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MBK Booster - Yamaha BW's

Les MBK Booster et Yamaha BW's sont deux modèles de scooters identiques, Ă©quipĂ©s de moteurs Ă  refroidissement Ă  air de 50 Ă  125 cm3, conçus par Yamaha et distribuĂ©s respectivement sous les marques MBK et Yamaha. Avec plus de deux millions d'unitĂ©s vendues en un peu plus de vingt ans, Les Booster et BW's ont connu une très grande popularitĂ© de par le monde, principalement dans les annĂ©es 1990.

Un Booster exposé au salon de la moto de Paris en 2011.

Historique

Naissance et Ă©chec commercial au Japon

NĂ© au milieu des annĂ©es 1980 dans les bureaux d'Ă©tudes des usines Yamaha au Japon, ce deux-roues est pensĂ© et conçu pour un jeune public. Le concept, Ă  la fois ludique et sportif, vise Ă  faciliter les dĂ©placements des adolescents en ville. NommĂ© « BW’s » dans un premier temps du fait de ses gros pneus (BW’s, prononcĂ© Ă  l'anglaise « Bi-ouiz », est l'abrĂ©viation de Big Wheels, soit « grosses roues Â»), le scooter est uniquement commercialisĂ© au Japon mais il s’y vend peu[1].

Nouveau départ en Europe

MBK et Yamaha France, persuadés que le BW’s va relancer le marché français, proposent d'en reprendre la fabrication et la commercialisation. Yamaha acquiert la société MBK, un choix qui lui permet d'attaquer plus facilement les marchés français et européen.

C’est à l’usine de Saint-Quentin que le BW’s fabriqué en France voit le jour[2]. Dès sa sortie, le scooter à gros pneus est renommé « Booster » chez MBK, afin de laisser son identité au constructeur français. Les modèles MBK Booster et Yamaha BW's sont identiques : seuls leurs logos et leurs coloris les distinguent.

Les premiers modèles sont présentés au Salon de Tokyo de 1988 puis au Salon de la Moto à Paris, en . Le pari est audacieux et s’avère payant : dès les premiers mois de commercialisation, les BW’s et Booster sont un succès et de nombreux adolescents français l’adoptent.

Le BW's 50 était avant tout destiné aux marchés japonais et nord-américain où son image était censée bénéficier de la popularité des ATV à trois roues[3].

Son succès dĂ©passe toutes les attentes puisque l'on dĂ©nombre 4 138 unitĂ©s vendues en Italie la première annĂ©e et 5 582 en France. On compte plus de 20 000 exemplaires vendus en 1992 et 26 000 en 1993. En 1993, MBK annonce que, pour la première fois, il s'est vendu en France plus de scooters que de cyclomoteurs de type « mob ». MalgrĂ© cela, chez MBK et Yamaha les ventes se stabilisent : 25 000 Booster et BW’s sont vendus dans l'annĂ©e. Le marchĂ© mĂ»rit et la concurrence commence Ă  rĂ©agir.

Extension de la gamme

Pour conserver leur place de leader, MBK et Yamaha se devaient de faire évoluer leurs modèles quelque peu vieillissants. C'est équipés d’une fourche hydraulique, d’un frein à disque avant, de jantes à bâtons et d’une transmission offrant une meilleure accélération que les Booster Road et BW’s R voient le jour au cours de l’année 1994[4].

Cependant, les Booster Road et BW’s R ne cessent de perdre des parts de marché face aux scooters Peugeot et Piaggio au comportement plus routier. Aussi MBK et Yamaha sortent-ils deux modèles au cours de l’année 1995 afin d’étoffer leur gamme. Les MBK/Yamaha Next Generation et MBK Rocket/Yamaha Spy (12") sont plus puissants, mieux équipés, et surtout complètement redessinés.

En 1996, face Ă  un marchĂ© toujours croissant, MBK lance le Booster Spirit et Yamaha le BW’s Original pour concurrencer les modèles de scooters Peugeot. Avec leurs 70 kg[5], Booster et BW’s bĂ©nĂ©ficient du meilleur rapport poids/puissance du marchĂ©. Ă€ l’approche de l’étĂ©, MBK et Yamaha tentent une offensive sur le scooter tout terrain. Une version modifiĂ©e du Next Generation donne naissance aux MBK Booster Track et Yamaha BW’s Bump, qualifiĂ©s de « scooters de l’extrĂŞme Â».

