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Mandat Azur

Le mandat Azur (acronyme signifiant « Action en zone urbaine ») est un programme militaire français visant à aguerrir les armées aux combats de rue.

Il a été instauré en 2004, pour s'adapter aux nouveaux modes de combats et de défense à la fois, les villes acceptant de plus en plus de gens qui désertent la campagne. Cette prise de conscience — les trois quarts des conflits se déroulent aujourd’hui en zone urbaine — s’appuie d’abord sur les données démographiques : la population des villes a été multipliée par cinq, depuis le début du siècle dernier.

Car, à la différence des grandes batailles de frontières ou de régions, l’espace urbain est de l’ordre du labyrinthe, et à plusieurs dimensions : sous-sols (caves, égouts, parkings, métros, voies souterraines) ; les rues, places, impasses ; et les bâtiments à étages, dans des configurations de tous types (centres historiques, artères commerçantes, secteurs pavillonnaires, cités, grandes surfaces commerciales). Cet enchevêtrement offre au belligérant, surtout s’il a l’appui d’une fraction notable de la population, une « opacité protectrice » qui permet à un adversaire réputé plus faible de retrouver un avantage tactique.

Son but est de comprendre les « contre-modèles » des interventions américaines à Bagdad, ou Falloujah, et des Britanniques à Bassorah, en Irak ; des Russes à Grozny dans les années 1990 ; des Européens à Pristina et Mitrovica, au Kosovo, y compris ces derniers mois ; des Israéliens face au terrorisme ou aux Intifada ; des Français lors de la séquence dite de « l’hôtel Ivoire », en , à Abidjan, en Côte d’Ivoire…

L’état-major met beaucoup d’espoir à l’échelle nationale dans le développement de son Centre d’entraînement en zone urbaine (CenZub), ouvert en 2006 à Sissonne : l’extension en cours — l’échelle d’une ville moyenne fictive — permettra un entraînement à l’échelle d’un régiment, dans des conditions quasi réelles, à partir de 2012.

Un entrainement dans le cadre du « mandat Azur » a eu lieu Ă  Cahors du 5 au [1] oĂą la 11e brigade parachutiste (1 200 militaires, 200 vĂ©hicules dont 75 blindĂ©s, 4 avions de transport tactiques, 6 hĂ©licoptères de manĹ“uvre, 6 hĂ©licoptères de combat, des avions de chasse[2]) a pris la ville.

Les « Gaulois » du 92e RI de Clermont-Ferrand sont responsables du « mandat Azur » pour l'Infanterie mécanisée.

École vouée au mandat Azur

Une école[3] a été fondée sur le corpus AZUR dont l'enseignement a été organisé autour de 4 modules

  • TIOR (Techniques d’intervention opĂ©rationnelles rapprochĂ©es),
  • IST - C (Instruction sur le tir de combat),
  • renseignement,
  • combat.

L'enseignement s’appuie sur :

  • une formation complète, technique et tactique, du niveau individuel jusqu’au chef de groupe marquĂ©e par l’attribution de trois brevets (bronze, argent et or) ;
  • la mise en Ĺ“uvre d’outils spĂ©cifiques : les ELR (Équipe lĂ©gère de renseignement) et la SAED (Section d’aide Ă  l’engagement dĂ©barquĂ©) du 1er RI, qui sont autant d’atouts lors d’un engagement en zone urbaine ;
  • la spĂ©cialisation des unitĂ©s qui est une exigence de compĂ©tence dans un domaine spĂ©cifique (franchissement, contrĂ´le des foules…);
  • les services rĂ©gimentaires (sports, infrastructure, logistique…) qui rĂ©alisent des matĂ©riels (bĂ©liers) et expĂ©rimentent des Ă©quipements (FA-MAS Ă  billes).

Composantes du mandat Azur

Notes et références

Voir aussi

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