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Les Amours

Les Amours (en latin Amores) sont un recueil d’élégies du poète latin Ovide écrit en distiques élégiaques entre -25 et -23 et publié en cinq livres en -14 ou -15, puis réédité en trois livres en -4.

Les Amours
Auteur Ovide
Pays Empire romain
Version originale
Langue latin

Sujet

Sauf une description des fĂŞtes Ă  FalĂ©ries (III, 13), une « signature Â» (III, 15) et une Ă©lĂ©gie sur la mort de Tibulle (III,9), le recueil conte les amours du poète et de Corinne.  De l’aveu d’Ovide lui-mĂŞme[1], Corinne est un pseudonyme. Ce pourrait aussi ĂŞtre un personnage synthĂ©tique (comme HĂ©lène, Marie ou Cassandre pour Ronsard)[2].

Composition

Le premier livre comporte 15 pièces, le second 19 et le troisième 15.

Contenu

Livre I

  • ÉlĂ©gie 1 : Alors qu’Ovide s'apprĂŞtait Ă  Ă©crire une Ă©popĂ©e, Cupidon retire un pied au vers Ă©pique (l'hexamètre devient donc pentamètre) ; le poète proteste qu'il ne peut Ă©crire de poĂ©sie d'amour ; Cupidon le perce alors d'une flèche : amoureux, il n’a plus le choix.
  • ÉlĂ©gie 2 : Le poète reconnaĂ®t dans son mal-ĂŞtre physique le symptĂ´me de l’amour.
  • ÉlĂ©gie 3 : Supplication Ă  la jeune fille aimĂ©e de se laisser aimer ; le poète chante sa modeste origine et ses vertus.
  • ÉlĂ©gie 4 : Le poète se prĂ©pare Ă  l'Ă©ventualitĂ© d'un repas auquel lui-mĂŞme, Corinne et le mari de la jeune femme seraient invitĂ©s ensemble. Il imagine comment sa maĂ®tresse pourrait tromper la surveillance du mari, mais la supplie, au cas oĂą elle serait contrainte de rentrer la nuit avec l'Ă©poux, de se refuser Ă  ce dernier.
  • ÉlĂ©gie 5 : Petite sieste Ă©rotique avec Corinne (nommĂ©e pour la première fois). Description de la jeune femme.
  • ÉlĂ©gie 6 : Plaintes Ă  l'encontre du portier qui garde close la porte de l'aimĂ©e.
  • ÉlĂ©gie 7 : Remords du poète qui a osĂ© lever la main sur son aimĂ©e.
  • ÉlĂ©gie 8 : Conseils d'une vieille femme, Dipsa, pour dĂ©tourner la jeune fille d'un poète trop pauvre et imprĂ©cation d'Ovide contre Dipsa.
  • ÉlĂ©gie 9 : Militat omnis amans. Ovide compare l'amoureux Ă  un guerrier.
  • ÉlĂ©gie 10 : Ovide admirait son aimĂ©e comme les belles hĂ©roĂŻnes de jadis ; il est revenu de son erreur, car dĂ©sormais elle a perdu sa candeur et sa simplicitĂ© et veut se faire payer comme une prostituĂ©e.
  • ÉlĂ©gie 11 : Il demande Ă  NapĂ©, la coiffeuse de la jeune fille, de lui remettre des tablettes lui demandant quand il peut la voir.
  • ÉlĂ©gie 12 : Les tablettes sont revenues avec une rĂ©ponse nĂ©gative.
  • ÉlĂ©gie 13 : Prière Ă  l'Aurore pour que le jour ne se lève pas tant qu'il est dans les bras de son aimĂ©e.
  • ÉlĂ©gie 14 : Le poète reproche Ă  son aimĂ©e d'abĂ®mer sa chevelure par les teintures et le fer.
  • ÉlĂ©gie 15 : La « mordante Envie » reproche Ă  Ovide de ne pas avoir choisi la carrière des honneurs ; mais lui sait qu'il se survivra par sa poĂ©sie.

