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Licence CeCILL

La licence CeCILL est une licence de logiciel libre[4]. C'est l'abréviation de « CEA CNRS INRIA logiciel libre ».

Licence CeCILL
Dernière version 2.1[1]
Approuvée par l'OSI oui (version 2.1[2] - [3])
Compatible GPL Oui
Identifiant(s) SPDX CECILL-1.0, CECILL-1.1, CECILL-2.0, CECILL-2.1, CECILL-B, CECILL-C

Buts

Elle a été créée par des organismes de recherche français : le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et l'INRIA (Institut national de recherche en informatique et en automatique), pour plusieurs raisons :

  • afin de garantir aux crĂ©ateurs et aux utilisateurs de logiciel libre le respect du droit français
    • en matière de responsabilitĂ© civile ;
    • en matière de droit de la propriĂ©tĂ© intellectuelle (notamment en ce qui concerne les droits patrimoniaux) ;
  • et de garantir le respect des principes du logiciel libre, Ă  savoir libre accès au code source, libre utilisation, libre modification, libre redistribution.

Elle précise certaines notions telles que l'acceptation de la licence (décrite comme un contrat) qui débute à la date de téléchargement du logiciel par l'utilisateur, et les droits de vente de services associés.

Pour conserver une compatibilité avec la licence GNU GPL, elle prévoit que si un logiciel régi par la CeCILL intègre du code régi par la GPL, ou est intégré dans la GPL, alors c'est la GPL qui s'applique.

Un site Web[5] est consacré à CeCILL où l'on peut trouver le texte de la licence sous plusieurs formats ainsi qu'une FAQ.

Versions

  • La version 1 est publiĂ©e en 2004.
  • La version 2 est publiĂ©e le 21 .
    • Certaines de ses Ă©volutions ont Ă©tĂ© discutĂ©es avec la FSF. Pour amĂ©liorer la compatibilitĂ© avec la GNU-GPL, elle cite dĂ©sormais le nom de la licence en entier (au lieu de GPL) ; elle est Ă©galement traduite en anglais. Mais elle conserve sa rĂ©fĂ©rence au droit français, ce qui lui confère toujours une certaine originalitĂ© dans le logiciel libre, et apporte une sĂ©curitĂ©, puisque mĂŞme Ă  l'Ă©tranger, la rĂ©solution d'un litige se fera selon le droit français.
    • Cependant, cette version 2 apporte un plus non nĂ©gligeable : les deux textes officiels en français et en anglais ont une valeur lĂ©gale Ă©gale, ce qui facilite grandement son interprĂ©tation au niveau international. Le choix de la langue n'implique pas pour autant le choix du droit applicable. Cette licence est maintenant en cours de validation selon le droit communautaire de l’Union europĂ©enne (et pourrait faire l’objet de traductions supplĂ©mentaires reconnues dans d’autres langues de l’Union), et a acquis un support important dans de nombreuses communautĂ©s du logiciel libre dans le monde, en dĂ©pit de son originalitĂ©.
    • C'est en fait la première licence publique multilingue, et qui fonctionne et permet une totale protection dans des cadres lĂ©gaux plus restrictifs, car elle est reconnue par un droit national liĂ© aux conventions internationales (OMPI et conventions associĂ©es) de protection des droits d'auteurs. Elle offre donc une meilleure protection internationale des auteurs de logiciel libre que la licence GPL seule (dont certaines parties sont inapplicables dans certains pays hors les États-Unis, dĂ©fauts reconnus par les auteurs de la GPL v2 eux-mĂŞmes), notamment contre la possibilitĂ© du dĂ©pĂ´t ultĂ©rieur abusif de brevets concurrents qui tenteraient d'invalider cette licence dans un des très nombreux pays membres de l'OMPI, privant ainsi l'auteur de logiciel libre de la possibilitĂ© d'utiliser et distribuer librement son logiciel sans contrepartie financière.
    • La seule chose qui pourrait casser cette licence, puisqu'elle est encore de droit français, serait une dĂ©cision de justice française qui en limiterait la portĂ©e ou certaines clauses. La validation en cours de la licence au niveau europĂ©en rendra cette cassation encore plus difficile au niveau international, car il faudra aussi obtenir un second jugement par une Cour europĂ©enne de justice. Rien ne s'opposerait plus alors Ă  sa reconnaissance directe par l'OMPI et non seulement par des accords de rĂ©ciprocitĂ© et une nĂ©gociation.
    • La dĂ©finition du droit applicable n'est pas limitative puisque les parties concĂ©dantes et licenciĂ©es disposent de la possibilitĂ© de s'entendre pour dĂ©signer une Cour compĂ©tente, afin de rĂ©gler leur litige selon un autre droit, sans engager pour autant la validitĂ© du texte pour les autres utilisateurs de la mĂŞme licence non parties Ă  ce litige, puisque le texte lui-mĂŞme reste protĂ©gĂ© par le droit français (le texte de la licence est signĂ©, dĂ©posĂ© et protĂ©gĂ© par le droit d'auteur contre les modifications, mais les auteurs de la licence ne font pas partie du contrat de licence liant un concĂ©dant Ă  un licenciĂ©, selon la dĂ©finition mĂŞme des parties et de l'objet du contrat explicitĂ©s dans le contrat lui-mĂŞme).
  • La version 2.1 de CeCILL est sortie le . Issue des discussions dans le cadre de l'Open Source Initiative (OSI), elle est maintenant reconnue officiellement comme une licence Open Source par cet organisme. La compatibilitĂ© a Ă©galement Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e (avec les licences GNU Affero GPL et EUPL).

Autres licences CeCILL

Le projet CeCILL propose deux autres licences :

  • CeCILL-B, qui est totalement compatible avec les licences de type BSD (BSD, X11…) qui ont une forte obligation de citation (qui va plus loin qu'une simple note de copyright). La licence GNU GPL ne supporte pas cette exigence ; ce qui la rend incompatible avec CeCILL-B.
  • CeCILL-C, pour « composant », qui est totalement compatible avec la licence GNU LGPL de la FSF.

Notes et références

  1. Voir le document Licence CeCILL version 2, disponible sur Wikisource.
  2. CECILL-2.1 sur le site de l'OSI
  3. « La licence CeCILL reconnue par l'Open source initiative » sur inria.fr, le
  4. (en) « CeCILL version 2 », gnu.org, 24 juin 2011.
  5. CeCILL

Voir aussi

Liens externes

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