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Louis Couailhac

Jean-Joseph-Louis Couailhac, né à Lille le [1] et mort le à Paris 6e[2], est un journaliste, dramaturge et écrivain français.

Louis Couailhac
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Biographie

Couailhac fit de bonnes études au collège Henri-IV, et occupa une chaire de grammaire à Lyon, où il publia un recueil de nouvelles, les Sept contes en l’air (1832, in-8°).

À vingt-trois ans il participe au journal canut L’Écho de la fabrique [3].

Ayant quitté l’enseignement en 1833, il vint à Paris tenter la fortune littéraire dans tous les genres.

Au théâtre, il a donné plus de 60 pièces, dont : Brutus (1843), le Roi des goguettes[4] (1844), la Cuisinière mariée (1845), etc. Parmi ses romans, on retiendra : Avant l’orgie (1836, 2 vol.) ; Pitié pour elle ! (1837, 2 vol.) ; Une Fleur au soleil (1838, 2 vol.) ; les Mères d’actrices (1843, 3 vol.), peinture très vive des mœurs théâtrales ; le Comte de Mauléon, etc.

Couailhac a pris une part active à diverses publications collectives : les Français peints par eux-mêmes, les Étrangers à Paris, le Jardin des plantes, etc. On a encore de lui un petit livre de caractères, le La Bruyère charivarique (1842), et, dans la collection des Physiologies, celles de l’Homme marié, du Jour de l’an, etc.

Il a longtemps fourni des faits divers, des feuilletons, des articles de circonstance, des articles politiques, des comptes rendus, etc. à la presse parisienne, travaillant presque toujours, de 1843 à 1848, dans les journaux de l’opposition : le Temps, le Messager, le Courrier Français, le Corsaire, le Charivari, la Caricature, le Droit.

Entré à la Patrie en 1837, il suivit la ligne politique de cette publication jusqu’au coup d’État du 2 décembre, et fut chargé, après 1852, de la rédaction des journaux la Normandie, à Rouen, puis du Nord, à Lille, fondés l’un et l’autre pour pousser le gouvernement dans des voies plus libérales, et qui furent supprimés par l’administration.

Couailhac écrivit ensuite pour les théâtres de vaudeville. Il a signé, dans La Presse, jusqu’en 1866, une correspondance sur les affaires d’Espagne, dont les matériaux lui étaient envoyés de Madrid par son frère, Victor Couailhac. De 1865 à 1861, il fut correspondant de L'Indépendance belge, de l’Écho du Pacifique, etc.

Au dĂ©but de la guerre de SĂ©cession, H. S. Sanford, reprĂ©sentant du Nord en Europe, Ă©tait entrĂ© en contact avec Louis Couailhac, correspondant de L'IndĂ©pendance belge Ă  Paris, et un autre journaliste. En , le journal reçoit 6 000 dollars en Ă©change de la traduction de textes amĂ©ricains[5]. Washington estime que les opinions libĂ©rales françaises pourront ainsi s'exprimer contre une Ă©ventuelle intervention de NapolĂ©on III en AmĂ©rique. Mais en , dans le climat paranoĂŻaque liĂ© Ă  la guerre, Marshall Talbot, l'agent amĂ©ricain Ă  Bruxelles, se plaint que le journal puisse avoir des sympathies pour la cause unioniste. Edwin de Leon (1818 – 1891), diplomate confĂ©dĂ©rĂ©, contacte lui aussi le journal pour tenter d'obtenir le mĂŞme service, mais plus tard et sans succès. RĂ©ticent Ă  l'idĂ©e de payer pour ce genre de 'prestation', que le secrĂ©taire d'État Henry Seward juge cher, les AmĂ©ricains vont abandonner l'idĂ©e[6].

Secrétaire rédacteur à l’ancien Sénat, Louis Couailhac prend les fonctions de chef-adjoint du service du compte rendu analytique lors de la création de la nouvelle Chambre haute (1876). Il est décoré de la Légion d'honneur en 1867.

