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Miss Harriet

Miss Harriet est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1883.

Miss Harriet
Image illustrative de l’article Miss Harriet
Illustration de Charles Morel (1861-1908) pour l'Ă©dition Ollendorff (1901).
Publication
Auteur Guy de Maupassant
Langue Français
Parution
dans Le Gaulois
Recueil
Nouvelle précédente/suivante

Historique

La nouvelle Miss Harriet est prépubliée dans le journal Le Gaulois du , puis, chez l'éditeur Victor Havard (1884), repris par Paul Ollendorff à partir de 1901, où elle figure incluse dans un recueil, Miss Harriet, en de multiples éditions, dont plusieurs illustrées, jusqu'en 1936[1] - [2].

La nouvelle est dédiée « à Madame… », mais sur le manuscrit qui servit à l’impression initiale de la nouvelle il est écrit « À madame la comtesse Potocka / hommage d’un ami dévoué / Guy de Maupassant »[1].

Les deux titres envisagées par Maupassant pour sa nouvelle étaient Miss Hastings — qui figure dans l'édition du Gaulois — et Miss Butler[3].

Pleine de drĂ´lerie, cette nouvelle est pourtant l'une des plus poignantes de Maupassant. Le narrateur, objet involontaire d'une passion pathĂ©tique, se prend pour la malheureuse Miss Harriet d'une tendresse authentique. Maupassant donne ici la mesure de son talent Ă  dĂ©crire les paysages – on l'a qualifiĂ© d’« Ă©crivain impressionniste Â». Dans ce texte taillĂ© au cordeau, les sentiments qui se tissent entre les personnages sont dĂ©crits avec une grande dĂ©licatesse, empreinte d'une profonde humanitĂ©.

Résumé

Le narrateur est LĂ©on Chenal, un vieux peintre, qui est parti d’Étretat pour aller visiter les ruines de Tancarville. Il se trouve dans un break avec six autres personnes et dĂ©cide de raconter Ă  ses compagnons « le plus lamentable amour Â» de sa vie. Ă€ l’époque, il Ă©tait un jeune peintre qui allait d’une auberge Ă  l’autre pour Ă©tudier la nature. Et comme cela un soir il s’est trouvĂ© dans le petit village BĂ©nouville. Il s’est logĂ© dans une auberge oĂą il y avait une Anglaise, qui s’était arrĂŞtĂ©e six semaines auparavant pour passer l’hiver.

Cette dame Ă©tait une vieille fille qui s’appelait Miss Harriet. Dans le village on ne l’aimait point, les paysans croyaient qu’elle Ă©tait une hĂ©rĂ©tique parce qu’elle distribuait Ă  tout le monde des livres de propagande protestante. Mais, en fait, c’était une femme d’une moralitĂ© parfaite, juste une excentrique, elle ne parlait jamais Ă  table, mangeait vite et en lisant son petit livre protestant. Elle Ă©tait maigre, sèche, ses allures Ă©tranges lui valaient d’être qualifiĂ©e de « dĂ©moniaque Â» par les paysans du coin.

Un jour Léon fit une bonne peinture de la nature qu’il voulait montrer à tout le monde. Miss Harriet lui dit que sa peinture était extraordinaire et ils devinrent amis. L’Anglaise qui était exaltée devant la nature accompagnait Léon dans ses promenades pour le regarder peindre, mais peu à peu, son comportement allait se mettre à changer...

Notes et références

  1. Volume Maupassant, contes et nouvelles, p. 1544, Bibliothèque de la Pléiade.
  2. DĂ©tail des Ă©ditions, sur maupassantiana.fr.
  3. Volume Maupassant, contes et nouvelles, p. 1545, Bibliothèque de la Pléiade.

Éditions

  • Miss Harriet, dans Maupassant, Contes et Nouvelles, tome I, texte Ă©tabli et annotĂ© par Louis Forestier, Ă©ditions Gallimard, Bibliothèque de la PlĂ©iade, 1974 (ISBN 978 2 07 010805 3).
  • Maupassant, Toine et autres contes normands, texte Ă©tabli et annotĂ© par Anne Princen, Ă©ditions Flammarion, 2015 (ISBN 978-2-0813-5315-2)
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