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Luc et Lucette

Luc et Lucette est un opéra-comique en un acte de Jacques Offenbach sur un livret de Auguste Pittaud de Forges et Eugène Roche, joué pour la première fois le à la salle Herz à Paris[1] - [2].

Luc et Lucette
Genre opéra-comique
Nbre d'actes 1
Musique Jacques Offenbach
Livret Auguste Pittaud de Forges
Eugène Roche
Création
salle Herz

Personnages

  • Luc
  • Lucette

Airs

  • Le vin, le vin, le vin, le vin (duettino)
  • Toc ! toc ! toc ! toc !

Genèse

A partir du milieu des années 1840, Jacques Offenbach tente de monter ses opéra-comique mais à l'époque, les autorités prennent très au sérieux les privilèges théâtraux qui réservent les œuvres dramatiques musicales originales à un petit groupe d'entre eux, pour l'opéra-comique, c'est l'Opéra-Comique et le Théâtre-Lyrique. La seule possibilité d'Offenbach est de présenter ses œuvres au public lors de concerts ponctuels qu'il organise chaque année. Ainsi, L'Alcôve est créée lors d'un concert à la salle Moreau-Santi[3], le 24 avril 1847; Le Trésor à Mathurin, le 7 mai 1853, dans la salle Herz, et un an plus tard, le 2 mai 1854, un autre concert a lieu au même endroit, dont le programme se termine par une représentation du nouvel opéra-comique Luc et Lucette[4] .

Description

Le livret de cet opĂ©ra en un acte a Ă©tĂ© Ă©crit par l'ami proche du compositeur, Philippe-Auguste Pittaud de Forges et par l'expĂ©rimentĂ© auteur de vaudeville Eugène Roche[4].  Il s'agit d'une Ĺ“uvre d'un format plus petit que la prĂ©cĂ©dente, pour seulement deux interprètes (L'AlcĂ´ve et Pepito ont trois personnages chacun et Le TrĂ©sor Ă  Mathurin, quatre). Pour la reprĂ©sentation, il choisit Auguste Alphonse Meillet et Maria Meillet-Meyer du Théâtre-Lyrique[5].  Comme les trois Ĺ“uvres scĂ©niques prĂ©cĂ©dentes, Luc et Lucette est une comĂ©die lyrique se dĂ©roulant dans un dĂ©cor champĂŞtre. Jules Lovy, dans Le MĂ©nestrel, l'a qualifie d'opĂ©rette pastorale[1].

Reprises

Les Meillet chantent ce petit opĂ©ra Ă  Vichy durant la saison d'Ă©tĂ© 1854[6] et Le Figaro mentionne que le Théâtre-Lyrique, le reprendra au rĂ©pertoire dans quelques jours[7].  Mais cela ne se fait pas, mĂŞme si Offenbach fonde quelques annĂ©es plus tard son propre théâtre, le Théâtre des Bouffes-Parisiens, Luc et Lucette ne fait pas partie du rĂ©pertoire, contrairement Ă  Pepito et Le TrĂ©sor Ă  Mathurin qu'il retravaille pour donner Le Mariage aux lanternes. Ni les paroles ni la musique de Luc et Lucette, ainsi que la version originale du TrĂ©sor de Mathurin, n'ont Ă©tĂ© conservĂ©es et on ne sait mĂŞme pas si Offenbach a utilisĂ© la musique de cet opĂ©ra dans l'une de ses Ĺ“uvres ultĂ©rieures,

Distribution de la création

Rôle Type de voix Première distribution, 2 mai 1854
Luc Gaillard Baryton Auguste-Alphonse-Edmond Meillet
Lucette Verdoyant Soprano Marie-Stéphanie Meyer

Critiques

« Nous nous abstiendrons de donner l'analyse de cette pièce, dont le fond ne diffère pas beaucoup de celui du Trésor à Mathurin, de Bonsoir Voisin[8], et autres bluettes du même genre. La musique se compose d'agréables morceaux, auxquels M. et Mme Meillet ont imprimé un excellent cachet. On a particulièrement goûté une grande scène comique dans laquelle Meillet fait le récit d'une historiette champêtre, en s'accompagnant du violoncelle , scène que le, compositeur a dotée d'une foule d'ingrédients hétérogènes, même du choral de Luther ! Nous citerons encore un joli duettino, les couplets le vin, le vin, une gracieuse romance de Mme Meillet et les couplets dialogues : Toc, toc. M. et Mme Meillet ont enlevé Luc et Lucette avec une verve extraordinaire. »

— Jules Lovy dans Le Ménestrel [1].

Notes et références

  1. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  2. Félix Clément, Dictionnaire lyrique, 1867-1880 (lire en ligne)
  3. Du nom de son fondateur, le chanteur Théodore François Moreau (dit Moreau-Sainti, après avoir joint son nom à celui du nom de scène de son épouse chanteuse), situé au 18 rue de la Tour-d'Auvergne,
  4. Yon 2010, p. 122.
  5. Yon 2010, p. 123.
  6. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  8. de Ferdinand Poise en 1853

Bibliographie

  • Le MĂ©nestrel, Paris, 1833-1940 (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
  • Jean-Claude Yon, Jacques Offenbach, Paris, Gallimard, coll. « NRF Biographies », , 816 p. (ISBN 978-2-07-013097-9).

Liens externes

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