Marcel Dufriche
Marcel Dufriche est un homme politique français, né le à Monaco et mort le à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Syndicaliste, militant communiste, il est maire de Montreuil de 1971 à 1984.
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(Ă 89 ans) Montreuil |
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Biographie
Marcel Pierre Louis Dufriche est né au Palais de Monaco, où son père était jardinier du prince Albert Ier de Monaco[1] - [2]. Il fréquente une école chrétienne à Monaco, puis à Bordighera, en Italie. Après son bac, en 1929, il devient contrôleur des douanes à Dieppe ; il est déjà intéressé par les idées de gauche. Il adhère au Parti communiste français en 1934. Actif au syndicat CGT des douanes, il participe à la grève générale de 1938, ce qui lui vaut une condamnation à la prison pour entrave à la liberté du travail et une exclusion de l’administration.
En , Marcel Dufriche est fait prisonnier à Boulogne-sur-Mer et envoyé au Stalag VIII C. Il parvient à s'évader en en se faisant passer pour un infirmier[3]. De retour en France, il entre dans la Résistance où il occupe de hautes responsabilités. À partir d'octobre 1943, il assure ainsi la coordination des activités de la Résistance en Bretagne, animant par exemple le maquis de Saint-Goazec et participant à un « tribunal de salut public » autoproclamé[4].
Il est arrêté en par la Gestapo à Rennes. Il est torturé puis condamné à mort. Sa peine est commuée en déportation et il réussit à s'évader du train qui l'emmène vers un camp de concentration nazi.
A la Libération, il est décoré de la médaille de la Résistance et élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Il reprend ses activités syndicales à la CGT en devenant, d' à 1950, le secrétaire de Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT. Il est ensuite un des dirigeants de la Fédération des Finances CGT et siège à la Commission administrative (CA) de la centrale syndicale de 1951 à 1965[3]. En 1953, avec d'autres dirigeants de la CGT, il est poursuivi pour son action contre la guerre du Vietnam.
Il est Ă©lu au conseil municipal de Montreuil en 1959 ; il devient maire de la ville en 1971 et exerce ce mandat jusqu'en 1984.
Il a été membre du comité central du PCF de 1950 à 1964 et a quitté ce parti en 1997[3]. Il préside la Société pour l'Histoire vivante et le Musée de l'Histoire vivante jusqu'à sa mort. Il y est remplacé par Frédérick Genevée.
Notes et références
- Archives de Monaco, acte de naissance no 184, année 1911
- Monique Houssin, RĂ©sistantes et RĂ©sistants en Seine-Saint-Denis. Un nom, une rue, une histoire, 272 pages, p.139
- Claude Willard, « DUFRICHE Marcel, Pierre, Louis », sur Le Maitron.
- Ce « tribunal de salut public », composé de trois résistants, Daniel Trellu, Marcel Dufriche et Rosine Kersulec, qui tient ses séances clandestinement dans un hangar, condamne à mort sans débat contradictoire des personnes (par exemple Jean-Marie Perrot) en leur absence et sans que les accusés aient d'avocat pour les défendre (cf. Joseph Oliviéro, Christian Perron, Yannick Pierron, Résistances et maquis en centre Bretagne, la vie d'un village de 1880 à nos jours, Liv'Éditions, 1997 (ISBN 2-910781-56-9) et Tierry Guidet, Qui a tué Yann-Vari Perrot ? : enquête sur une mort obscure, Spézet, Coop Breizh, (lire en ligne)).
- « L'ancien maire Marcel Dufriche est décédé », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « DUFRICHE Marcel Pierre Louis (Fichier des décès à partir de 1970) », sur deces.matchid.io.