Louis Marteau
Louis Marteau est un homme politique français né le à Courgenay (Yonne) et mort abattu le à Courgenay. Il est député de l'Yonne de 1928 à 1932.
Député français |
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(Ă 69 ans) Yonne |
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Biographie
Fils de cultivateur, il est lui-même agriculteur, s'installant et exploitant la ferme de la Singerie[1]. Il est élu maire de Courgenay puis conseiller général de l'Yonne[1]. Il se présente à la députation dans la circonscription de Sens lors des élections législatives de 1928. Il est élu au second tour, battant de peu le député sortant Georges Boully (6 961 voix contre 6 645)[1].
Inscrit au groupe des Républicains de gauche, il est membre de la commission de l'Agriculture. Il aura une activité importante à l'assemblée, assez exceptionnel[1] pour un nouvel élu puisqu'il déposa 9 propositions de loi et propositions de résolution[Note 1]. Une des plus remarquées est sa proposition de loi du 4 mars 1932 pour réduire le nombre de députés à 400 (avec une circonscription électorale de 100 000 habitants) indiquant que dans le contexte de la crise économique qui arrive il souhaitait réduire le déficit des finances publiques en diminuant en même temps que le nombre et la rémunération des fonctionnaires le nombre et la rémunération des parlementaires afin de montrer l'exemple[1].
Il a milité pour la mise en place de société coopératives, s'attirant de ce fait, les reproches des professions du négoce du grain.
Lors des élections législatives de 1932, il est battu au second tour par Georges Boully (7 016 voix contre 6 087)[1].
Il est abattu, Ă 69 ans, dans la cour de sa ferme familiale de la Singerie par un groupe de jeunes gens le .
Notes
- Propositions de lois et rapports:
- invitation du gouvernement à unifier les systèmes d'aides à l'enfance,
- deux rapports sur les mesures à prendre pour protéger la laine produite en France et dans les colonies,
- trois rapports de validation Ă©lectorale
- propositions de loi pour accélérer le règlement des accidents causés par les véhicules à moteur. Constatant que très souvent le contentieux en matière automobile naît de l'imprécision ou de l'ambiguïté des rapports des témoins ou des gendarmes, cette proposition de loi tendait à généraliser l'obligation de reconstituer, à l'aide des véhicules accidentés eux-mêmes, ou de véhicules du même type, les différentes phases de l'accident.
- proposition de loi pour simplifier le règlement des différends entre les agriculteurs et leurs ouvriers.
- demande que les veuves avec au moins trois enfants de moins de seize ans à leur charge puissent bénéficier d'une législation comparable à celle sur les emplois réservés.
Références
- « Louis Marteau », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté le )
- « Louis Marteau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960