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Michel le Brave (film)

Michel le Brave ou La DerniÚre Croisade, ou encore The Last Crusade en anglais (Mihai Viteazul ou Mihai Viteazul, CÀlugÀreni ou Mihai Viteazul, Unirea) est un film historique roumain réalisé par Sergiu Nicolaescu, sorti en 1970.

Michel le Brave

RĂ©alisation Sergiu Nicolaescu
Scénario Titus Popovici
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la Roumanie Roumanie
Genre Film dramatique
Film historique
DurĂ©e 203 minutes
Sortie 1970

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Fiche technique

  • Titre original : Mihai Viteazul
  • RĂ©alisation : Sergiu Nicolaescu
  • ScĂ©nario : Titus Popovici
  • Photographie :
  • Montage :
  • Musique :
  • DĂ©cors :
  • Costumes :
  • Production :
  • Pays d'origine : Drapeau de la Roumanie Roumanie
  • Langue :
  • Format :
  • Genre : Film dramatique, film historique
  • DurĂ©e : 203 minutes
  • Dates de sortie :

Distribution

Autour du film

Le film présente une version trÚs romancée de la vie du prince valaque Michel Ier le Brave né en 1558 et mort le . Au pouvoir entre 1593 et 1601, son rÚgne est resté étroitement associé à la coalition militaire contre l'Empire ottoman dont il a fait partie à la fin du XVIe siÚcle. Pendant quelques mois, Michel Ier le Brave a réuni sous son sceptre les principautés médiévales de Valachie, Transylvanie, et Moldavie, que le film présente comme une « préfiguration de le future Roumanie » imaginée par un souverain visionnaire, en avance sur son temps et animé d'un amour profond pour le peuple dont il est issu. C'est ce que l'on l'enseigne dans les écoles roumaines actuelles, mais les historiens rappellent que Michel n'a pas tenté d'unifier les institutions des trois principautés et n'a jamais fait référence à un tel projet, encore moins à la nation roumaine (pourtant déjà identifiée par la langue à son époque[1]) : il a agi uniquement en condottiere poursuivant ses buts politiques personnels, n'hésitant pas à durcir le servage des paysans roumains en les liant à la terre, et offrant des privilÚges aux aristocrates magyars transylvains.

Notes et références

  1. Bien qu'Ernest Gellner ait Ă©crit que « ce sont les Ă©tats qui crĂ©ent les nations », la notion de « Roumain » n'apparaĂźt pas avec la Roumanie moderne (comme l'affirment les historiens occidentaux, soviĂ©tiques, pro-russes et grecs) mais la prĂ©cĂšde. Les premiĂšres attestations des roumanophones se dĂ©signant eux-mĂȘmes par le nom de « roumain » datent du XVIe siĂšcle, alors que des humanistes italiens commencent Ă  rendre des rĂ©cits Ă©crits sur leurs voyages dans les zones habitĂ©es par des Valaques. Ainsi:
    • Tranquillo Andronico Ă©crit en 1534 que les roumains (en italien : Valacchi) « s’appellent eux-mĂȘmes romains » (en roumain : nunc se Romanos vocant) in: A. Verress, Acta et Epistolae, I, p. 243.
    • En 1532 Francesco della Valle accompagnant le gouverneur Aloisio Gritti note que les roumains ont prĂ©servĂ© leur nom de romains et qu'« ils s’appellent eux-mĂȘmes roumains (Romei) dans leur langue ». Il cite mĂȘme une phrase : « Sti rominest ? » (« sais-tu roumain ? », roum. : « știi romĂąnește ? »): « ...si dimandano in lingua loro Romei...se alcuno dimanda se sano parlare in la lingua valacca, dicono a questo in questo modo: Sti Rominest ? Che vol dire: Sai tu Romano... » (in: Cl. Isopescu, Notizie intorno ai romeni nella letteratura geografica italiana del Cinquecento, in Bulletin de la Section Historique, XVI, 1929, p. 1-90.
    • Ferrante Capeci Ă©crit vers 1575 que les habitants des « provinces valaques de Transsylvanie, Moldavie, Hongro-valaquie et MĂ©sie » s’appellent eux-mĂȘmes roumains (romanesci) (« Anzi essi si chiamano romanesci, e vogliono molti che erano mandati quĂŹ quei che erano dannati a cavar metalli... » in Maria Holban, Călători străini despre Țările RomĂąne, vol. II, p. 158-161.
    • Pierre Lescalopier remarque en 1574 que « Tout ce pays la Wallachie et Moldavie et la plus part de la Transilvanie a estĂ© peuplĂ© des colonies romaines du temps de Trajan l’empereur
Ceux du pays se disent vrais successeurs des Romains et nomment leur parler romanechte, c'est-Ă -dire romain
 » (Voyage fait par moy, Pierre Lescalopier l’an 1574 de Venise a Constantinople, fol 48 in Paul Cernovodeanu, Studii și materiale de istorie medievală, IV, 1960, p. 444).
    • Le saxon transylvain Johann Lebel note en 1542 que les Valaques se dĂ©signent eux-mĂȘmes sous le nom de « Romuini » : « Ex Vlachi Valachi, Romanenses Italiani, /Quorum reliquae Romanensi lingua utuntur.../Solo Romanos nomine, sine re, repraesentantes./Ideirco vulgariter Romuini sunt appelanti » (Ioannes Lebelius, De opido Thalmus, Carmen Istoricum, Cibinii, 1779, p. 11-12.
    • Le chroniqueur polonais Orichovius (Stanislaw Orzechowski) observe en 1554 qu’« en leur langue ils s’appellent romin, selon les romains et valaques en polonais, d’aprĂšs les italiens» (« qui eorum lingua Romini ab Romanis, nostra Walachi, ab Italis appellantur » in: St. Orichovius, Annales polonici ab excessu Sigismundi, in I. Dlugossus, Historiae polonicae libri XII, col 1555).
    • Le croate Anton Verancsics remarque vers 1570 que les Valaques se nomment eux-mĂȘmes romains (roumains): „...Valacchi, qui se Romanos nominant...„ « Gens quae ear terras (Transsylvaniam, Moldaviam et Transalpinam) nostra aetate incolit, Valacchi sunt, eaque a Romania ducit originem, tametsi nomine longe alieno... » (in: De situ Transsylvaniae, Moldaviae et Transaplinae, in Monumenta Hungariae Historica, Scriptores; II, Pesta, 1857, p. 120).
    • À la mĂȘme Ă©poque, Grigore Ureche (Letopisețul Țării Moldovei, p. 133-134) Ă©crit : « În Țara Ardealului nu lăcuiesc numai unguri, ce și sași peste seamă de mulți și romĂąni peste tot locul... ».

Liens externes

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