photographies.