Mines d'or et d'argent de la Vega de Supia
Les mines d'or et d'argent de la Vega de Supia, ou mines de Marmato, sont situĂ©es dans le dĂ©partement du Caldas en Colombie, dans la cordillère occidentale et entre le RĂo Atrato et le RĂo Cauca. Enfouies dans la forĂŞt tropicale, elles sont exploitĂ©es depuis cinq siècles.
Histoire
Les colonisateurs espagnols ont pris le contrĂ´le du site minier en 1527 et depuis il est toujours restĂ© en exploitation[1]. Des textes font Ă©tat de la prĂ©sence d'esclaves noirs sur le site minier dès 1674. Le gĂ©ographe Alexander von Humboldt constate lors de son voyage que le site produit jusqu'Ă 4,7 kg d'or par an[2] et dĂ©crit les filons d'argent comme « rĂ©cemment dĂ©couverts ». Pendant les guerres d'indĂ©pendance, SimĂłn BolĂvar s'en sert comme garantie pour obtenir des crĂ©dits auprès de banques anglaises[1]. Un quart de siècle après le gĂ©ographe Alexander von Humboldt, l'ingĂ©nieur des mines français Jean-Baptiste Boussingault, ex-conseiller de SimĂłn BolĂvar, y accueille 150 mineurs britanniques de la Compagnie de la Vega de Supia[3]. Il est nommĂ© superintendant des Mines d'argent de la Vega de Supia.
En 1829, Henri Bodmer fut chargé, par l'administration des mines de la Colombie, de conduire un autre détachement de mineurs anglais depuis Falmouth jusqu'à la Vega de Supia. En 1830 l'ancienne vice-royauté de Grenade, devenue d'abord république de Colombie, est sous-divisée en trois états, les mines restent sur le territoire de la Colombie.
Les mines sont actuellement situées près de la petite ville de Marmato, classée site historique par le gouvernement colombien en 1982, peuplée d’environ 8 000 habitants, dont plus de 50 % d'afro-colombiens. L’activité minière est la principale source de revenus pour 1 600 familles. En 2005, la compagnie canadienne "Colombian Goldfields" s'est installée sur le site. Le gouvernement a déclaré illégale l’exploitation minière artisanale et interdit la vente de dynamite dans la région[4].
Références
- Grand Colombian Gold Project
- "Des mines d'argent et d'or du Nouveau-monde", par Michel Chevalier, page 53
- "Jean-Baptiste Boussingault, un grand géologue avorté du XIXe siècle", par Jean BOULAINE, devant le COMITÉ FRANÇAIS D'HISTOIRE DE LA GÉOLOGIE (Séance du 26 février 1986)
- "Mine de Marmato", par Claire Levacher pour le GITPA, novembre 2011 .