En 1997, MBK et Yamaha s’inspirent d'une tendance sportive et annoncent la sortie du Nitro et de l’Aerox, afin de détrôner les modèles sport des nombreux concurrents tels que Peugeot, Piaggio, Malaguti, Aprilia et Gilera. Les scooters à grosses roues restent néanmoins les plus nombreux du marché. Booster et BW’s sont polyvalents et passe-partout. Grâce à leur petit gabarit et leur poids réduit, ils offrent les meilleures accélérations.

Nouvelles motorisations

L’usine de Saint-Quentin cĂ©lèbre la production de son millionième Booster en 1999, Ă©quipĂ© de roues de douze pouces. (Viendront les Booster Spirit 12" et BW's Original 12".) La mĂŞme annĂ©e sort le BW's 100[6]. D'une ligne similaire au BW's NG 50, il dispose d'un châssis renforcĂ© et d'un gabarit plus gĂ©nĂ©reux. Sous sa carrosserie « pour jeunes Â» se cache un moteur de 100 cm3 deux temps de 8 ch, lui permettant de dĂ©passer les 90 km/h. DestinĂ© aux jeunes adultes actifs, conjuguant les avantages du cyclomoteur et du scooter 125, il ne rencontre pas le succès escomptĂ©. Sa production s'arrĂŞte en 2003, condamnĂ© par la nouvelle norme antipollution Euro 2.

En 2000, MBK et Yamaha stoppent la production des Booster Track et BW’s Bump et sortent une série limitée de Booster Spirit et BW’s Original pour fêter leurs dix ans.

En 2010 sort le BW's 125, dotĂ© d'un moteur 125 cm3 Ă  quatre temps de 9 ch[7] lui permettant d'atteindre les 100 km/h. Sa ligne est inspirĂ©e de celle du BW's 50 sorti au Japon un an plus tĂ´t. Avec un tarif assez Ă©levĂ© (3 000 €, soit le prix du Majesty 125 avant son arrĂŞt de production), il ne rencontre pas un franc succès.

En , pour les plus nostalgiques, mais aussi pour faire face Ă  la concurrence des scooters chinois low-cost, MBK et Yamaha sortent le Booster one/BW's easy[8]. Il est proche de celui des origines : muni d'Ă©quipements plus basiques, il rappelle les toutes premières versions de ces modèles comme les grosses roues de dix pouces avec jantes en plaque d'acier, les freins avant et arrière Ă  tambour, l'instrumentation analogique. Ă€ noter qu'il n'est pas non plus Ă©quipĂ© de dĂ©marreur Ă©lectrique Ă  l'inverse du tout premier modèle. Il coĂ»te 1 459 € en France, soit 400 € de moins que le BW's Original (qui coĂ»te pour sa part 1 859 €, tarif qui n'a pratiquement pas Ă©voluĂ© depuis la sortie du tout premier Booster, le prix de vente Ă©tait Ă©tabli alors Ă  environ 12 500 FF). Seuls quelques petits dĂ©tails permettent de le distinguer de la toute première version. Avec ces modèles, le couple Yamaha-MBK joue la carte du tarif pour venir contrer les scooters bon marchĂ©, sans rogner pour autant sur la qualitĂ©.

Références

  1. Genèse du BW'S, sur yamaha-community.fr.
  2. « BW’s 50 (1988) », sur Yamaha Community (consulté le ).
  3. « Yamaha BW's / MBK Booster : scooter mythique pour ados attardés », sur Boitier Rouge, (consulté le ).
  4. « Booster MBK/ Yamaha BW's : l'icône des jeunes ! », sur Kelassur, (consulté le ).
  5. « Yamaha BW’s Original de 1999 à 2003 – Caractéristiques techniques » (consulté le ).
  6. « Accessoires et pièces Yamaha BW' S 100 », sur la-becanerie.com (consulté le ).
  7. « Le scooter Yamaha BWS 125 cm3 », sur motoservices.com (consultĂ© le ).
  8. « Essai MBK Booster 1.0 », sur motoservices.com (consulté le ).
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