Libertat (chanson)
La Libertat est un chant révolutionnaire en occitan provençal issu d'un texte de Joachim Gasquet publié pour la première fois dans le journal marseillais La Sartan du sous le titre original de Cançon de nèrvi et sous le pseudonyme de Jean Clozel (qui resta longtemps non identifié)[1].
Sortie | 1892 |
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Auteur | Jean Clozel (Joachim Gasquet) |
Compositeur | Manu Théron |
Trouvé par le Marseillais Claude Barsotti, elle a été mise en musique par Manu Théron et est interprétée pour la première fois par Lo Còr dau Lamparo[1] - [2].
La chanson est dédiée à Pèire Bertas (Fernand Antoine, 1864-1950), instituteur marseillais révoqué pour ses opinions socialistes.
René Merle et Jean-Jacques Fénié indiquent que la violence du texte semble faire écho à l'épisode de la Commune de Paris et celle de Marseille, survenues vingt ans plus tôt[2].
Paroles
En occitan
Tu que siás arderosa e nusa Siás la musa dei paurei gus Dei mòrts de fam siás la mestressa, Mai leis autrei ti fan rotar, Ò Libertat coma siás bela Mai puei, perfés diés de mòts raucs Tu que siás poderosa e ruda |
Traduction française
Toi qui es ardente et nue Tu es la muse des pauvres gueux Des meurt-de-faim tu es la maîtresse Mais les autres te font roter Ô Liberté comme tu es belle Mais ensuite tu dis des mots rauques, Toi qui es puissante et rude |
Notes et références
- René Merle, « La Libertat », Académie de Toulouse (consulté le )
- (oc) Jean-Jacques Fénié, « Granas e petitas Comunas de 1871 », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )