Mathias Balifre
Mathias Balifre [Mathieu, Ballifre, Baliffre], né en 1585 et mort en 1641, est un chanteur de la Chambre et de la Chapelle du roi, actif sous le règne de Louis XIII.
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Il est baptisé le à l’église Saint-Germain l’Auxerrois, né du chanteur Claude Balifre et de sa femme Louise Rescyon.
Chanteur, puis maître des enfants de la Chambre du roi
Dès 1611 Mathias Balifre est cité comme chanteur de la Chambre dans l’État de la musique du roi[1], mais il est le plus souvent cité dans les registres de la Chapelle à cette époque. En 1614 il est dit chantre ordinaire du roi[2] et il figure comme chanteur de la Chambre dans l’État de 1619[3].
En 1622 il est dit chantre de la Chapelle et de la Chambre du roi[4] mais dès maître de musique de la Chambre du roi[5]. Les quinze dernières années de sa vie révèlent une amélioration de sa condition : il est dit sieur de Saint-Germain et officier du roi en 1624[6] ; il reçoit le la survivance de la charge de maître de la musique de chambre du roi détenue par son père Claude Balifre (qui meurt peu après)[7]. En 1631 il est dit valet de chambre du roi[6].
Mathias Balifre est inhumé le « à l’âge de 52 ans environ »[6] en l’église Saint-Nicolas des Champs. Sa signature est reproduite dans Jurgens 1967 p. 65.
Famille et descendance
Mathias Balifre est d'abord marié à Louise de Vivonne, dont il a un fils Charles, né le et enterré le suivant[8], et un second fils Charles, baptisé le en l'église Saint-Sulpice, dont la marraine est Catherine de Vivonne, fille d'honneur de la Reine Marguerite. Louise meurt le à Chavagné dans les Deux-Sèvres.
Il a ensuite plusieurs enfants de Marie Viel, avec qui il ne se fiance que le quand elle a 28 ans. Ce sont Charlotte, née le (baptême du ), Antoine, né vers 1627 et enterré le à Saint-Nicolas des Champs, Mathias, baptisé le en la même église et mort jeune, une fille Claude, née en 1634 et baptisée le à l'âge de 18 mois[9], Charlotte, baptisée le en la même église, et deux fils encore, Staléon-François et Eustache, nés vers 1635. Il a aussi eu un fils Nicolas qui, le , est confié à un maître ouvrier en drap d’or pour parachever un apprentissage commencé en [10] et un autre fils Louis qui avait commencé un apprentissage similaire à la même date[11]. Marie Viel meurt le , peu après son mari.
Comme pour son père, quelques actes de parrainage révèlent des liens avec des membres de la musique du roi : Mathias Balifre est parrain le de Charles Guédron, fils de Pierre Guédron, tandis que le parrain de son fils Mathias, baptisé en 1631, est Guillaume Blouet, chantre ordinaire de la Chapelle du roi. De même, le parrain de son fils Eustache est Eustache Picot, chanoine de la Sainte-Chapelle et sous-maître de la Chapelle du roi.
La famille Balifre a souvent déménagé : Mathias possède en 1622 une maison rue Balifre, attenante à celle de son père ; il demeure en 1623 rue des Petits-Champs, en 1624 rue au Maire, en 1631 rue de la Truanderie, en 1639 rue de la Croix et en 1649 rue des Fontaines. On connaît un contrat de bail du pour une maison louée rue de la Fontaine pour 200 lt de loyer annuel[12].
Notes
- Paris ANF : Z1 a 472, cité d’après Le Möel 1954 p. 30.
- Cf. Brossard 1965 p. 17, 6 novembre 1614.
- Paris BNF (Mss.) : ms. Clairambault 808 f. 107-129.
- Jurgens 1974 p. 148.
- Idem.
- Brossard 1965 p. 17.
- Paris AN : MC XXXV, 202, 11 novembre 1625. Cf. Handy 2008 p. 130.
- Cf. Brossard 1965 p. 17, idem pour les actes suivants. Voir aussi le site Geneanet qui ajoute quelques éléments.
- Sa marraine est Claude Balifre, sœur de Mathias Balifre et femme de Henry Le Bailly.
- Paris ANF : MC IX, 387, cf. Jurgens 1967 p. 67.
- MĂŞme source.
- Paris ANF : MC IX, 380, cf. Jurgens 1967 p. 67
Références
- Yolande de Brossard. Musiciens de Paris 1535-1792 d'après le fichier Laborde. Paris : Picard, 1965.
- Isabelle Handy, Musiciens au temps des derniers Valois (1547-1589). Paris : Honoré Champion éditeur, 2008.
- Madeleine Jurgens. Documents du Minutier central concernant l’histoire de la musique (1600-1650). Tome premier [études I – X]. Paris : 1967.
- Madeleine Jurgens. Documents du Minutier central concernant l’histoire de la musique (1600-1650). Tome second [études XI – XX]. Paris : 1974.
- Michel Le Moël. Recherches sur la musique du roi et plusieurs de ses grands officiers de 1600 à 1660. Thèse de l'École des Chartes, 1954.