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Maphrien

Le titre de maphrien est un titre spĂ©cifique de l'Église syriaque orthodoxe. Le mot syriaque maphriono, dĂ©rivĂ© du verbe aphri (« engendrer Â»), signifie au sens propre « gĂ©niteur Â», « père Â». Il a d'abord Ă©tĂ© portĂ© par le primat de l'Église jacobite de MĂ©sopotamie (entre 629 et 1859). Il est actuellement portĂ© par le primat de l'Église syro-malankare orthodoxe.

Maphrien de l'Orient

La charge de maphrien fut instituĂ©e en 629[1] pour le primat de l'Église syriaque orthodoxe de MĂ©sopotamie qui portait jusque-lĂ  le titre de « mĂ©tropolite de l'Orient Â» et qui prit alors le titre de « maphrien et catholicos de l'Orient Â». ConsacrĂ© par le patriarche d'Antioche, il bĂ©nĂ©ficiait d'une grande autonomie dans l'administration de sa juridiction. Il avait le pouvoir de nommer, consacrer, transfĂ©rer et dĂ©poser les Ă©vĂŞques. Il pouvait mĂŞme consacrer le saint chrĂŞme. Du fait d'Ă©vĂ©nements politiques ou religieux, il devint de plus en plus subordonnĂ© au patriarche et le titre finit par devenir purement honorifique. Le siège fixĂ© d'abord Ă  Tikrit fut dĂ©placĂ© Ă  Mossoul en 1152 et y resta jusqu'Ă  sa suppression en 1859 lors d'un synode rĂ©uni au monastère Mor Hananyo.

Maphrien du Tour Abdin

Du XVIe au XIXe siècle, il y eut un maphrien avec juridiction sur le Tour Abdin.

Maphrien de l'Inde

Le titre de maphrien fut rĂ©tabli en 1964 lors d'un synode rĂ©uni Ă  Kottayam pour le primat de l'Église syro-malankare orthodoxe, la branche de l'Église malankare restĂ©e dans la dĂ©pendance de l'Église syriaque orthodoxe d'Antioche, sous la formulation de « maphrien et catholicos de l'Orient Â» d'abord, puis depuis 2002 sous la formulation de « maphrien et Catholicos de l'Inde Â».

Notes et références

  1. Claude Sélis, Les Syriens orthodoxes et catholiques (§ Le maphrien), Brepols, Turnhout, 1988, p. 215.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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