Melon de Cavaillon
Le melon de Cavaillon est une désignation qui recouvre des variétés de différentes provenances suivant les époques de l'année.
Melon de Cavaillon | ||
Le cantaloup, le plus connu des melons de Cavaillon. | ||
Le Melon de Cavaillon est aujourd'hui une marque protégée | ||
Lieu d’origine | Cavaillon | |
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Utilisation | alimentation humaine | |
Type de produit | fruit, entrée et dessert | |
Variétés | Cantaloup | |
Confrérie | Confrérie des chevaliers de l'ordre du melon de Cavaillon | |
Saison | récolte de mai à septembre | |
Festivité | Fête du melon à Cavaillon, premier week-end de juillet | |
Site web | http://www.melondecavaillon.com/ | |
Variétés
La plus connue est le cantaloup. Ce melon, originaire d'Arménie[1], arriva en Italie, via l'Afrique[2]. Cette variété est couramment dite melon de Cavaillon ou melon charentais. Mais, il existe aussi le « melon tranché de Cavaillon », le « melon allongé de Cavaillon » et le « melon d'hiver de Cavaillon »[3].
Historique
Le cantaloup fut cultivé dans les jardins d'une propriété pontificale, dans le village de Cantalupo, près de Rome. Des graines arrivèrent dans le Comtat Venaissin, grâce aux papes d'Avignon sous le nom de pompon dans la seconde moitié du XIVe siècle[4].
Apprécié à la Renaissance, il fut ensuite mis à l'écart des tables jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Catalogué comme un fruit rare, donc peu populaire, il reste cantonné dans le rôle de « joyau des potagers » et quasiment inconnu du grand public[4].
La célébrité du melon de Cavaillon date du XIXe siècle et de la possibilité de le faire parvenir rapidement à Paris par chemin de fer. Alexandre Dumas les appréciait particulièrement. Il fit d'ailleurs don en 1864 à la bibliothèque de la ville de Cavaillon de la totalité de son œuvre publiée, en échange d'une rente viagère de douze melons par an. Le conseil municipal prit un arrêté en ce sens et la rente fut servie au romancier jusqu'à sa mort en 1870[4].
Le Melon de Cavaillon est, depuis 1999, une marque, propriété du Marché d'Intérêt National de Cavaillon qui délègue au Syndicat des Maîtres Melonniers de Cavaillon la gestion de la production, la commercialisation et la valorisation professionnelle des melons produits dans les départements du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-de-Haute-Provence[5] - [6].
En 2019, des spécialistes craignent pour l'avenir du melon charentais menacé de disparition en raison du réchauffement climatique. En 2018, la production de melons a baissé de 11 % en France[7].
Fête et Confrérie du melon
Une Confrérie des chevaliers de l'ordre du melon de Cavaillon a été fondée en 1988. Sa mission est de promouvoir le melon en France et à l'étranger[4]. Elle participe, entre autres, chaque année à la Fête du Melon qui a lieu au début du mois de juillet à Cavaillon[8].
Gastronomie
- Boules de melon au muscat de Beaumes-de-Venise.
- Roquette et melon en salade.
Notes et références
- Le melon, toute une histoire !, (consulté le ).
- (en) Audrey H. Ensminger, The Concise Encyclopedia of Foods & Nutrition, CRC Press, 1995, p. 159, (ISBN 0849344557).
- Dictionnaire de la Provence op. cit., p. 496.
- Le melon de Cavaillon.
- « Syndicat des Maîtres Melonniers de Cavaillon »
- « Salon de l'agriculture : le Melon de Cavaillon espère obtenir prochainement son IGP, indication géographique protégée. », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
- Laurence Girard, « Le melon charentais risque bien d’être en voie de disparition », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Fête du melon de Cavaillon, envies-culinaires.fr.
Bibliographie
- Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Éd. Larousse, Paris, 2002. (ISBN 2035751055).
- Corinne Russo, Visite au pays du melon de Cavaillon, Éd. Loubatières, Paris, 2007 (ISBN 2862665304).