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Leila Djansi

Leila Afua Djansi, nĂ©e en 1981, est une cinĂ©aste ghanĂ©enne et amĂ©ricaine. Elle a consacrĂ© l’essentiel de ses travaux cinĂ©matographiques Ă  la condition fĂ©minine, et se passionne Ă©galement pour la vie dĂ©mocratique dans son pays natal,

Leila Djansi
Biographie
Naissance
Nationalité
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Activités

Biographie

Leila Afua Djansi est née en 1981[1]. Elle grandit en Inde et au Ghana, et effectue notamment son éducation primaire et secondaire au Ghana, à Ho, dans la région de Volta[1].

Bien que le thĂ©Ăątre et l'Ă©criture soient ses passe-temps, son ambition est dans un premier temps de devenir gynĂ©cologue, un projet qui change ensuite lorsqu’elle dĂ©veloppe un intĂ©rĂȘt pour la mĂ©decine lĂ©gale. PrĂȘte Ă  se plonger dans le domaine de la criminologie, une autre orientation s’offre Ă  elle, Ă  la suite d'une rencontre avec l'acteur ghanĂ©en Sam Odoi qui la convainc d'Ă©crire un scĂ©nario pour lui. Leila a 19 ans lorsque son scĂ©nario, Babina (en), est utilisĂ© pour rĂ©aliser un film, sorti en 2000, par le cinĂ©aste et producteur Akwetey Kanyi[1].

Elle commence des Ă©tudes cinĂ©matographiques Ă  la National Film and Television School, puis quitte le Ghana pour les États-Unis afin de poursuivre ses Ă©tudes en cinĂ©ma et tĂ©lĂ©vision au Savannah College of Art and Design grĂące Ă  une bourse.

Elle accepte un emploi chez Socrates Safo's Movie Africa Productions oĂč elle travaille comme scĂ©nariste et productrice en ligne. Elle y Ă©crit le premier scĂ©nario gay et lesbien du Ghana, The Sisterhood, un film qui inclut la regrettĂ©e actrice de cinĂ©ma ghanĂ©enne Suzzy Williams. Leila Djansi travaille aussi avec la sociĂ©tĂ© publique Gama Film Company, oĂč elle a Ă©crit et produit Legacy of love[1] - [2]. Son court-mĂ©trage , Grass Between My Lips, reçoit le prix platine du WorldFest 2009. C’est un rĂ©cit sur l’excision et le mariage prĂ©coce qui se dĂ©roule dans un village du nord du Ghana.

Aux États-Unis, elle fonde Turning Point Pictures, une sociĂ©tĂ© de production indĂ©pendante axĂ©e sur le cinĂ©ma social, qui va produire une grande partie de ses longs mĂ©trages[2]. Elle se montre critique vis-Ă -vis du manque de structures en Afrique pour une production cinĂ©matographique crĂ©ative et de qualitĂ©, et vis-Ă -vis de Nollywood, dont l’image lui semble mĂ©diocre et les films souvent misogynes[3].

En 2010, son premier long métrage, I Sing of a Well, est nominé aux African Movie Academy Awards dans 11 catégories. Le film remporte 3 prix, notamment le prix spécial du jury pour le meilleur film[4]. En 2011, Djansi reçoit le prix du Festival panafricain du film 2011 du BAFTA/LA pour ce film[4].

Le film Sinking Sands de Leila Djansi, consacrĂ© aux violences domestiques faites aux femmes, bĂ©nĂ©ficie de 10 nominations aux African Movie Academy Awards en 2011. Ama Abebrese remporte le prix de la meilleure actrice et Leila Djansi le prix du meilleur scĂ©nario original[5] - [6]. Lors des premiers Ghana Movie Awards en , ce film reçoit Ă©galement les prix de la meilleure mise en scĂšne, des meilleurs costumes, du meilleur film de l’Afrique de l’Ouest et de la meilleure image.

Son troisiÚme long métrage, Ties That Bind est nominé aux Black Reel Awards en 2012. Le film remporte également le prix du meilleur film de la diaspora au Festival du film noir de San Diego 2012[4].

En 2016, elle prĂ©sente Like Cotton Twines, explorant Ă  travers ce rĂ©cit cinĂ©matographique la pratique du culte du Trokosi (un rituel d’esclavage sexuel). Le film est nominĂ© dans la catĂ©gorie «Meilleur film de fiction du monde» au Los Angeles Film Festival[7]. Trokosi veut dire « esclave d'une divinitĂ© ». ThĂ©oriquement interdite, cette pratique subsiste de façon clandestine. Leila Djansi indique Ă  propos de ce film : « Être cinĂ©aste me donne l'occasion d'exposer les nombreuses injustices de ce monde, dont la plupart concerne les femmes. Mes films prĂ©cĂ©dents ont tous cherchĂ© Ă  ĂȘtre la voix de nombreuses femmes, non seulement en Afrique, mais aussi dans les pays dĂ©veloppĂ©s. Il y a actuellement des milliers de filles rĂ©duites en esclavage au Ghana, au Togo et au BĂ©nin sous le systĂšme Trokosi »[8] - [9].

Elle s’intĂ©resse aussi Ă  la vie dĂ©mocratique au Ghana, se mobilisant contre des scandales financiers touchant des personnalitĂ©s politiques . Ces scandales sont un des Ă©lĂ©ments qui provoquent la non-rĂ©Ă©lection de l’ancien prĂ©sident John Dramani Mahama, fin 2016. Elle se mobilise Ă©galement contre un projet coĂ»teux de construction d’un nouveau parlement : « C’est complĂštement inutile. Les hĂŽpitaux manquent de tout. Il y a beaucoup d’écoles dĂ©labrĂ©es Ă  travers le pays », plaide-t-elle[10].

Filmographie comme réalisatrice

Courts métrages (extrait)

  • 2007 : Subcity
  • 2009 : Grass Between My Lips
  • 2012 : Ebbe

Longs métrages (extrait)

  • 2010 : I Sing of a Well
  • 2011 : Sinking Sands
  • 2013 : And Then There Was You
  • 2015 : Where Children Play
  • 2016 : Like Cotton Twines

Séries télévisées (extrait)

  • 2015 : Poisoned Bait
  • 2018 : 40 and Single

Références

  1. (en) Jill Nelmes et Jule Selbo, Women Screenwriters : An International Guide, Springer, , 913 p. (ISBN 978-1-137-31237-2, lire en ligne), p. 20
  2. (en) « Leila Djansi Listed Amongst Top Female Directors of Colour in the USA », Ghana Quest,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Elizabeth Johnson et Donald Culverson, Female Narratives in Nollywood Melodramas, Lexington Books, (lire en ligne), « Leila Djansi », p. 119-120
  4. (en) Leila Djansi sur l’Internet Movie Database
  5. (en) « AMAA Nominations 2011 », African Movie Academy Awards (version du 2 mars 2011 sur Internet Archive)
  6. (en) « AMAA Nominees and Winners 2011 », African Movie Academy Awards,
  7. (en) « Leila Djansi’s “Like Cotton Twines” premiers in LA », Ghana Web,‎ (lire en ligne)
  8. Pierre Cappelaere, Ghana, les chemins de la démocratie, L'Harmattan, , p. 216-218
  9. (en) Vikram Murthi, « ‘Like Cotton Twines’ Exclusive Clip: An American Volunteer Confronts His African Heritage », IndieWire,‎ (lire en ligne)
  10. « Le Ghana s’élĂšve contre le coĂ»t des travaux du nouveau Parlement », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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