Livre II

  • ÉlĂ©gie 1 : PrĂ©sentation du livre II.
  • ÉlĂ©gie 2 : Ă€ Bagoas, chargĂ© de garder sa maĂ®tresse. Tentative pour le persuader de relâcher sa vigilance.
  • ÉlĂ©gie 3 : Refus de Bagoas.
  • ÉlĂ©gie 4 : Aveu d’Ovide de ce qui le sĂ©duit chez les femmes
  • ÉlĂ©gie 5 : InfidĂ©litĂ© de Corinne, qu'il a vue embrasser un autre. Il le lui reproche, elle rougit et est alors si belle qu'il lui pardonne. Mais ses baisers lui semblent trop savants : elle n’a pu apprendre Ă  si bien embrasser que dans les bras d'un autre homme.
  • ÉlĂ©gie 6 : Sur la mort du perroquet de Corinne
  • ÉlĂ©gie 7 : Jalousie de Corinne, qui soupçonne son amant de la tromper avec Cypassis, sa coiffeuse.
  • ÉlĂ©gie 8 : Cypassis, avec qui il a bien eu des relations, s’est trahie devant sa maĂ®tresse par sa rougeur. Elle veut mettre fin Ă  sa liaison avec le poète qui menace de tout rĂ©vĂ©ler Ă  son tour.
  • ÉlĂ©gie 9 : Le poète se plaint d'ĂŞtre toujours la victime de Cupidon, mais il ne voudrait pas vivre sans amour.
  • ÉlĂ©gie 10 : Ovide avoue aimer deux femmes Ă  la fois ; c'est un sort douloureux mais prĂ©fĂ©rable Ă  une vie sans amour. Il Souhaite mourir en faisant l'amour.
  • ÉlĂ©gie 11 : Corinne est partie en voyage au-delĂ  des mers malgrĂ© les supplications et les conseils d’Ovide.  Il formule des vĹ“ux pour que son voyage se passe bien et qu'elle revienne vite.
  • ÉlĂ©gie 12 : Pièce de triomphe : Corinne lui appartient. Ce triomphe-lĂ  est le triomphe suprĂŞme, car il est obtenu sans avoir fait couler le sang.
  • ÉlĂ©gie 13 : Corinne, enceinte d’Ovide, a tentĂ© d'avorter et est en danger de mort. InquiĂ©tude d’Ovide qui supplie Isis de la sauver.
  • ÉlĂ©gie 14 : Nouveau reproche au sujet de l'avortement qui est un crime. Demande nĂ©anmoins l’indulgence pour Corinne.
  • ÉlĂ©gie 15 : Ovide offre Ă  Corinne un anneau, puis se livre Ă  une rĂŞverie Ă©rotique, dans laquelle il s’identifie Ă  l'anneau.
  • ÉlĂ©gie 16 : SĂ©jour d’Ovide Ă  Sulmone (intĂ©ressante description de la rĂ©gion), mais il regrette l’absence de Corinne.
  • ÉlĂ©gie 17 : Ovide se plaint du mĂ©pris de Corinne Ă  son Ă©gard parce qu'elle est belle.
  • ÉlĂ©gie 18 : ÉlĂ©gie adressĂ© Ă  Macer. Ovide lui raconte comment, après s’être tentĂ© Ă  la tragĂ©die, en a Ă©tĂ© dĂ©tournĂ© par les charmes de sa maĂ®tresse (cf. la première Ă©lĂ©gie du livre I).  Mais il rappelle Ă  son ami que lui-mĂŞme chante parfois l’amour.
  • ÉlĂ©gie 19 : Ovide reproche au mari de Corinne de ne pas assez surveiller sa femme. Car c’est l’interdit qui pimente la passion et la difficultĂ© qui stimule l’amour.  Quod sequitur, fugio; quod fugit, ipse sequor.

