Luisa Piccarreta
Luisa Piccarreta (23 avril 1865 - 4 mars 1947[1]), également connue sous le nom de « Petite Fille de la Divine Volonté », est un auteur et une mystique italienne. Un procès est en cours pour sa béatification en tant que bienheureuse de l'Église catholique. Elle eut pour quelque temps comme confesseur saint Hannibal Marie Di Francia. Sa spiritualité était centrée sur l'union avec la Divine Volonté.
Étape de canonisation |
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Biographie
Née à Corato dans la province de Bari, en Italie, le 23 avril 1865, Luisa Piccareta est la fille de Vito Nicola et Rosa Tarantino Piccarreta. Quatrième des cinq filles de Rosa et Vito, elle nait dans la ferme de cette famille paysanne, située dans la localité de Torre Disperata[1].
Luisa reçoit la première communion et la confirmation, alors âgée de neuf ans. Dès lors, elle prie pendant des heures. À onze ans, elle rejoint l'association des Filles de Marie (it)[1].
Vers l'âge de treize ans elle a une vision de Jésus portant sa croix qui lève les yeux vers elle et lui dit « âme, aide-moi ». Depuis lors, elle a le désir de souffrir avec Jésus pour le salut des âmes[1].
À l'âge de seize ans, elle fait vœu de s'offrir en sacrifice d'expiation. Elle reçoit alors des souffrances physiques, la plus marquante étant une raideur cadavérique alors qu'elle donnait des signes de vie. Les médecins ne trouvent pas la cause des souffrances, et c'est un prêtres qui parvient à la guérir en traçant un signe de croix sur elle. Chaque jour, elle est ainsi retrouvée dans un état de rigidité et le signe de croix d'un prêtre permet de l'en tirer[1].
Lucia était considérée, y compris par les prêtres, comme une jeune fille exaltée et névrosée qui voulait attirer l'attention[1].
Adolescente, elle devint membre du Tiers Ordre de saint Dominique[2].
L'archevêque de Trani est intrigué et lui délègue un confesseur spécial, Don Michele De Benedictis. Celui-ci impose des limites à ses épreuves : par exemple il lui impose de manger au moins une fois par jour. Jusqu'à sa mort, elle aura pour confesseurs ceux qui lui sont attribués par les archevêques successifs de Trani. En 1899, son confesseur lui demande d'écrire ce qui lui arrive. Elle reçoit l'ordre de cesser d'écrire en 1938[1].
À l'âge adulte, elle devint dentellière, sans interrompre sa vie mystique.
En février 1899, sur demande de son second directeur spirituel, Don Gennaro de Gennaro, elle commença à rédiger un journal de ses expériences spirituelles dont elle poursuivit la rédaction jusqu'au 28 décembre 1938. Au prix de nombreux efforts, elle en produisit trente-six volumes totalisant 10 000 pages environ où elle décrivit les grâces qu'elle reçut, reporta tout ce que lui enseignait le Christ. Ils contenaient aussi d'importantes révélations sur la «sanctification» selon la Volonté Divine. Elle écrivit également "Les Heures de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ", auxquelles sont attribuées d'innombrables bienfaits spirituels, ainsi que le "Livre d'or", dicté par la Vierge Marie elle-même : "La Reine du Ciel dans le Royaume de la Divine Volonté". Il s'agit d'une exhortation maternelle à vivre dans la Volonté Divine à travers la Mère et la reine de la volonté divine, en trente leçons de la Mère Céleste.
Au début du XXe siècle, saint Hannibal Marie Di Francia devint son directeur spirituel et le censeur de ses écrits qui seront régulièrement examinés et approuvés par l'Autorité ecclésiastique. Le saint l'encouragea alors à continuer de rédiger les visions qu'elle avait, sans négliger aucun détail. Elle publia alors "L'horloge de la Passion", qu'elle médita chaque matin et en recommanda les prières.
L'Horloge de la Passion est un succès d'édition et subit cinq tirages[1].
En 1926 il demanda à Luisa d'écrire son autobiographie qui fut rédigée sous le titre Mémoires d'enfance[1].
Le , saint Hannibal Marie décédera sans avoir eu le temps de tout faire publier des écrits de Luisa Piccarreta.
Le fut achevée à Corato la construction de la maison des religieuses de la "Congrégation du Divin Zèle". Luisa Piccarreta y fut transférée après la mort de saint Hannibal Marie.
En 1938, trois de ses écrits sont mis à l'Index par le Saint-Office : elle se soumet au jugement et donne tous ses manuscrits aux autorités ecclésiastiques. Ceux-ci sont alors conservés aux archives du Vatican[1]. Cependant, les volumes un à dix-neuf sont copiés avant d'être remis et reçoivent le Nihil obstat d'Hannibal Marie Di Francia, le confesseur de Luisa Piccarreta[3].
Le , Luisa Piccarreta mourut à l'âge de 81 ans[2], après quinze jours de pneumonie. Une foule importante assiste à ses obsèques[1].
Dévotion
En 1987 une association est fondée et sa maison devient un lieu en sa mémoire[4].
En 1993, sa dépouille a été transférée au sanctuaire de la Vierge grecque à Corato[4].
Ouverture du procès en béatification
Le 20 novembre 1994, le Saint-Siège annonce à l'archidiocèse de Trani-Barletta-Bisceglie qu'il n'y a pas d'obstacle à l'ouverture officielle de la cause de béatification[2].
Le , l'archevêque de Trani ouvre le procès diocésain en vue de la béatification[1].
Ce processus diocésain d'enquête et de documentation, exécuté au sein du diocèse de Trani-Barletta-Bisceglie-Nazareth, s'est achevé le . Cette phase diocésaine achevée, le dossier est transmis à la Congrégation pour les causes des saints au Vatican[1].
En 2007 commence un examen approfondi des écrits de Luisa Piccarreta, "... pour clarifier des difficultés d'ordre théologique"[5]. Cette revue s'avère quelque peu compliquée, du fait que Luisa Piccarreta écrivait dans son dialecte régional[6].
En , l'étude de l'héroïcité des vertus est toujours en cours. Les textes ne sont pas encore étudiés par la Dicastère pour la Doctrine de la foi, la traduction est achevée mais doit être encore vérifiée. Aucune traduction officielle n'existe dans une autre langue que l'italien[7].
Voir aussi
Références
- (it) Antonio Borrelli, « Serva di Dio Luisa Piccarreta Terziaria domenicana », sur santiebeati.it, .
- (en) « "Short Biography of Luisa Piccarreta", Postulation for the Cause of Beatification Luisa Piccarreta »
- (en) Mary Jo Anderson, « Contested Will », sur crisismagazine.com, .
- (en) Bret Thoman, OFS, « A journey to the home of Luisa Piccarreta, the contemplative and mystic », sur aleteia.org, .
- (en) « Letter of the Archbishop of Trani »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- Colin B Donavan, « Luisa Piccarreta - Status of her Cause », sur EWTN puis catholicculture.org,
- (en) Colin B. Donovan, STL, « Luisa Piccarreta & the Divine Will », sur ewtn.com, .