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Loi sur les fainéants et les malfaiteurs

La loi sur les fainĂ©ants et les malfaiteurs (en espagnol : ley de vagos y maleantes) a Ă©tĂ© une loi du Code pĂ©nal espagnol du , portant sur le traitement des vagabonds, nomades, proxĂ©nètes et tout autre groupe considĂ©rĂ© comme antisocial, et qui a postĂ©rieurement Ă©tĂ© modifiĂ©e pour rĂ©primer Ă©galement les homosexuels[1]. Aussi connue populairement sous le nom de Â« la Gandula Â» (« la tire-au-flanc Â»), la loi a Ă©tĂ© approuvĂ©e par consensus de tous les groupes politiques de la Seconde RĂ©publique pour le contrĂ´le des mendiants, vauriens sans mĂ©tier connu et proxĂ©nètes.

Cette loi ne sanctionnait pas des délits, mais tentait de prévenir leur commission future, et ne comportait pas de peines mais des mesures de contrôle et de rétention d'individus supposément dangereux. Elle pouvait ainsi être utilisée arbitrairement pour la répression des personnes sans ressources.

Modifications

La loi fut modifiée par le régime franquiste pour y inclure la répression des homosexuels le , de la façon suivante (modifications en gras)[2] :

"Article premier: (...) l'alinéa deux de l'article deux ainsi que l'alinéa deux de l'article six de la Loi sur les Fainéants et Malfaiteurs, du quatre août mille neuf-cent trente trois, sont modifiés comme il suit:

Article deux.- Alinéa deux.- Les homosexuels, vauriens et proxénètes. (...)

Article six.- Alinéa deux.- Seront appliquées aux homosexuels, vauriens et proxénètes, aux mendiants professionnels ainsi qu'à ceux qui vivent de la mendicité, qui exploitent des mineurs, malades ou estropiés, les mesures suivantes :

a) Internement dans un établissement de travail ou colonie agricole. Les homosexuels soumis à cette mesure de sûreté devront être internés dans des institutions spéciales et, dans tous les cas, strictement séparés des autres.

b) Interdiction de résider dans un lieu ou territoire déterminé et obligation de déclarer son domicile.

c) Soumission à la surveillance des délégués".

En 1970, elle a été remplacée par la loi sur la dangerosité et la réhabilitation sociale, votée dans des termes très semblables, mais qui comportait des peines allant jusqu'à cinq années d'emprisonnement dans les prisons ou des asiles pour les homosexuels "et autres individus considérés dangereux, pour leur réhabilitation"[3].

Références

  1. (es) « Ley relativa a vagos y maleantes », Gaceta de Madrid, no 217,‎ , p. 874-877 (lire en ligne, consulté le )
  2. (es) « BOE n° 198, 17 de julio de 1954 », BOE, (consulté le )
  3. Sustitución y derogación en el Boletín oficial del estado español n. 187 de 6/8/1970.
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