Los motivos de Luz
Los motivos de Luz (traduction en français : Les Raisons de Luz) est un film mexicain de Felipe Cazals sorti en 1985.
En , le film est inclus dans la liste Ă©tablie par la revue Somos des 100 meilleurs films mexicains de tous les temps[1].
Synopsis
Luz, sans travail et sans argent, abandonnĂ©e par son amant, est accusĂ©e d'avoir tuĂ© sa progĂ©niture. Les preuves de sa culpabilitĂ© font pourtant dĂ©faut. EmprisonnĂ©e, elle tente de se rappeler les circonstances du drame. Le film s'inspire d'un cas authentique, que l'on a appelĂ© au Mexique l'affaire de La Fiera del Ajusco (La MĂ©dĂ©e de l'Ajusco (es)) : une jeune mĂšre, pauvre et ignorante, Elvira Luz Cruz, originaire d'un quartier proche du volcan Ajusco, au sud de Mexico, est arrĂȘtĂ©e pour l'assassinat de ses quatre enfants, le . En septembre 1984, au cours d'un procĂšs entachĂ© d'irrĂ©gularitĂ©s, la jeune femme est alors condamnĂ©e Ă vingt-huit ans de prison par la Cour supĂ©rieure de justice de son district.
Fiche technique
- Titre du film : Los motivos de Luz
- RĂ©alisation : Felipe Cazals
- Assistant rĂ©alisateur : ElĂas Nahmias
- Scénario : Xavier Robles
- Photographie : Ăngel Goded - Couleur
- Son : Roberto Camacho
- DĂ©cors : Horacio MartĂnez
- Montage : Sigfrido GarcĂa Jr.
- Production : Hugo Scherer, Chimalistac ProducciĂłn S.A.
- Pays d'origine : Mexique
- Langue originale : Espagnol
- Durée : 96 minutes
- Sortie : 1985
Distribution
- Patricia Reyes SpĂndola : Luz
- Alonso EchĂĄnove : SebastiĂĄn
- Ana Ofelia MurguĂa : la mĂšre de Luz
- Delia Casanova : le docteur Rebollar
- Marta Aura : l'avocate
- Dunia SaldĂvar : une voisine
RĂ©compenses et distinctions
- Ariel de la meilleure actrice (Patricia Reyes SpĂndola) et du meilleur second rĂŽle en 1985
- Prix Spécial du Jury au Festival de Saint-Sébastien 1985
Commentaire
Comme pour Canoa (1975), Felipe Cazals se sert ici d'Ă©vĂ©nements rĂ©els. Toutefois, il concentre son attention non sur les faits eux-mĂȘmes, mais sur les antĂ©cĂ©dents qui ont pu provoquer un acte terrible. « Son regard, intense et interrogateur, enquĂȘte sur la marginalisation. »[2] Le film recrĂ©e l'univers d'Elvira Luz Cruz : extrĂȘme pauvretĂ©, maltraitance, abus sexuel. Avant d'avoir connu son amant, un ouvrier maçon, Elvira fut enceinte d'un homme en fuite. Luz est Ă©galement en proie Ă des dĂ©lires mystiques. La camĂ©ra filme en plans rapprochĂ©s comme si « elle essayait de percer le mystĂšre d'Elvira, d'expliquer ce qu'elle ne dit pas. »[3]
Précisément, lorsque le film fut tourné, Elvira Luz Cruz décida de ne plus donner d'entretiens dans la presse. Sur ses instructions, son avocate, Efrain Garza, intenta, en outre, un procÚs pour calomnie et diffamation contre le producteur, la Chimalistac Producción S.A.
Notons, qu'une piĂšce de thĂ©Ăątre La Fiera del Ajusco, Ă©crite par Victor Hugo RascĂłn Banda et mise en scĂšne par Luiz Heraclio Sierra, ainsi qu'un autre film, Ă caractĂšre documentaire, Elvira Luz Cruz : Pena MĂĄxima, rĂ©alisĂ© par Ana Diez DĂaz, traitĂšrent Ă©galement de cette affaire.
Références
- (es) « Las 100 mejores pelĂculas mexicanas en mĂĄs de un siglo de historia », sur laizquierdadiario.mx
- Aurora Chiaramonte in : Le cinĂ©ma espagnol, Ăditions Gremese, Rome, 2011.
- Aurora Chiaramonte : op. cité.