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Ludovic Morlot

Ludovic Morlot (Lyon, [1]) est un chef d'orchestre français. Il a été le directeur musical de l'Orchestre symphonique de Seattle de la saison 2011-2012 à la saison 2018-2019.

Ludovic Morlot
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Formation

Morlot s'est tôt formé au violon. Plus tard, il fréquente la Royal Academy of Music à Londres et commence ses études en direction d'orchestre toujours à Londres, en 1994[2], où ses maîtres sont notamment Colin Davis, George Hurst et Colin Matters. Au Royal College of Music, il est chef adjoint avec Norman Del Mar. Aux États-Unis, il se perfectionne à l'école de chef d'orchestre Pierre Monteux. Il partage la direction avec Seiji Ozawa lors du festival de Tanglewood en 2001[3].

Carrière

De 2002 à 2004, Ludovic Morlot est chef d'orchestre en résidence de l'Orchestre national de Lyon (ONL) avec David Robertson, où ses responsabilités comprennent la direction de l'ONL et des deux orchestres de jeunes. De 2004 à 2007, il est chef assistant de l'Orchestre symphonique de Boston, qu'il dirige pour la première fois en concerts d'abonnement, en [4].

Le travail de Ludovic Morlot dans le domaine de la musique contemporaine, lui permet de diriger les créations américaines de Gondwana de Tristan Murail, en [5] ; Helios Choros II (Dieu du Soleil Danseurs) d'Augusta Read Thomas, en [6], et la première mondiale d’Instances, la dernière œuvre orchestrale d'Elliott Carter[7].

Ludovic Morlot avec l'Orchestre national des Jeunes de Chine au Carnegie Hall, le 22 juillet 2017.

Ludovic Morlot est invité par l'orchestre symphonique de Seattle pour la première fois en [8]. Sa deuxième apparition en tant que chef invité a lieu en , pour remplacer un chef d'orchestre à la suite de l'éruption de l'Eyjafjallajökull, où il a dirigé un nouveau programme, préparé avec l'orchestre en très peu de temps de répétitions[9]. En , l'orchestre symphonique de Seattle annonce la nomination de Morlot en tant que 15e directeur de la musique, à compter de la saison 2011–2012, pour un premier contrat de six ans[10]. Il occupe le poste de directeur musical désigné, au cours de la saison précédente en 2010–2011[11]. En , l'orchestre annonce la prolongation du contrat de Morlot jusqu'à la saison 2018–2019[12], et le , l'orchestre annonce que Morlot doit conclure son d'administration de l'orchestre symphonique de Seattle à la fin de la saison 2018–2019[13].

Ludovic Morlot effectue sa première direction en tant que chef invité à La Monnaie, en 2011. Au mois de juin, La Monnaie annonce sa nomination en tant que prochain directeur de la musique, pour la saison 2012–2013, avec un premier contrat de cinq ans[14]. Le Seattle et Bruxelles représentent respectivement les premiers postes de directeur de musique d'un orchestre et d'une compagnie d'opéra de Morlot. En , citant des différences artistiques, Morlot démissionne de la direction au théâtre de La Monnaie, à compter du [15], il écrit : « Je sens que l'orchestre et moi-même ne sommes pas parvenus à une vision artistique, et par conséquent, par souci de leur développement ainsi que la mienne, j'ai pris cette décision »[16].

En 2015, Morlot est nominé avec l'orchestre symphonique de Seattle pour un Grammy Award dans la catégorie « Meilleure performance d'orchestre » pour l'enregistrement de la première symphonie et d'autres œuvres d'Henri Dutilleux. La deuxième symphonie, en 2016 a également remporté une nomination. L'orchestre et son directeur musical annoncent en qu'il quitte son poste à la fin de la saison 2018-2019[17].

Morlot a dirigé l'Orchestre national des jeunes de Chine au cours de sa première tournée de concerts en 2017, qui comprenait un spectacle à guichets fermés avec Yuja Wang à Carnegie Hall[18].