Livre III

  • ÉlĂ©gie 1 : ÉlĂ©gie et TragĂ©die (personnifiĂ©es) parlent Ă  Ovide. Chacune plaide sa cause.  Ovide demande juste de terminer son Ĺ“uvre en cours.
  • ÉlĂ©gie 2 : Le cirque est le terrain de chasse idĂ©al pour le sĂ©ducteur (cf. l’Art d’aimer)
  • ÉlĂ©gie 3 : Les dieux permettent aux femmes de trahir leur foi jurĂ©e sans leur Ă´tĂ© leur beautĂ© parce qu'ils sont sans doute eux-mĂŞmes subjuguĂ©s par leur beautĂ©.
  • ÉlĂ©gie 4 : Apologie de l'adultère destinĂ©e Ă  l'homme qui attache un gardien Ă  sa femme. Soin inutile : la seule vraie fidĂ©litĂ© est la fidĂ©litĂ© librement consentie. La prĂ©sence du gardien ne fait qu’exciter l'amant. Il est stupide celui qui s’offense de l’adultère de sa femme.
  • ÉlĂ©gie 5 : Ovide a un rĂŞve prĂ©monitoire des infidĂ©litĂ©s de sa maĂ®tresse.
  • ÉlĂ©gie 6 : Ovide invective le fleuve qui l’empĂŞche de rejoindre sa maĂ®tresse. Évocation des fleuves qui ne furent pourtant point dĂ©favorables aux amours.
  • ÉlĂ©gie 7 : Impuissance passagère d'Ov., malgrĂ© ses exploits antĂ©rieurs et la beautĂ© sensuelle et les efforts dĂ©ployĂ©s par la fille, et sa beautĂ© sensuelle.
  • ÉlĂ©gie 8 : Critique de la cupiditĂ© d'une sociĂ©tĂ© qui prĂ©fère l'or au talent. Sa maĂ®tresse a prĂ©fĂ©rĂ© Ă  Ovide un soldat enrichi. Évocation de l'Ă‚ge d'Or.
  • ÉlĂ©gie 9 : Sur la mort de Tibulle. La mort souille tout. Évocation des funĂ©railles de Tibulle en prĂ©sence de DĂ©lie et NĂ©mĂ©sis (deux femmes chantĂ©es par lui). Souhait que Tibulle repose aux Champs-ÉlysĂ©es.
  • ÉlĂ©gie 10 : Les fĂŞtes sacrĂ©es de CĂ©rès. Celles-ci impliquent une pĂ©riode de chastetĂ© que dĂ©plore Ovide. Histoire de CĂ©rès et de Jasius : la dĂ©esse a elle aussi prĂ©fĂ©rĂ© l'amour Ă  la pudeur.
  • ÉlĂ©gie 11 : Lassitude d’Ovide des infidĂ©litĂ©s de sa maĂ®tresse. Il ne parvient cependant pas Ă  la quitter. Il ne peut vivre sans elle ni avec elle.
  • ÉlĂ©gie 12 : Ovide souffre des infidĂ©litĂ©s de Corinne.  Ses vers l’ont rendue cĂ©lèbre et c’est par eux qu’elle se vend Ă  d’autres.
  • ÉlĂ©gie 13 : Ovide parle pour la première fois de la deuxième femme et raconte un voyage qu’ils ont effectuĂ© au pays des Falisques d’oĂą elle est originaire.  Description des fĂŞtes de Junon.
  • ÉlĂ©gie 14 : Ovide n'exige pas de sa maĂ®tresse qu’elle soit chaste, mais au moins discrète : qu'elle fasse en sorte qu’il ignore son infortune.
  • ÉlĂ©gie 15 : En guise de conclusion.  Ovide a terminĂ© ses poèmes d’amour qui feront la gloire du pays des PĂ©ligniens.  Il fait ses adieux Ă  l’élĂ©gie pour se tourner vers des sujets d’inspiration plus nobles.

Notes et références

  1. Ovide : Tristes : IV,10, v. 60.
  2. Chevalier, Raymond, Dictionnaire de la littérature latine, Paris, Librairie Larousse, .

Liens externes

Itinera electronica : Ovide et le « Site de l'Antiquité grecque et romaine » de Philippe Remacle (textes latins avec traduction française)

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