Lucienne Cayat de Castella
Lucienne Cayat de Castella est une parachutiste française, décédée le à l'hippodrome de Stockel (près de Bruxelles) lors d'une démonstration en vol (parachute impossible à déployer, alors que sa précédente tentative à Nevers s'était parfaitement déroulée le 17 mai)[1].
Naissance | |
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Décès |
(Ă 22 ans) Stockel |
Nom de naissance |
Lucienne Henriette Andréa Blaise |
Nationalité | |
Activité |
Sport |
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Elle fut la première femme à sauter en parachute d'un avion en 1913 [2], à 22 ans seulement, avec durant la même année l'américaine Giorgia "Tiny" Broadwick (1893-1978), en testant l'un des exemplaires fabriqués par son mari Georges Cayat, attachée par trois courroies de cuir sous la queue de son Rob, le parachute étant fixé sous une aile et relié par un autre harnais à ses aisselles, avec les mains entourées de chiffons pour ne pas être blessée par les câbles qu'elle cramponnait. Son époux, inventeur d'un système d'ouverture assistée par air comprimé, la détachait à 800 mètres d'altitude, alors que son visage était à peine à 50 centimètres de l'hélice[3].
Erratum
C'est le chercheur et écrivain Bernard Pharisien qui finit par découvrir la vérité. La véritable identité de la malheureuse parachutiste était en fait Lucienne Blaise, née à Saint-Benoît-sur-Seine (Aube) en 1892.
Depuis des décennies, la première femme parachutiste française à sauter d'un avion se nommait " Madame Cayat de Castella ". Le , elle avait réussi un authentique exploit en effectuant un saut en parachute, à Nevers.
Il y a deux ans, le centre de parachutisme Paris-Nevers lui a rendu hommage pour le centenaire de son premier saut, à l'aéroport de Nevers Fourchambault qui fut le témoin de cet exploit au siècle dernier. Mais le nom de cette jeune femme intrépide rentrée dans l’histoire s’est révélé faux. Il lui avait été donné par l’inventeur d'un parachute, Alphonse Cayat, ancien comédien reconverti en inventeur qui lui donne le pseudonyme " Cayat de Castellat ". Il était connu sous le pseudonyme de " Cayat de Castellat ". En laissant croire que la parachutiste était sa femme, il bénéficiait du retentissement de ses sauts (tout en passant au passage pour un parfait goujat au vu des risques pris par son " épouse "). L’engouement du public à l'époque pour l’aéronautique naissante, Cayat envisageait de transformer les sauts en parachute de Lucienne en spectacle lucratif. Lucienne effectuait ses sauts avec le parachute inventé par l'ancien acteur, lors de meetings qui attiraient des milliers de spectateurs, s'attribuant ainsi une partie de son exploit. Le patronyme, qui faisait penser à une noble lignée, accentuait la légende. Mais peu après son exploit du à Nevers, elle se tua, lors d’un autre saut le près de Bruxelles. Son parachute ne s’était pas ouvert.
Notes et références
- Didier Lecoq, « Tous ceux qui ont des ailes ne sont pas des anges - Aéroplane de Touraine », sur Aéroplane de Touraine, (consulté le )
- http://doc.rero.ch/record/87901/files/1914-05-27.pdf
- Tiny Broadwick fut aussi en 1914 le premier être humain à effectuer une chute libre -contrôlée-. Elle compta ensuite plus de cent sauts de la sorte à son actif. Toujours en 1914, on lui contesta sa demande d'homologation du premier saut en parachute avec déploiement déclenché manuellement
Liens externes
- La rédaction, « Une journée dédiée aux Neversoises avec Elles de Nevers », sur www.lejdc.fr, (consulté le )