Lewis Morris
Le colonel Lewis Morris (1613 - 1691)[1] était un militaire anglais, membre de la Société religieuse des Amis (quaker), qui fut le premier habitant du Bronx et joua un rôle important dans l'histoire de la Barbade en 1650 lorsque celle-ci fut soumise par la New Model Army lors de l'expédition de la Barbade[2].
Il est planteur de sucre à la Barbade à partir de 1638, où en 1650, une partie de ses terres lui seront confisquées[3], l'amenant à partir à New York où il deviendra forgeron puis achètera une terre sur l'actuel emplacement du Bronx, qu'il appelle le "manoir de Morrisania"[1].
En , lors de l'expédition de la Barbade, il est à la tête des troupes d'un millier d'hommes qui débarquèrent dans l'île après qu'une escadre de navires de la New Model Army, envoyée par Parlement et menée par Sir George Ayscue, ait encerclée la colonie pendant un mois, opérant un blocus de la Barbade.
Lorsque la flotte anglaise repasse à la Barbade en 1655, juste avant la conquête de la Jamaïque, le colonel Lewis Morris organise la levée d'un régiment de 4 000 volontaires, principalement des engagés d'origine irlandaise.
Mais il ne participe pas lui-même à l'expédition, de peur[4] que sa plantation ne soit saisie pendant son absence et sa femme spoliée, car il a une dette à honorer[5].
À la restauration britannique, son frère, le capitaine Richard Morris épouse une riche personnalité de la Barbade et devient planteur de sucre. Lewis Morris et lui font partie des rares Quaker de la Barbade, à contre-courant de la culture de l'île[6], ce qui leur vaut des ennuis[7].
En 1662, il tente d'organiser une expédition pour fuir l'île et aller s'installer à la Dominique[8]. Finalement, les deux frères négocient l'asile politique et religieux à New York[9] qui est alors une terre hollandaise et où ils s'installent sur une exploitation agricole de 300 acres[10].
New York redevient anglais en 1667, les Hollandais ayant accepté en échange les colonies britanniques du Suriname. En 1672, à la mort de son frère Richard Morris et de sa femme, il s'emploie à gérer le "manoir de Morrisania" et s'occuper de ses enfants, dont un petit garçon de seulement un an, Lewis Morris (1671-1746) [11]. Lewis Morris et son épouse étant sans enfants, c'est ce neveu orphelin qui hérite du manoir et d'une éducation Quaker[12]. Il deviendra plus tard magistrat puis gouverneur de New York.
Bibliographie
Références
- http://www.politicalfamilytree.com/samples%20content/members/signers/Morris-NY-1.pdf
- (en) Sir Robert Hermann Schomburgk, The History of Barbados, , 722 p. (ISBN 978-0-7146-1948-4, lire en ligne), p. 684.
- (en) Stephen Jenkins, The Story of The Bronx, , 451 p. (ISBN 978-0-7884-2338-3, lire en ligne), p. 63.
- The New England Historical and Genealogical Register, 1884, volume 38, par John Ward Dean N. E. H. G. S. Staff, page 23
- (en) John Ward Dean N. E. H. G. S. Staff, The New England Historical and Genealogical Register, : Volume 38 1884, , 476 p. (ISBN 978-0-7884-0497-9, lire en ligne), p. 23.
- The Quaker community on Barbados: challenging the culture of the planter class, par Larry Dale Gragg, page 76
- The Story of The Bronx: From the Purchase Made by the Dutch from the Indians, par Stephen Jenkins, page 63
- Mémoires des commissaires du roi et de ceux de sa majesté britannique, sur les possessions & les droits respectifs des deux couronnes en Amérique, , 319 p. (lire en ligne), p. 250.
- (en) New Jersey. Governor (1738-1746 : Morris) et Lewis Morris, The Papers of Lewis Morris, Governor of the Province of New Jersey from 1738 to 1746 : Published by the New Jersey Historical Society, , 336 p. (lire en ligne).
- The papers of Lewis Morris, Governor of the Province of New Jersey from 1738, par New Jersey. Governor (1738-1746 : Morris), Lewis Morris, William Adee
- http://www.answers.com/topic/lewis-morris-2
- Lewis Morris, Anglo-American statesman, 1613-1691, par Samuel Stelle Smith
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :