Massacre de la rue MarszaĆkowska
Le massacre du 111 de la rue MarszaĆkowska Ă Varsovie est un crime commis sur la population civile du quartier ĆrĂłdmieĆcie PoĆudniowe de Varsovie commis par les Allemands lors de l'insurrection de Varsovie. Le , un Ă©quipage de lâautomitrailleuse allemande fusille 30 Ă 44 civils polonais (des habitants des maisons 109, 111 et 113 de la rue MarszaĆkowska prĂšs de lâauberge "Pod ĆwiateĆkami").

Déroulement du massacre
Pendant les premiers jours dâ, dans la partie de la rue MarszaĆkowska sĂ©parĂ©e par les rues Chmielna et ZĆota, il nây avait aucune bataille importante en cours[1]. Le Ă 11 h 0, une automitrailleuse allemande arrive et en remontant la rue vers l'ouest, tire sur les maisons. ArrĂȘtĂ©e devant le no 113, ses occupants en sortent et entre dans la cour de l'immeuble puis dans celui du no 111[Notes 1]. Selon le tĂ©moignage d'un locataire, Piotr Grzywacz, la troupe se compose dâun Allemand et de 8 Ukrainiens[Notes 2], habillĂ©s en uniformes de la SS[1]. Le rapport du commandant du district de Varsovie dâArmia Krajowa, le gĂ©nĂ©ral Albin SkroczyĆski dit « Ćaszcz », parle de 6 soldats dont une majoritĂ© d'Ukrainiens[2].
Les SS ordonnent aux habitants de sortir immĂ©diatement dans la cour et environ 40 personnes obĂ©issent[1]. RassemblĂ©s devant l'auberge « Pod ĆwiateĆkami », ils sont mis face aux mitrailleuses et fusillĂ©s[3]. Le nombre exact des victimes est inconnu. Le rapport de « Ćaszcz » mentionne de 20 Ă 30 victimes[2]. Selon Piotr Grzywacz, il y avait 37 victimes[1]. Par contre Maja Motyl et StanisĆaw Rutkowski, les auteurs de la publication « Powstanie Warszawskie â rejestr miejsc i faktĂłw zbrodni », estiment le nombre de victimes Ă 44. Parmi les habitants des maisons de la rue MarszaĆkowska 109, 111 et 113, il y a des femmes et des enfants[3].
Ăpilogue
AprĂšs, la troupe allemande essaye de quitter le bĂątiment, mais sont bloquĂ©s par des tirs des insurgĂ©s provenant de l'hĂŽtel Metropol (au coin de la rue, dans l'angle avec la rue ZĆota)[1]. Les Allemands restent bloquĂ©s toute la journĂ©e. Le lendemain, la troupe dâassaut de lâunitĂ© du District de Varsovie dâArmia Krajowa entre dans l'immeuble et fait deux prisonniers Ukrainiens et en tue d'autres pendant les combats[Notes 3]. Les prisonniers avouent leur crime et accusent leur commandant - un Allemand. AprĂšs lâinterrogatoire, les deux prisonniers sont fusillĂ©s[2].
Notes
- Ce bĂątiment, inexistant aujourdâhui, se trouvait Ă lâintersection des rues MarszaĆkowska et Chmielna, Ă la place de la Plac Defilad dâaujourdâhui.
- Les collaborateurs des formations volontaires de lâest ont Ă©tĂ© appelĂ©s par les habitants de Varsovie « Ukrainiens » ou « Kalmouks ». CâĂ©tait en grande partie un effet de choc dans la Pologne aprĂšs les informations sur les crimes commis Ă Kresy par les nationalistes ukrainiens. En fait, les troupes ukrainiens nâont pas participĂ© dâune maniĂšre importante dans les combats lors de lâinsurrection. Il est donc difficile de dĂ©terminer la nationalitĂ© des collaborateurs. Dans ce cas-lĂ , il est possible quâils Ă©taient Ukrainiens des troupes auxiliaires de la rue Aleja Szucha. Voir : LudnoĆÄ cywilna w powstaniu warszawskim t. II. Archiwalia, op.cit., p. 46-47.
- Le tĂ©moin Piotr Grzywacz dĂ©clare quâil y avait deux insurgĂ©s parmi les victimes de la bataille, mais dans le rapport de « Ćaszcz » il nây a pas une telle information.
Références
- (pl) Szymon Datner, Kazimierz LeszczyĆski (red.): Zbrodnie okupanta w czasie powstania warszawskiego w 1944 roku (w dokumentach). Warszawa: wydawnictwo MON, 1962, p. 143-144.
- (pl) LudnoĆÄ cywilna w powstaniu warszawskim. T. II: Archiwalia. Warszawa: PaĆstwowy Instytut Wydawniczy, 1974, p. 46.
- (pl) Maja Motyl, StanisĆaw Rutkowski: Powstanie Warszawskie â rejestr miejsc i faktĂłw zbrodni. Warszawa: GKBZpNP-IPN, 1994, p. 90.
Sources
- (pl) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en polonais intitulĂ© « Zbrodnia przy ulicy MarszaĆkowskiej 111 w Warszawie » (voir la liste des auteurs).