Vie personnelle

Morlot, sa femme Ghizlane et leurs deux filles, Nora et Iman, résident à Los Angeles. En , Morlot est nommé professeur affilié de la musique à l'Université de Washington (UW)[19]. Pendant l'année universitaire 2013–2014, Morlot devient le président des études de direction d'orchestre à l'université du Wisconsin[20]. En 2014, il est élu compagnon de la Royal Academy of Music « en reconnaissance de son importante contribution à la musique. »[21]

Discographie

  • Dutilleux, Symphonie no 1 ; The shadows of time ; Concerto pour violoncelle « Tout un monde lointain » - Xavier Phillips, violoncelle (14 et , , 13, 15-, Seattle Symphony Media SSM 1002) (OCLC 910513565)
  • Dutilleux, Symphonie no 2 « Le double » ; Métaboles ; Concerto pour violon « L'arbre aux songe » - Augustin Hadelich, violon (juin/septembre/, Seattle Symphony Media SSM 1001) (OCLC 960043212)
  • Dutilleux, Timbre, espace, mouvement ; Sur le même accord ; Mystère de l'instant - Orchestre symphonique de Seattle, dir. Ludovic Morlot (, , 22, 28 et , Seattle Symphony Media SSM 1012)[22] (OCLC 1001811608)
  • Berlioz, Requiem, Seattle Symphony Choral; Seattle Pro Musica, Kenneth Taver, ténor, 2 CD Seattle Symphony Media 2018
  • Dalbavie, La Source d'un regard, Concerto Pour Hautbois, Concerto Pour Flûte, Concerto Pour Violoncelle - Orchestre symphonique de Seattle, dir. Ludovic Morlot (27, 28, , 11 et , et , Seattle Symphony Media SSM 1022)

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ludovic Morlot » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) David Wright, « New York Philharmonic: Green Room - Ludovic Morlot », Playbill Arts,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Tom Keogh, « Q&A: Seattle Symphony guest conductor Ludovic Morlot discusses Prokofiev, Haydn — and more », Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) David Weininger, « Morlot's musical journey continues », Boston Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Jeremy Eichler, « BSO assistant leads first-rate show », Boston Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Steve Smith, « Contemporary Storm Amid Classical Waves », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Jeremy Eichler, « Morlot, BSO premiere Thomas work », Boston Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Seattle Symphony Announces Commission by Renowned American Composer Elliott Carter » (version du 26 mai 2012 sur Internet Archive)
  8. (en) Melinda Bargreen, « Seattle Symphony with guest conductor Ludovic Morlot », Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Bernard Jacobson, « After the volcano, the show goes on at Seattle Symphony », Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Melinda Bargreen, « Rising French star Ludovic Morlot chosen to replace Schwarz at Seattle Symphony », Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Seattle Symphony Orchestra Names Ludovic Morlot Music Director Designate », Seattle Symphony, (consulté le )
  12. (en) « Music Director Ludovic Morlot's Contract Extended Through 2019 », Seattle Symphony Orchestra, (consulté le )
  13. (en) Brendan Kiley, « Seattle Symphony conductor Ludovic Morlot announces departure », Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Melinda Bargreen, « New Seattle Symphony music director to moonlight in Belgium », Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Serge Martin, « Ludovic Morlot quitte la Monnaie », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Michael Cooper, « Morlot to Step Down as Conductor of Théâtre Royal de la Monnaie », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (en-US) « Seattle Symphony conductor Ludovic Morlot to step down in 2019 », sur The Seattle Times, (consulté le )
  18. (en) Anthony Tommasini, « Review: U.S. Youth Orchestra Inspires a Chinese Counterpart », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Ludovic Morlot named Affiliate Professor of Music », University of Washington, (consulté le )
  20. « Ludovic Morlot named Chair of Orchestral Conducting Studies at UW », University of Washington, (consulté le )
  21. « About Ludovic Morlot, Conductor and The Harriet Overton Stimson Music Director », Seattle Symphony Orchestra (consulté le )
  22. Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Bertrand Dermoncourt de « 4 étoiles » dans le magazine Classica no 185, septembre 2016, p. 106.

Bibliographie

  • Elsa Fottorino, « Ludovic Morlot, La French Touch à Seattle », Classica, no 186,‎ , p. 10–11 (ISSN 1287-4329).

Liens externes

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