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Luxation de l'Ă©paule

La luxation de l'Ă©paule est la perte totale de contact entre les surfaces articulaires de l'articulation de l'Ă©paule, se produisant au cours d'un traumatisme. On la dĂ©nomme luxation scapulo-humĂ©rale ou glĂ©no-humĂ©rale car elle concerne l'articulation glĂ©no-humĂ©rale, entre la tĂȘte de l'humĂ©rus et la glĂšne de l'omoplate.

Radiographie montrant une luxation antérieure sous-coracoïdienne de l'épaule gauche
Luxation de l'Ă©paule
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Articulations de l'Ă©paule gauche.
Classification et ressources externes
CIM-10 S43.0
CIM-9 831
DiseasesDB 31231
eMedicine 1261802
radio/630sports/152
MeSH D012783

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Types

Suivant la position de la tĂȘte humĂ©rale, on parle :

  • d'une luxation antĂ©rieure, de loin la plus frĂ©quente,
  • d'une luxation infĂ©rieure,
  • d'une luxation postĂ©rieure

Les luxations répétées ou itératives ne guériront plus et nécessiteront une stabilisation chirurgicale pour éviter les récidives.

Luxation antérieure

L'inspection de l'Ă©paule retrouve notamment une attitude vicieuse du bras en abduction et rotation externe, le signe de l'Ă©paulette (l'acromion fait saillie), un dĂ©placement interne de la tĂȘte, ainsi qu'un effacement du sillon delto-pectoral. La vacuitĂ© de la glĂšne est palpable. On retrouve lors de la mobilisation du bras le signe de Berger : l'abduction est irrĂ©ductible.

Une gravure sur bois reprĂ©sentant la rĂ©duction d’une Ă©paule luxĂ©e avec un dispositif hippocratique. DĂ©but XVIe siĂšcle.

Quand il n'y a pas d'arrachement osseux, la rĂ©duction doit ĂȘtre rapidement rĂ©alisĂ©e, pas tant pour l'avenir de l'articulation mais plutĂŽt pour la moindre difficultĂ© de rĂ©alisation. En effet de nombreuses techniques ont Ă©tĂ© dĂ©crites, la plus connue est celle d'Hippocrate, consistant Ă  tirer sur le bras dans l'axe en plaçant le pied de l'opĂ©rateur dans l'aisselle du patient. Actuellement, cette technique se heurte Ă  de nombreux Ă©checs car source de douleurs importantes, or la rĂ©ussite d'une rĂ©duction dĂ©pend directement du relĂąchement musculaire du patient. Ceci explique la variabilitĂ© individuelle, certaines luxations de l'Ă©paule se rĂ©solvant sans aucune anesthĂ©sie, ni sĂ©dation, simplement avec une analgĂ©sie lĂ©gĂšre, et d'autre se terminant au bloc opĂ©ratoire sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale aprĂšs plusieurs tentatives infructueuses (en particulier chez un sujet jeune et musclĂ© pour lequel le relĂąchement musculaire n'a pas pu ĂȘtre obtenu). De toute façon, la rĂ©duction est un geste mĂ©dico-chirurgical, les risques sont la blessure du nerf axillaire qui dĂ©termine la sensibilitĂ© du galbe de l'Ă©paule, il peut ĂȘtre abimĂ© au moment du traumatisme comme lors du traitement et sa blessure doit ĂȘtre recherchĂ©e et consignĂ©e sur le dossier mĂ©dical. Les autres blessures sont plus rares, signalons juste le risque de fracture de la tĂȘte humĂ©rale sur le bord de l'omoplate chez un patient ĂągĂ© Ă  os fragile.

Luxation postérieure

Elle est souvent partielle, la tĂȘte humĂ©rale Ă©tant sur le bord postĂ©rieur de la glĂšne, permettant des mouvements limitĂ©s[1]. les deux tiers sont d'origine traumatique, le restant Ă©tant une consĂ©quence de convulsions[2].

le diagnostic est radiologique, sur des radiographies de l'Ă©paule faites sur deux incidences orthogonales. Il peut ĂȘtre Ă©galement fait une Ă©chographie[3], mais cet examen ne permet pas de dĂ©tecter les lĂ©sions associĂ©es (fracture).

Une réparation chirurgicale est souvent nécessaire[4], la seule réduction exposant à un risque d'instabilité de l'épaule[1], d'autant qu'il existe fréquemment des lésions associées, fracture ou déchirement tendineux[5].

Annexes

Notes et références

  1. Jacobs RC, Meredyth NA, Posterior shoulder dislocations, BMJ; 2015;350:350:h75
  2. Robinson CM, Seah M, Akhtar MA, The epidemiology, risk of recurrence, and functional outcome after an acute traumatic posterior dislocation of the shoulder, J Bone Joint Surg Am, 2011;93:1605-13
  3. Mackenzie DC, Liebmann O, Point-of-care ultrasound facilitates diagnosing a posterior shoulder dislocation, J Emerg Med, 2013;44:976-8
  4. Schliemann B, Muder D, Gessmann J, Schildhauer TA, Seybold D, Locked posterior shoulder dislocation: treatment options and clinical outcomes, Arch Orthop Trauma Surg, 2011;131:1127-34
  5. Rouleau DM, Hebert-Davies J, Incidence of associated injury in posterior shoulder dislocation: systematic review of the literature, J Orthop Trauma, 2012;26:246-51
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