Ĺ’uvres

  • Campagne d'Austerlitz, L. Couailhac et V. Fleury, Paris, 1832 ;
  • Avant l'orgie, Lachapelle, 1836 ; T1 T2
  • Plock, le pĂŞcheur : vaudeville en un acte : reprĂ©sentĂ© pour la première fois Ă  Paris, sur le théâtre du Palais-Royal, le , MM. Benjamin Antier et Louis Couailhac, Paris : Marchant, 1838 ;
  • Physiologie du théâtre, 1841 ; T1 T2
  • Physiologie du cĂ©libataire et de la vieille fille, J. LaisnĂ©, 1841 ;
  • Duchesse et poissarde, comĂ©die-vaudeville en 2 actes., MM. Joanny Augier et Adolphe Salvat. Paris, Folies-dramatiques, , Aux bureaux de la Bibliothèque théâtrale (1842) ;
  • Le Jardin des Plantes : description complète, historique et pittoresque du MusĂ©um d'histoire naturelle, de la mĂ©nagerie, des serres, des galeries de minĂ©ralogie et d'anatomie, et de la vallĂ©e suisse : moeurs et instincts des animaux, botanique, anatomie comparĂ©e. MinĂ©ralogie, gĂ©ologie, zoologie, mm. P. Bernard, L. Couailhac, Gervais et Emm. Lemaout, et une sociĂ©tĂ© de savants attachĂ©s au MusĂ©um d'histoire naturelle, Paris : L. Curmer, 1842 ;
  • Le Jardin des plantes : description complète, historique et pittoresque du MusĂ©um d'histoire naturelle, de la mĂ©nagerie, des serres, des galeries de minĂ©ralogie et d'anatomie, et de la vallĂ©e suisse : moeurs et instincts des animaux, botanique, anatomie comparĂ©e. MinĂ©ralogie, gĂ©ologie, zoologie, Mm. P. Bernard, L. Couailhac, Gervais et Emm. Lemaout, et une sociĂ©tĂ© de savants attachĂ©s au MusĂ©um d'histoire naturelle, Paris : L. Curmer, 1842-1843 ;
  • L'Oiseau de Paradis : pièce fĂ©erie en trois actes et quatorze tableaux : reprĂ©sentĂ©e pour la première fois, Ă  Paris, sur le théâtre des DĂ©lassements-Comiques, le , par MM. de LĂ©ris, L. Couailhac et GuĂ©nĂ©e ; dĂ©cors de MM. Philastre, Cambon et Jules Devilliers ; musique arrangĂ©e par M. Kriesel, ballet de M. Hazard, costumes dessinĂ©s par M. H. Ballue, machines de M. Panel / Paris (Boulevard Saint-Martin, 12) : Marchant, Ă©diteur du Magasin théâtral, 1846 ;
  • Maurice et Madeleine : comĂ©die-vaudeville en trois actes : tirĂ© du roman de M. Jules Sandeau : reprĂ©sentĂ©, pour la première fois, Ă  Paris, sur le théâtre des Folies-Dramatiques, le , MM. L. Couailhac et Bourdois / Paris (Boulevard Saint-Martin, 12) : Administration de Librairie théâtrale, ancienne maison Marchant, 1850 ;
  • La Chasse aux grisettes : vaudeville en un acte : reprĂ©sentĂ©, pour la première fois, Ă  Paris, sur le théâtre des Folies-Dramatiques, le , MM. Hippolyte Cogniard, L. Couailhac et Bourdois, Paris (rue des Grands-Augustins, 20) : Beck, Libraire, 1852
  • Le Jardin des plantes : description complète, historique et pittoresque du MusĂ©um d'histoire naturelle, de la mĂ©nagerie, des serres, des galeries de minĂ©ralogie et d'anatomie, et de la vallĂ©e suisse : moeurs et instincts des animaux, botanique, anatomie comparĂ©e. MinĂ©ralogie, gĂ©ologie, zoologie, Mm. P. Bernard, L. Couailhac, Gervais et Emm. Lemaout, et une sociĂ©tĂ© de savants attachĂ©s au MusĂ©um d'histoire naturelle, Paris : Bibliothèque Sainte Geneviève, 2011 ;
  • La Cuisinière mariĂ©e : reprĂ©sentĂ©e pour la première fois, Ă  Paris, sur le théâtre des DĂ©lassements-Comiques, le , folie-vaudeville en un acte, MM. L. Couailhac et Marc-Michel, 1845 ;
  • La Cuisinière mariĂ©e : reprĂ©sentĂ©e pour la première fois, Ă  Paris, sur le théâtre des DĂ©lassements-Comiques, le , folie-vaudeville en un acte, MM. L. Couailhac et Marc-Michel, Paris : Marchant, 1845 ;
  • L'Oiseau de paradis : pièce-fĂ©erie en trois actes et quatorze tableaux : reprĂ©sentĂ©e pour la première fois, Ă  Paris, sur le Théâtre des DĂ©lassements-Comiques, le , MM. de LĂ©ris, L. Couailhac et GuĂ©nĂ©e ; dĂ©cors de MM. Philastre, Cambon et Jules Devilliers; musique arrangĂ©e par M. Kriesel, ballet de M. Hazard, costumes dessinĂ©s par M. H. Ballue, machines de M. Panel, Paris : Marchant, 1846 ;
  • Les SociĂ©tĂ©s secrètes : folie-vaudeville, en cinq petits actes : reprĂ©sentĂ©e pour la première fois, Ă  Paris, sur le théâtre du Vaudeville, le , MM. Xavier, L. Couailhac et Bourdois, 1850 ;
  • ArrĂŞtons les frais (1862) : opĂ©ra-vaudeville en un acte par L. et V. Couailhac, Victor Couailhac

Sources

Notes et références

  1. Base LĂ©onore
  2. Acte de décès à Paris 6e, n° 2436, vue 15/31. Il meurt à son domicile au 64 boulevard Saint-Michel.
  3. Anne Verjus, « Défendre les intérêts des femmes dans les années 1830 : conjugalisme et sexualisme dans Le Conseiller des femmes et dans L’Écho de la fabrique », dans L'Écho de la fabrique : Naissance de la presse ouvrière à Lyon, ENS Éditions, coll. « Métamorphoses du livre », (ISBN 978-2-84788-740-2, lire en ligne), p. 247–275
  4. La Revue de la presse : gazette des familles | 1844-05 | Gallica
  5. La Belgique et la Guerre de sécession : 1861-1865. Étude diplomatique, Volume 1, par Francis Balace, page 198 .
  6. La Belgique et la guerre de Sécession : 1861-1865. Étude diplomatique, Volume 1, par Francis Balace, page 199

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