Liborio Romano
Liborio Romano, né le à Patù et mort le dans la même ville, est un homme politique napolitain puis italien.
Député IXe législature du royaume d'Italie | |
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Député VIIIe législature du royaume d'Italie | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité |
Napolitain puis italien |
Activité |
Biographie
Jeunesse et période bourbonne
Liborio Romano est le fils ainé d'une noble et vieille famille. Il étudie d'abord à Lecce puis il obtient, très jeune, son diplôme en droit à Naples et décroche immédiatement la chaire de droit civil et commercial de l'université de Naples.
Il s'implique rapidement dans la politique, fréquentant les carbonari et embrasse les idéaux du Risorgimento.
En 1820, il prend part au mouvement insurrectionnel, à cause duquel il est destitué de son poste d'enseignant, puis emprisonné par une courte période avant d'être exilé à l'étranger.
En 1848, il revient à Naples où il participe aux événements qui conduisent le roi Ferdinand II des Deux-Siciles à octroyer une constitution.
Le , après le sang versé à Naples lors des émeutes, Romano est de nouveau emprisonné. Il demande au ministre de la police que sa peine soit commué en exil plutôt que par de l'emprisonnement, ce qui est accepté. Romano réside alors en France, à Montpellier, puis à Paris du au .
Ministre du Royaume des Deux-Siciles
En 1860, alors qu'avec l'expédition des Mille prend fin le Royaume des Deux-Siciles, Liborio Romano est nommé, par le roi François II, préfet de police. Le , Romano est nommé ministre de l'intérieur et, ayant compris l’inéluctabilité de la fin du royaume, il commence à prendre des contacts secrets avec Cavour et Garibaldi afin de préparer le passage du Mezzogiorno des Bourbons aux Savoie.
Romano suggère au roi François II de quitter Naples pour Gaète sans opposer de résistance afin d'éviter des émeutes et d'inutiles pertes humaines. Il maintient l'ordre public ce qui permet à Garibaldi de rejoindre Naples en train.
Ministre et député du Royaume d'Italie
Romano obtient de Garibaldi la confirmation de son poste de ministre de l’intérieur qu'il conserve jusqu'au , date à laquelle il entre dans le Conseil de lieutenance, où il reste en place jusqu'au .
En , Romano est élu député lors des premières élections politiques du Royaume d'Italie. Son expérience parlementaire dure quatre ans, avant de prendre fin le . Il se retire dans ses terres où il reste jusqu'à sa mort, deux ans plus tard. Il repose dans la chapelle familiale du palais Romano à Patù.
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Liborio Romano » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
Bibliographie
- (it) Giuseppe Lazzaro, Liborio Romano, Turin, Unione Tipografrica Editrice, 1863
- (it) A cura di Giuseppe Romano, Memorie politiche di Liborio Romano, Naples, Ed. Giuseppe Marghieri, 1873
- (it) Pietro Marti, Don Liborio Romano e la caduta dei Borboni, Lecce, Dante Alighieri, 1909
- (it) Guido Ghezzi, Saggio storico sull'attivitĂ politica di Liborio Romano, Florence, Le Monnier, 1936
- (it) Liborio Romano, Il mio rendiconto politico, Arti Grafiche Angelini & Pace, Locorotondo, 1960
- (it) Antonio De Leo, Don Liborio Romano un meridionale scomodo, Soveria Mannelli (Catanzaro), Rubbettino, 1981
- (it) Liborio Romano, Memorie politiche, a cura di Fabio D'Astore, Milan, Giuffrè Editore, 1992
- (it) Vittorio Zacchino, Liborio Romano il grande calunniato, Galatina (Lecce), Grafiche Panico, 1995
- (it) Francesco Accogli, Il personaggio Liborio Romano, Parabita (Lecce), Ed. Il Laboratorio, 1996
- (it) Giancarlo Vallone, Dalla setta al governo. Liborio Romano, Naples, Jovene, 2005
- (it) Giancarlo Vallone (a cura di), Scritti politici minori. Liborio Romano, Lecce, Centro Studi Salentini, 2005
- (it) Nico Perrone, L’inventore del trasformismo. Liborio Romano, strumento di Cavour per la conquista di Napoli, Soveria Mannelli (Catanzaro), Rubbettino, 2009 (ISBN 978-88-498-2496-4)
- (it) Pino Aprile,Terroni, Milan Ed. Piemme, 2010
- (it) Vittorio Zacchino, Momenti e figure del Risorgimento salentino (1799-1816) Il cammino dell'Unificazione visto dal tacco d'Italia, Galatina (Lecce), EdiPan,2010