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Lucien Balozet

Lucien Balozet, nĂ© Ă  Saint-Étienne le [1], mort Ă  Marseille le , est un biologiste français, vĂ©tĂ©rinaire de formation ; il consacra notamment ses recherches aux virus animaux et Ă  leur possible transmission Ă  l’être humain. 

Lucien Balozet
Nom de naissance Pierre Eugène Lucien Balozet
Naissance
Saint-Étienne
Décès
Marseille
Nationalité France
Domaines biologie, médecine vétérinaire
Institutions Institut Pasteur de Tunis
Formation vétérinaire, École vétérinaire de Lyon
Influencé par Charles Nicolle

Biographie

Sa situation familiale ne lui permettant pas de poursuivre ses études, il s'engage dans l'armée et il obtient son diplôme de vétérinaire de l’École vétérinaire de Lyon en 1913.

Années de guerre 1914-1918

Mobilisé en 1914 dans l'artillerie, Lucien Balozet combat dans les tranchées à Verdun. Vétérinaire aide-major de 1re classe en , il est en affecté en tant que vétérinaire à l'Armée d'Orient, l’une de ses missions étant l'achat de chevaux et de mulets pour l'armée. Envoyé à Salonique en 1917, il explore toute la région, en particulier les îles grecques. Les ravages du paludisme — dont il a lui-même été atteint — ont peut-être été à l'origine de sa future carrière de biologiste. Sa conduite lui vaut l'attribution de la Croix de guerre [2] - [3].

Formation de microbiologiste à l’Institut Pasteur de Paris

Après la guerre, il est affecté aux Troupes du Maroc comme médecin vétérinaire. En 1921, il effectue un stage auprès d’Alfred Boquet, dans le service d’Albert Calmette, à l'Institut Pasteur (Paris). En 1923, il démissionne de l'armée. Attaché au laboratoire de recherches du Service de l'élevage du Maroc, à Casablanca, dirigé par Henri Velu, il y mène des travaux sur l'anémie infectieuse des équidés, l'immunisation contre le charbon asymptomatique, le darmous (dystrophie dentaire du mouton), la dératisation par la méthode biologique, la fièvre boutonneuse [4] et met au point un vaccin efficace dans la prophylaxie des Pasteurelloses bovines et porcines [5].

En 1924, il suit le cours de microbiologie de l'Institut Pasteur [6]. Il soutient en 1926 sa thèse de doctorat en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire devant la facultĂ© de mĂ©decine de Paris sur : Pasteurella bipolaris. Notes de bactĂ©riologie. Vaccination contre le cholĂ©ra aviaire ; la mĂŞme annĂ©e, il devient membre correspondant de la SociĂ©tĂ© de pathologie exotique, membre titulaire en 1934 et titulaire honoraire en 1935.

Sous-directeur de l’Institut Pasteur à Tunis

En 1929, le microbiologiste Charles Nicolle lui confie l'organisation d'une section vétérinaire, avec le titre de sous-directeur de l'Institut Pasteur de Tunis. Avec Nicolle, Lucien Balozet démontre la transmissibilité de la peste porcine à l'homme sous forme inapparente et la résistance de l'homme à toute forme d'infection par le virus aphteux [7] - [4].

Il est élu en 1937 membre correspondant de l'Académie vétérinaire de France et membre fondateur de l'Association des microbiologistes de langue française. De 1943 à 1949, il devient directeur par intérim de l’Institut Pasteur de Tunis, après le départ d’Étienne Burnet. Il est également chargé de cours de microbiologie agricole à l’École d'agriculture de Tunis.

Le service des sérums, à Alger

De 1950 à 1962, Lucien Balozet est chargé de conférences pendant les stages d'initiation à la pathologie nord-africaine des médecins civils et militaires, à Alger. Edmond Sergent lui confie la responsabilité du service des sérums contre les venins de serpents et de scorpions, à l’Institut Pasteur d'Algérie. En 1962, il est membre fondateur de l’International Society on Toxinology (en).

Le , il meurt Ă  Marseille [7].

Publications 

  • Darmous (dystrophie dentaire) du mouton et solubilitĂ© du principe actif des phosphates naturels qui le provoque, Paris, Masson, , en collaboration avec Henri Velu.
  • « Recherche de l'activitĂ© physiologique de la rĂ©sine brute de chanvre indien », Archives de l'Institut Pasteur de Tunis, vol. XXVI, no 2,‎ , p. 318-325.
  • « Adsorption du virus de la clavelee par l'alumine hydratie. Virulence du complexe. Application Ă  la vaccination », Comptes-rendus de l'AcadĂ©mie des sciences, vol. 207,‎ , p. 349.
  • (en) « AnĂ©mie infectieuse des Ă©quidĂ©s », dans C. Levaditi, P. LĂ©pine et J. Verge, Les ultravirus des maladies animales, Maloine, .
  • « Le venin d'un scorpion saharien (buthacus arenicola e.s.) », Archives de l'Institut Pasteur d'AlgĂ©rie, vol. 31,‎ , p. 400-410.
  • « Note sur une variĂ©tĂ© de Melia Azedarach originaire d'Argentine », Revue internationale de botanique appliquĂ©e et d'agriculture tropicale, vol. 33, no 371,‎ , p. 461-463.
  • « Venins de scorpions et sĂ©rum antiscorpionique », Archives de l'Institut Pasteur d'AlgĂ©rie, vol. 33, no 2,‎ , p. 90-100.
  • (en) « Venomous animals and their venoms : volume III : Venomous Invertebrates », dans Venomous animals and their venoms, Academic Press (lire en ligne), p. 349-368 (chapitre 56 de l'ouvrage).

RĂ©compenses 

  • Prix Monbinne de l'AcadĂ©mie de mĂ©decine (1929)
  • MĂ©daille d'argent de l'AcadĂ©mie de mĂ©decine (Service de la vaccine) (1935)
  • Prix BarthĂ©lemy de l'AcadĂ©mie vĂ©tĂ©rinaire (1938)
  • Prix BrĂ©ant de l'AcadĂ©mie des sciences (1943)
  • Chevalier de la LĂ©gion d'honneur [8].

Notes et références

Bibliographie

  • Henri Jacotot, « Éloge de Lucien Balozet (1892-1972) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© de Pathologie exotique, vol. 66, no 3,‎ , p. 351-353.
  • F. Miranda, « In memoriam - Lucien Balozet (1892-1972) », Toxicon, vol. 12,‎ , p. 97.
  • Jamal Hossaini-Hilali, Des vĂ©tĂ©rinaires au Maroc sous le Protectorat français, Rabat, Adrar Édition, , 192 p. (ISBN 978-9954-555-66-8, lire en ligne), p. 132-137

Liens externes

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