MarĂa Collazo
MarĂa Collazo (Montevideo, - ) Ă©tait une Ă©ducatrice et journaliste, fĂ©ministe, syndicaliste et anarchiste uruguayenne[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 58 ans) Montevideo |
Nationalité |
Uruguayenne |
Activité |
journaliste |
Organisation | |
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Mouvement |
Biographie
Fille d'immigrants galiciens catholiques, MarĂa Collazo grandi dans une famille nombreuse, qui compte huit frères en plus d'elle, sa famille habite dans le quartier montĂ©vidĂ©en de La Aguada. Elle fait ses Ă©tudes dans une Ă©cole tenues par des religieuses. C'est Luis, son frère aĂ®nĂ©, installĂ© Ă Buenos Aires, qui l'a introduite aux idĂ©es anarchistes lorsqu'elle Ă©tait adolescente[2].
En 1902, elle se marie avec Pedreira, avec qui elle a quatre fils. Après un séjour à Montevideo, la famille s'installe à Buenos Aires. Elle s'est familiarisé rapidement avec les centres de militance anarcho-syndicaliste, représenté alors par le syndicat de la Fédération ouvrière argentine (FOA).
En 1908, peu après la naissance de sa quatrième fille, elle s'est retrouvée veuve. Quelques années après, elle donne naissance à sa cinquième fille. Tous ses enfants ont reçu des noms faisant référence à la mythologie : Thémis, Spartacus, Hébé, Léda et Vénus pour la dernière.
Militante
En 1907, avec entre autres Juana Rouco Buela, Virginia Bolten et Teresa Caporaletti elle organise le Centre Féminin Anarchiste (Centro Femenino Anarquista), première organisation féministe-libertaire d'Argentine formée pour s'adresser aux femmes et à leurs condition d'un point de vue anarchiste. Son siège était situé dans les locaux syndicaux de la Société de résistance des conducteurs de chars de Buenos Aires (la Sociedad de Resistencia de Conductores de Carros de Buenos Aires).
Cette annĂ©e-lĂ , MarĂa Collazo et Juana Rouco ont fait de nombreux discours au moment de la grève des locataires, mouvement de protestation rĂ©alisĂ© en rĂ©ponse Ă l'augmentation des loyers et aux expulsions des immeubles Ă Buenos Aires et dans d'autres villes d'Argentine. Une fois la grève terminĂ©e, le gouvernement argentin a expulsĂ© les syndicalistes immigrĂ©s dont l'implication avait Ă©tĂ© dĂ©terminante en utilisant la Loi de RĂ©sidence. Collazo Ă©tait visĂ©e par les dĂ©crets d'expulsion de par son investissement militant, elle a donc dĂ» retourner en Uruguay oĂą elle a rejoint sa famille.
En Uruguay, elle devient une animatrice importante des milieux anarchistes et syndicalistes organisĂ©s autour de la FĂ©dĂ©ration ouvrière rĂ©gionale uruguayenne (FORU) fondĂ©e en 1905. En , elle a participĂ© aux protestations contre la condamnation Ă mort du pĂ©dagogue anarchiste espagnol Francisco Ferrer Guardia et aux manifestations d'ampleur mondiale postĂ©rieure Ă son exĂ©cution le 13 octobre. En 1918, lors des manifestations organisĂ©es par la FORU Ă la suite de la mort de l'ouvrier Floro Ferrara le , MarĂa Collazo est une des oratrices du syndicat lors du meeting du et lors de la grève des tramways et des chauffeurs qui a suivi[3].
Journalisme
En 1909, elle collabore à La Nueva Senda (Le Nouveau Sentier, 1909-1910), périodique anarcho-féministe dirigé par Juana Rouco Buela et installé à Montevideo.
En 1915, elle fonde et dirige la publication La Batalla (La Bataille), hebdomadaire anarchiste publié à Montevideo.
Références
- (en) « Mujeres Pioneras del Bicentenario », sur Issuu (consulté le )
- « MARIA COLLAZO - PERIODISTA Y ANARQUISTA DE URUGUAY | CNT Puerto Real », sur puertoreal.cnt.es (consulté le )
- « COLLAZO, Maria », Dictionnaire international des militants anarchistes,‎ 18 mai 2013, version du 12 mars 2015 (lire en ligne)
Bibliographie
- Graciela Sapriza, Memorias de rebeldĂa : 7 historias de vidas, Montevideo, Puntosur Éditeurs, GRECMU, 1988.
- La presse est femme / Adda Laguardia. Montevideo: MEC. Direction Nationale de Culture, 2013.