Luisa Pérez de Zambrana
Luisa Pérez de Zambrana, née Luisa Pérez y Montes de Oca, née le à El Cobre, morte le à La Havane, est une poétesse cubaine. Elle incarne une deuxième génération, dans le mouvement romantique cubain au XIXe siècle, moins excessive et plus intime.
Biographie et œuvre
Luisa Pérez y Montes de Oca est née en 1837 dans une propriété, Le Melgarejo, à proximité de El Cobre, dans la province de Santiago de Cuba. Son père était originaire des Îles Canaries[1]. Devenue orpheline de celui-ci vers 1852, elle suit sa famille qui s'établit à Santiago de Cuba. Adolescente, elle produit ses premiers travaux littéraires, qui font le tour de l'île, et se fait connaître comme poétesse. Sa première publication est de 1856[2]. Elle se marie en 1858 avec un intellectuel, médecin mais aussi homme de lettres, journaliste, critique littéraire (collaborateur de nombreuses revues : Flores del Siglo, El Artista, El Almendares, Aguinaldo Habanero, Revista de La Habana, Guirnalda Cubana, La Floresta Cubana, El Cesto de Flores, La Piragua, Cuba Literaria y La Idea, etc.), Ramón de Zambrana, avec qui elle avait établi une correspondance épistolaire. Elle le rejoint à La Havane où ils s'établissent[3] - [2]. Comme son époux, elle initie une collaboration avec de nombreuses revues : Cuba Poética, El Siglo, El Mercurio, Diario de la Marina, Revista del Pueblo, La Reforma, La Verdad Católica, etc.[2]. En 1860, Luisa est choisie pour rendre hommage à Gertrudis Gómez de Avellaneda, grande figure littéraire du romantisme cubain, de retour à Cuba après un long séjour en Espagne.
Luisa Perez de Zambrana donne naissance à cinq fils. Mais au bout de huit ans de mariage, elle devient veuve. Entre 1864 et 1898, sa vie est marquée par une successions de décès, de son mari, de sa sœur, puis de ses cinq fils. Ceci se retrouve dans son œuvre, qui a en partie une composante autobiographique. Cette œuvre est pleine de sensibilité, de mélancolie, de passion et de tendresse, avec des réflexions religieuses et philosophiques sur la mort. Ses écrits intègrent également des préoccupations sociales. Elle se montre intéressée par les combats du jeune José Martí, favorable à l'indépendance de l'île et s'interroge sur des sujets tels que la peine de mort[3] - [2].
Elle demeure dans les dernières années de sa vie à Regla, où elle meurt le .
Notes et références
Notes
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Luisa Pérez de Zambrana » (voir la liste des auteurs).
Références
- Raúl García Álvarez sur le site El Nuevo Fenix
- Ernesto Chávez López 2011, p. 181-191.
- Capote Cruz et al. 2013, p. 3407.
Voir aussi
Bibliographie
- (es) María Luisa de la Tejera y Horta, Bibliografía de Luisa Pérez de Zambrana, , 35 p..
- (es) Félix Ernesto Chávez López, La construcción del sujeto romántico en la poesía de Luisa Pérez de Zambrana, Thèse doctorale dirigée par Meri Torras et Hervé Lui Court. Universitat Autònoma de Barcelona. Departamento de Filología Española, (présentation en ligne).
- (es) Ángela Oramas Camero, « El legado isleño en la estrofa nacional », Cubarte, (lire en ligne).
- (es) Félix Ernesto Chávez López, « La reconstrucción del elemento biográfico familiar a través de la colección Los Zambrana de Malleén Zambrana de Fernández », América, vol. 40, , p. 181-191 (lire en ligne).
- (es) Collectif, Otra Cuba secreta : Antología de poetas cubanas del XIX y del XX, Verbum Editorial, (lire en ligne), p. 114-117.
- Zaida Capote Cruz, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Pérez de Zambrana, Luisa [El Cobre 1835 - La Havane 1922] », p. 3407.
Webographie
- (es) Félix Ernesto Chávez López, « La hermana y las sombras tras la puerta: sobre las relaciones literarias y familiares entre Luisa Pérez de Zambrana y Julia Pérez Montes de Oca », sur le site habanaelegante.com.
- (es) Raúl García Álvarez, « Descendientes de isleños en Cuba », sur le site El Nuevo Fenix.