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Meiselocker

La fontaine du Meiselocker (en fr. « le Pipeur de mĂ©sanges Â», en all. « der Meisenlocker Â») est une fontaine situĂ©e place Saint-Étienne Ă  Strasbourg. Elle est entourĂ©e de plusieurs maisons Ă  colombages datant de la Renaissance ou du XVIIIe siècle.

La statue du Meiselocker.

La statue

Attribuée au sculpteur alsacien Ernest Weber[1], elle représente un jeune garçon attirant les mésanges à l'aide d'un flûtiau et tenant dans sa main gauche une cage.

CrĂ©Ă©e en 1910, elle ne fut installĂ©e Ă  Strasbourg qu'en 1929, date qui est gravĂ©e sur le socle. Le « Meiselocker Â» fut offert par la ville de Munich en Ă©change de la très dĂ©criĂ©e fontaine du « Vater Rhein Â» (litt. en fr. le « Père Rhin Â») qui se trouvait Ă  l'Ă©poque Place Broglie, face Ă  l'opĂ©ra.

Le piédestal de la statue porte à l'arrière une inscription en dialecte alsacien dont voici le texte :

« JUHE! IHR BUEWE D'R MORJE-N-ISCH SCHEEN.

DUEN M'R DENN HIT NITT UFF'S MEISELOCKE GEHN?
DRĂśSSE-N-IM RHINWĂ„LDEL
ODER IM LERCHEFELDEL
GIBT'S ZISELE, BLĂ–JELE, BRANDLE GENUE.

WER NIE KENN MEISE LOCKT, ISCH AU KENN BUE.
»

« Ohé, les gars, la matinée est belle.
Vous ne voulez pas qu’on aille attirer les mésanges ?
LĂ -bas, dans la forĂŞt du Rhin, ou dans le champ aux alouettes,
Il y a des charbonnières, des mésanges bleues,
des mésanges huppées en grand nombre.
Qui n’a jamais appâté les mésanges n’est pas un vrai garçon ! »

— Traduction de Annemarie Lienhard


De chaque côté du piédestal figurent en médaillon les effigies du peintre, illustrateur et graveur Théophile Schuler et du juriste et homme de lettres Johann-Georg-Daniel Arnold en référence à la pièce de théâtre "Le Pfingstmontag" illustrée par Th. Schuler dont la première page représente la scène sculptée par E. Weber[2]

Sobriquet

Une Ă©dition du Meiselocker.

Les Strasbourgeois étaient autrefois surnommés Meiselocker par les Alsaciens. On raconte que le printemps venu, les jeunes Strasbourgeois allaient tendre des pièges aux mésanges pour les mettre en cage et les vendre au marché de la Ville. Il existe cependant une deuxième origine de ce surnom. En effet, les vieux Strasbourgeois n'étaient pas peu fiers de porter ce surnom. On rapporte qu'il leur fut attribué en 1552, lorsque les Strasbourgeois tirèrent sur le roi de France Henri II un boulet à l'aide d'un gros canon baptisé Meis (mésange). Le roi, cantonné sur les hauteurs de Hausbergen, fut contraint de battre en retraite.

En littérature

  • Un recueil de poèmes de François Xavier Neukirch intitulĂ© "s' Pfiffel vum e Meiselocker" (trad. fr. le flĂ»tiau d'un charmeur de mĂ©sanges).
  • Un chant populaire alsacien intitulĂ© "d'Meiselocker".
  • Un hebdomadaire illustrĂ©, littĂ©raire et humoristique de la fin du XIXe siècle connu sous le nom de D'r Meiselocker und D'r Maikäfer/Le petit Strasbourgeois et le Hanneton.

Notes

  1. NĂ© Ă  Strasbourg en 1886, mort Ă  Munich en 1948.
  2. Emmanuel Honegger, Le Char de la mort Jules-théophile Schuler, Strasbourg, Le Verger éditeur, , 72 p. (ISBN 978-2-84574-360-1), page 12

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernard Vogler, Elizabeth Loeb-Darcagne et Christophe Hamm (phot.), « Meiselocker et Vater Rhein », in Strasbourg secret, Les Beaux Jours, Paris, 2008, p. 33 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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