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Lina Mangiacapre

Lina Mangiacapre, de son vrai nom Carmela, née à Naples en 1946, morte à Naples, le , est une artiste et féministe italienne.

Lina Mangiacapre
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie

BelvĂ©dère nommĂ© Lina Mangiacapre,  via Posilippo, Ă  Naples

Elle est nĂ©e Ă  Naples dans une famille appartenant aux moyenne ou haute bourgeoisies. Pendant ses annĂ©es d'Ă©tudes universitaires, elle participe aux mouvements sociaux Ă©tudiants de 1968 et au mouvement fĂ©ministe[1]. Elle est diplĂ´mĂ©e en philosophie et commence Ă  se consacrer Ă  la peinture, avec le pseudonyme de MĂ lina[2]. En 1970, elle fonde le groupe fĂ©ministe Le Nemesiache, en hommage Ă  Nemesis[3] - [4].

En 1972, elle crée une pièce de théâtre, Cenerella, transcrite plus tard au cinéma avec un titre homonyme. En 1976, elle produit et réalise, en collaboration avec le groupe de la Nemesiache, un magazine de critique de films. En 1977, elle fonde la coopérative culturelle Le tre Ghinee, dans le but d'affirmer la création artistique des femmes[2].

En 1986, elle dirige le film, Didone non è morta[5], et, en 1987, elle crĂ©e un prix cinĂ©matographique, le prix Elvira Notari[2], gĂ©rĂ© par un jury spĂ©cifique qu'elle prĂ©side jusqu'en 2001, Ă  la Mostra de Venise. . En 1987 toujours, elle fonde et dirige le Manifesta, trimestriel consacrĂ© au cinĂ©ma et Ă  la culture.

En 1990, la PrĂ©sidence du Conseil des Ministres lui attribue le Prix de la Culture. L'annĂ©e suivante, elle sort son deuxième long-mĂ©trage, Faust Fausta, tirĂ© de son roman du mĂŞme nom[6]. En 1993, elle dirige Femme de cĹ“ur, sur un scĂ©nario de Luciano Crovato[7]. En 1996, pour les 50 ans du vote des femmes, elle rĂ©alise pour la prĂ©sidence du Conseil des Ministres, le spot Da elettrici ad elette[8] - [9].

Elle collabore par ailleurs à différents journaux et magazines, y compris L'Unità, Paese sera, Quotidiano donna, Effe, Femmes en Mouvement.

Elle meurt le Ă  Naples[8].

Postérité

Nadia Pizzuti présente son film à Lestime en octobre 2018 à Genève

En 2015, un documentaire lui est consacré : Lina Mangiacapre - Artista del femminismo, réalisé par Nadia Pizzuti[10] - [11] Le , la municipalité de Naples baptise à son nom un belvédère sur la via Posillipo, à la hauteur de la civico 44, en sa mémoire[12].

Prix Lina Mangiacapre

Le prix cinématographique Elvira Notari créé par elle en 1987 et attribué par un jury spécifique lors de la Mostra de Venise (avant le palmarès de la Mostra), récompensant un film du festival qui apporte une vue nouvelle de l'image de la femme, est renommé, après sa mort, en Prix Lina Mangiacapre[13].

Principales Ĺ“uvres

Théâtre

  • Cenerella (1973/1975)
  • Prigioniere politiche (1978)
  • Faro (1979)
  • Per Ofelia (1980)
  • Eliogabalo (1982)
  • Eleniade (Premio Fondi La Pastora – 1983)
  • Biancaneve (1984)
  • Viaggio nel mito di Capri (1992)

Cinéma

  • Cenerella (1974)
  • Autocoscienze (1976)
  • Antistrip (1976)
  • Le Sibille (1977), a reçu le prix du meilleur rĂ©alisateur au Festival de la science-Fiction de Trieste
  • Follia come poesia (1977/79), filmĂ© avec les patients  d'un ancien hĂ´pital psychiatrique  Ă  Naples
  • Ricciocapriccio (1981),  fable multimĂ©dia

Publications

  • Cinema al femminile, Padoue, Mastrogiacomo,
  • Faust/Fausta, Florence, L'Autore Libri,
  • Il mare sarĂ  solo, Calcata, Edizioni del Giano,
  • Cinema al femminile 2, Naples, Le tre ghinee,
  • Donne e unicorni, Naples, Le tre ghinee,
  • Pentesilea, Naples, Le tre ghinee,
  • Amazzoni e Minotauri, Rimini, Raffaelli,

Notes et références

  1. (it) « Regina delle Amazzoni postumana », Il Manifesto,‎ (lire en ligne)
  2. (it) Roberto Poppi, « Mangiacapre Lina », dans Dizionario del cinema italiano. I registi, Rome, Gremese Editore, , p. 262
  3. (it) « Lina Mangiacapre in Donne di Napoli », sur Donne di Napoli
  4. (it) Michela Aprea, « Lina Mangiacapre artista del femminismo », Freakout Magazine,‎ (lire en ligne)
  5. (it) Anna Maria Mori, « Didone? Una Femminista », La Repubblica,‎ (lire en ligne)
  6. (it) Enrico Lancia, « Faut Fausta », dans Dizionario del cinema italiano, Gremese Editore, (lire en ligne), p. 258
  7. (it) Paolo Mereghetti, Il Mereghetti. Dizionario dei film, Milan, Baldini e Castoldi - Dalai editore, , p. 1009
  8. (it) « Lina Mangiacapre – Artista del Femminismo ad Astradoc », sur le site de l'Université de Naples - Frédéric-II
  9. (it) Piera Mattei, L' Immaginazione Critica (lire en ligne), p. 101-102
  10. « Lina Mangiacapre Artista del feminismo [Lina Manciacapre, artiste du féminisme] », sur film-documentaire.fr
  11. (it) Carlo Griseri, « Sguardi Altrove 2016 - "Lina Mangiacapre", una donna, un'artista », Cinemaitaliano.info,‎ 21m mars 2016 (lire en ligne)
  12. (it) « Napoli intitola un belvedere a Lina Mangiacapre », sur womenews.net.
  13. (en) Maud Anne Bracke, Women and the Reinvention of the Political: Feminism in Italy, 1968-1983, Routledge, (lire en ligne)

Liens externes


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