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Manufacture de velours et coton Cosserat

La manufacture de velours et coton Cosserat est une ancienne manufacture textile située à Amiens dans le département de la Somme.

Manufacture de velours et coton Cosserat
Bâtiment principal, dit "la Cathédrale" des anciennes usines de velours et coton Cosserat à Amiens - septembre 2019
Cadre
Type
Pays
Coordonnées
49° 54′ 28″ N, 2° 16′ 38″ E
Carte

Histoire

En 1762, Honoré Matifas introduit à Amiens, la fabrication de velours de coton[1].

La manufacture est inscrite partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du [2]. La protection concerne les façades et toitures des bâtiments anciens, ainsi que les dispositions intérieures de la salle des machines, et enfin le monuments aux morts de l'entreprise.

Description

La manufacture Cosserat est installée au nord-ouest d'Amiens, en bordure de la Somme et à la confluence avec la Selle, face à l’île Sainte-Aragonne. Un bras de la Selle canalisé traverse la manufacture et alimente une roue à aubes. Vers 1870, les ateliers sont principalement situés entre la Somme et la Selle, avant de s'étendre au sud de la Selle.

Principaux bâtiments historiques

Le plan ci-dessous indique les principaux bâtiments du XIXe siècle sur le site tel qu'il était en 2022, avant sa transformation.

Plan de la manufacture
Principaux bâtiments du XIXe siècle sur le plan du site (situation en 2022) : Le réfectoire (A), la maison du gardien (B), la maison du directeur (C), le monument aux morts (D), les bureaux administratifs (E), la roue à aubes (F), la coopérative (G), et les écuries (H). Bâtiments industriels : la salle des 500 métiers (1), la cathédrale (2), la machine à vapeur (3), le tissage des toiles (4), les chaudières (5).

Bâtiments généraux

  • Le rĂ©fectoire (repère A sur le plan), est un long bâtiment d'un seul niveau dont le toit est surmontĂ© d'un clocheton carrĂ© Ă©quipĂ© d'une horloge, au-dessus de laquelle une plaque indique l'annĂ©e de sa construction : 1891
  • La maison du gardien (B) est une maisonnette en briques Ă  deux Ă©tages (dont un sous le toit) situĂ© au droit de la grille d'entrĂ©e
  • La maison du directeur (C), est une maisonnette similaire mais doublĂ©e de volume, entourĂ©e d'un jardin
  • Le monument aux morts (D) est Ă©levĂ© dans la cour principale après la première guerre mondiale. Une plaque liste par annĂ©e les noms des ouvriers des Établissements Cosserat morts pour la France. La première ligne fait figurer le nom de Jean Cosserat (1895-1915)
  • Les bureaux administratifs (E) Ă©taient installĂ©s dans un bâtiment en briques construit en 1886
  • Une roue Ă  aubes Sagebien (F) est entraĂ®nĂ©e par la Selle, laquelle se franchit par un petit pont permettant d'accĂ©der Ă  la seconde cour
  • La coopĂ©rative (G), construite en 1890
  • Les Ă©curies (H), construites en 1889

Bâtiments industriels

  • L'atelier de tissage du velours, dite "salle des 500 mĂ©tiers" (n°1), est construite entre 1886 et 1891. DĂ©but 2022, seuls les façades et les poutres mĂ©talliques soutenues par des piliers sont encore en place.
  • Le bâtiment aujourd'hui dĂ©saffectĂ© qui abritait la salle des machines Ă  vapeur, aussi appelĂ©e "cathĂ©drale" (repère n°2), est un haut bâtiment en briques rouges et blanches sur le fronton duquel on peut lire l'inscription "Manufacture de velours". 1891, sa date de construction, est inscrite de part et d'autre du fronton qui surmonte une façade architecturalement plus travaillĂ©e, munie d'une grande verrière Ă  armature mĂ©tallique. Les deux machines Ă©taient installĂ©es dans une vaste salle Ă  l'Ă©tage, qui sera surmontĂ©e d'une verrière en 1931 Ă  la suite d'un incendie ayant dĂ©truit l'ancien plafond
  • Atelier du tissage des toiles et de l'ourdissage (n°4), construit en 1857 tout comme le bâtiment abritant la machine Ă  vapeur (n°3)
  • Bâtiment des chaudières (n°5) (1893 Ă  1903), encore Ă©quipĂ© de sa cheminĂ©e de briques
Cour principale la manufacture en septembre 2019, avec le monument aux morts Ă  gauche, la rue principale de l'usine au centre et les bureaux administratifs Ă  droite.

À la fin du XIXe siècle, la manufacture comportait d'autres ateliers (séchoirs, coupe du velours, blanchiment, teinturerie, encollage) dont les bâtiments ont été par la suite détruits ou transformés.

Notes et références

  1. Gabrielle Molitor, « Les industries d'Amiens », Annales de géographie, vol. 41, no 233,‎ , p. 449–459 (DOI 10.3406/geo.1932.10731, lire en ligne, consulté le )
  2. « Manufacture de Velours et Coton Cosserat », notice no PA80000027, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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