Les Agréables pensées
Les Agréables pensées est un sonnet de Tristan L'Hermite publié en 1638 dans le recueil des Amours.
| Les Agréables pensées | |
  Page de l'édition originale des Amours  | |
| Auteur | Tristan L'Hermite | 
|---|---|
| Pays | |
| Genre | Sonnet | 
| Date de parution | 1638 | 
| Chronologie | |
Présentation
    Texte
Mon plus secret conseil et mon doux entretien,
Pensez, chers confidents d'une amour si fidèle,
Tenez-moi compagnie et parlons d'Isabelle
Puisqu'aujourd'hui sa vue est mon souverain bien.
Représentez-la moi, dites-moi s'il est rien
D'aimable, de charmant et de rare comme Elle :
Et s'il peut jamais naître une fille assez belle
Pour avoir un Empire aussi grand que le sien.
Un cœur se peut-il rendre à de plus belles choses ?
Ses yeux sont de Saphirs et sa bouche de Roses
De qui le vif éclat dure en toute saison.
Ô que ce réconfort flatte mes rêveries !
De voir comme les Cieux pour faire ma prison
Mirent des fleurs en œuvre avec des pierreries.
Postérité
    Hommage
En 1923, Valery Larbaud publie « trois histoires d'amour douces-amères, auxquelles il a donné pour titres les incipit de trois pièces empruntées à trois poètes du XVIIe siècle qu'il aimait entre tous » : Malherbe (Beauté, mon beau souci…, début de « Dessein de quitter une dame[2] », La Fontaine (Amants, heureux amants…, début de l'épilogue de la fable des « Deux Pigeons[3] ») et Tristan (coup d'archet initial du sonnet intitulé « Les Agréables pensées » : Mon plus secret conseil…[4]).
Amédée Carriat rend hommage au goût de Larbaud pour « ce cœur secret, cet intimiste qui se replie sur lui-même pour s'enchanter de son mal amoureux et le chanter en des vers qu'un Valéry n'eût point rougi de commettre[5] ».
Éditions nouvelles
En 1909, Adolphe van Bever retient Les Agréables pensées dans la collection « Les plus belles pages » pour le Mercure de France[6]. En 1925, Pierre Camo publie une réédition intégrale des Amours[7]. En 1960, Amédée Carriat retient le sonnet dans son Choix de pages de toute l'œuvre en vers et en prose de Tristan[8]. En 1962, Philip Wadsworth le reprend également dans son choix de Poésies de Tristan pour Pierre Seghers[9]. Le poème est également présent dans l'Anthologie de la poésie française publiée dans la Bibliothèque de la Pléiade[10].
Bibliographie
Œuvres complètes
- Jean-Pierre Chauveau et al., Tristan L'Hermite, Œuvres complètes (tome II) : Poésie I, Paris, Honoré Champion, coll. « Sources classiques » (no 41), , 576 p. (ISBN 978-2-745-30606-7)
 
Anthologies
- Pierre Camo (préface et notes), Les Amours et autres poésies choisies, Paris, Garnier Frères, , XXVII-311 p.
 - Amédée Carriat (présentation et annotations), Tristan L'Hermite : Choix de pages, Limoges, Éditions Rougerie, , 264 p.
 - Jean-Pierre Chauveau, Gérard Gros et Daniel Ménager, Anthologie de la poésie française : Moyen Âge, XVIe siècle, XVIIe siècle, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade » (no 466), , 1586 p. (ISBN 2-07-011384-1)
 - Adolphe van Bever (notice et appendices), Tristan L'Hermite, Paris, Mercure de France, coll. « Les plus belles pages », , 320 p. (lire en ligne)
 - Philip Wadsworth (présentation et notes), Tristan L'Hermite : Poésies, Paris, Pierre Seghers, , 150 p.
 
Ouvrages cités
- Napoléon-Maurice Bernardin, Un Précurseur de Racine : Tristan L'Hermite, sieur du Solier (1601-1655), sa famille, sa vie, ses œuvres, Paris, Alphonse Picard, , XI-632 p.
 - Amédée Carriat, Tristan, ou L'éloge d'un poète, Limoges, Éditions Rougerie, , 146 p.
 
Références
- Bernardin 1895, p. 176.
 - Chauveau, Gros & Ménager 2000, p. 890.
 - Chauveau, Gros & Ménager 2000, p. 1196.
 - Chauveau, Gros & Ménager 2000, p. 1503.
 - Carriat 1955, p. 98.
 - Van Bever 1909, p. 30-31.
 - Camo 1925, p. 34-35.
 - Carriat 1960, p. 52.
 - Wadsworth 1962, p. 43.
 - Chauveau, Gros & Ménager 2000, p. 1108.
 
