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Ligue des droits du religieux ancien combattant

La Ligue des droits du religieux ancien combattant est une association crĂ©Ă©e en 1924 dans le but d’obtenir Â« la reconnaissance des libertĂ©s individuelles des religieux anciens combattants et de leurs droits civiques rendus plus incontestables que jamais par leur loyalisme au service du pays ».

En 1981, la ligue a changĂ© de dĂ©nomination pour se nommer « DĂ©fense et renouveau de l’action civique Â».

Historique

L'association a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e, le , par Dom François-Josaphat Moreau, moine bĂ©nĂ©dictin de l’abbaye Saint-Martin de LigugĂ©, ancien aumĂ´nier militaire grièvement blessĂ© et gazĂ© durant la première guerre mondiale. Il est rejoint dans les semaines qui suivent par de nombreux religieux et civils dont Jacques PĂ©ricard qui prend la tĂŞte de la ligue.

En effet, la France avait votĂ© en 1901 et 1904 des lois antireligieuses. Celle du sur les associations introduisait une exception pour les congrĂ©gations en les contraignant Ă  obtenir une autorisation lĂ©gislative au lieu de faire une simple dĂ©claration en prĂ©fecture. Les membres d’une congrĂ©gation non autorisĂ©e Ă©taient interdits d’enseignement. La loi du interdisait l’enseignement Ă  tous les religieux. Deux mille cinq cents Ă©coles devaient fermer, les biens des congrĂ©gations furent sĂ©questrĂ©s et environ trente mille moines ou sĹ“urs contraints Ă  l'exil.

Le , au lendemain de la dĂ©claration de mobilisation gĂ©nĂ©rale, ces lois anti-congrĂ©ganistes furent suspendues par une circulaire du ministre de l’IntĂ©rieur, Louis Malvy. Les 9 323 religieux revenus d’exil furent mobilisĂ©s : 1 237 d’entre eux ont Ă©tĂ© blessĂ©s et 1 571 tuĂ©s dans les combats.

Moins de six ans après la fin de la guerre, le nouveau président du Conseil, Édouard Herriot, annonce le son intention de relancer l’expulsion des congrégations, de supprimer l’ambassade auprès du Saint-Siège et d’appliquer la loi de séparation des Églises et de l'État à l’Alsace et à la Moselle.

En rĂ©ponse Ă  ces mesures, deux mois plus tard, la ligue est fondĂ©e et, en octobre, Paul DoncĹ“ur publie une lettre ouverte Ă  Herriot Â« Pour l’honneur de la France, nous ne partirons pas ! ».

En , l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France publie la Déclaration sur les lois dites de laïcité et les mesures à prendre pour les combattre qui condamne la laïcisation de la société française et enjoint les catholiques à s'y opposer, légitimant par là l'action de défense religieuse de la Ligue[1].

Finalement, aucun religieux ne va quitter le territoire français et Herriot renonce à ses intentions. Ces lois ne seront abolies que durant la seconde guerre mondiale : le , l’État français promulgue une loi levant les interdictions frappant les congrégations. Ce texte reprend un projet préparé à la fin de la IIIe République.

Cette loi est maintenue à la Libération.

Évolution

En 1981, la ligue change de dĂ©nomination pour se nommer « DĂ©fense et renouveau de l’action civique Â» . Elle se fixe un objectif nouveau, remettre Ă  l’honneur les fondements spirituels, moraux et civiques de la civilisation chrĂ©tienne : honneur et fidĂ©litĂ©, souci de la vĂ©ritĂ© et de la justice, respect de la dignitĂ© de la personne et des lois naturelles, courage et dĂ©passement de soi, humilitĂ© et gĂ©nĂ©rositĂ©.

Notes et références

  1. Philippe Portier, « L'Église catholique face au modèle français de laïcité », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 129 | janvier - mars 2005, mis en ligne le 09 janvier 2008.

Annexes

Bibliographie

  • Alain Toulza, La Grande Guerre des hommes de Dieu, HĂ©ros des tranchĂ©es, entre persĂ©cutions et Union SacrĂ©e, Ă©diteur DRAC.
  • Jean Rovolt, Dom Moreau, moine bĂ©nĂ©dictin de l’abbaye de LigugĂ©, fondateur de la ligue des Droits du religieux ancien combattant, 1881-1944, Paris, 1945.

Liens externes

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