Mireille Vallette

Sa condamnation de l'islam politique se fonde sur une approche féministe. Elle critique ainsi les mosquées, dont la plupart séparent les sexes dans leurs activités et enseignent aux filles dès l’enfance à dissimuler leur corps.

Son premier livre, Islamophobie ou légitime défiance ?, qui paraît en 2009, est en grande partie consacré à cette critique féministe. Elle analyse aussi les propos des imams et porte-paroles musulmans de Suisse, qu'elle accuse de double langage. La critique de Tariq et Hani Ramadan est très présente dans cet ouvrage. Elle illustre son propos par de nombreuses citations de presse. Le Matin dimanche observe : « Le constat de Mireille Vallette est implacable, minutieux, documenté. »[14]. Le Temps publie un débat entre l’auteur et une autre féministe, Patricia Roux, qui refuse de faire du sexisme un problème spécifique à l’islam et considère que « limiter la critique du fondamentalisme, ou de l’intégrisme à l’islam, c’est faire preuve d’un biais raciste. »[10]. La Tribune de Genève organise avec les éditions Payot une interview publique de la journaliste[11]. Islamophobie ou légitime défiance ? paraît quelques mois avant la votation sur l'initiative populaire « Contre la construction de minarets ». Durant la campagne et après l'acceptation de l'interdiction (le 29 novembre), l'avis de l'auteur est cité ou sollicité dans des médias suisses et étrangers[15] - [16] - [17] - [18] - [19] - [20] - [21].

Son approche est citée dans le livre de plusieurs chercheurs, Musulmans d'aujourd'hui : identités plurielles en Suisse, paru la même année[22].

Dans son deuxième livre, Boulevard de l’islamisme, paru en 2012 aux éditions Xénia dirigées par Slobodan Despot, elle choisit de nombreux exemples (faits divers, épisodes révélateurs) destinés à montrer la progression du radicalisme prosélyte et rétrograde en Europe[23]. Elle cite aussi des enquêtes, reportages, rapports des services de renseignement européens qui mettent en garde contre cette progression[1] - [24] - [25] - [5]. Selon Le Temps, « cette socialiste féministe pousse un cri qui ne manquera pas d’être entendu : l’essor du radicalisme musulman en Occident menace nos démocraties, et ceux qui s’en inquiètent sont empêchés de s’exprimer par une bien-pensance qui bâillonne le débat public. »[1]. L'auteur et metteur en scène Dominique Ziegler écrit dans Le Courrier: « Ainsi, il y a trois semaines, sur une page entière du Matin Dimanche, une autoproclamée ‹féministe socialiste› assénait sa haine de l'islam et assumait sa proximité idéologique avec le vice-président de l'UDC Oskar Freysinger »[26].

Fin 2015, Le Temps consacre une page à la « droite pamphlétaire ». Il situe Mireille Vallette parmi « les journalistes de la droite conservatrice » qui ont pour « thèmes de prédilection l'immigration, la souveraineté nationale, l'identité ou le patriotisme »[27].

En 2017 paraît son troisième ouvrage, Le radicalisme dans les mosquées suisses[28].

Elle a été présidente de l'Association suisse vigilance islam (ASVI)[13] - [3].

À la suite de l'annonce le 20 juin 2015 par Le Temps de la création de l’ASVI[13], l'écrivain et éditeur genevois Matthieu Mégevand évoque une « obsession islamophobe » de Mireille Vallette. Il considère que l'association qu'elle préside « stigmatise » et « insulte une minorité religieuse ». Il déclare voir une proximité avec l'extrême-droite[29].

En 2018, l’association prend position pour la loi genevoise sur la laïcité de l’État[30] et s’oppose à la venue en Suisse romande du rappeur Médine[31]. En 2019, elle proteste contre la teneur d’un colloque organisé par des étudiants de la Haute école de travail social de Genève en faveur de l’ouverture de l’action sociale au fait religieux[32]. À cette occasion, Mireille Vallette est décrite par la Tribune de Genève comme « coutumière des coups de sang contre ce qu’elle nomme ‹l’avancée de l’islam› »[33].

En 2020, Mireille Vallette réalise un dossier intitulé « Le CSIS œuvre-t-il vraiment à l'intégration des musulmans? » consacré au Centre suisse islam et société[34].