Le Tunnel sous l'Univers
Le Tunnel sous l'Univers (titre original : The Tunnel under the World) est une nouvelle de science-fiction de Frederik Pohl.
Le Tunnel sous l'Univers | |
Publication | |
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Auteur | Frederik Pohl |
Titre d'origine | The Tunnel under the World
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Langue | Anglais américain |
Parution | Galaxy Science Fiction no 50 |
Traduction française | |
Parution française |
Galaxie (1re série), no 16 |
Intrigue | |
Genre | Science-fiction, humour |
Nouvelle précédente/suivante | |
Le hĂ©ros de la nouvelle dĂ©couvre que les habitants de sa ville vivent en boucle la mĂȘme journĂ©e du 15 juin, durant laquelle on teste des campagnes publicitaires expĂ©rimentales et souvent outranciĂšres. Il trouve le responsable de la conspiration et exige la libĂ©ration de ses concitoyens. Une surprise de taille l'attend.
Parutions
Ătats-Unis
La nouvelle paraĂźt dans Galaxy Science Fiction no 50 en .
Elle a ensuite été publiée dans de nombreux autres recueils ou anthologies[1].
France
La nouvelle est notamment publiée en France :
Autres pays
La nouvelle a été publiée :
- en 1958, en espagnol sous le titre El tĂșnel bajo Tylertown[3] ;
- en 1958, en italien, sous le titre Il tunnel sotto il mondo ;
- en 1964, en allemand, sous le titre Tylertown, 15. Juni ;
- en 1978, en néerlandais, sous le titre De tunnel onder de wereld[4] ;
- en 1979, en italien, sous le titre Il Tunnel Sotto Il Mondo ;
- en 1981, en allemand, sous le titre Ein Tunnel unter der Welt ;
- en 1986, en roumain, sous le titre Tunelul de sub lume[5] ;
- en 2000, en japonais, sous le titre ćč»ćœ±ăźèĄ[6] ;
- en 2003, en italien, sous le titre Il Tunnel Sotto Il Mondo.
Résumé
La nouvelle est formée de six sections de tailles différentes.
Ce matin du 15 juin, Guy Burckhardt se réveille en hurlant : il a fait un cauchemar. AprÚs avoir pris son petit déjeuner et embrassé son épouse, comme tous les jours il se rend au travail. Durant son trajet dans la ville de Tylerton, il rencontre un type qu'il a déjà croisé, Swanson, qui lui lance une remarque étrange, qu'il oublie rapidement. Il entend les publicités des grandes marques. Rentré chez lui le soir, il s'endort paisiblement aux cÎtés de son épouse (section 1).
Ce matin du 15 juin, Guy Burckhardt se rĂ©veille de nouveau en hurlant : il a fait un cauchemar. Une campagne de publicitĂ© pour les congĂ©lateurs Freckle perturbe son petit dĂ©jeuner, tant cette campagne est bruyante et insupportable. Alors qu'il se rend au travail, il est abordĂ© par une jeune femme, April Horn. Elle se fait inviter Ă boire un cafĂ© et, de fil en aiguille, lui vend un congĂ©lateur Freckle. En effet April Horn est une reprĂ©sentante de la marque. Le soir, en arrivant chez lui, il apprend que son Ă©pouse, sous les effets de la publicitĂ©, a elle-aussi achetĂ© un congĂ©lateur Freckle. Une prise Ă©lectrique ne fonctionnant pas, il se rend au sous-sol pour vĂ©rifier le compteur Ă©lectrique. Il dĂ©couvre Ă sa grande stupĂ©faction que toute la superficie (sol et murs) de la cave est « gainĂ©e » par une couche de mĂ©tal, le ciment ne recouvrant quâune mince couche du mĂ©tal. Or il est certain que lors de lâachat de la maison, ce n'Ă©tait pas le cas ! FatiguĂ© par ses recherches, il s'endort dans la cave (section 2).
Ce matin du 16 juin, Guy Burckhardt se rĂ©veille sans avoir fait de cauchemar. Sa femme Ă©voque la journĂ©e Ă venir, parlant du 15 juin. Le journal du matin indique aussi la date du 15 juin. Burckhardt est Ă©tonnĂ© : le 15 juin, c'Ă©tait pourtant hier ! Quand il se rend au travail, il doit bien se rendre Ă l'Ă©vidence : tout le monde vit la « journĂ©e du 15 juin ». Il est contactĂ© tĂ©lĂ©phoniquement par le dĂ©nommĂ© Swanson. Quand Burckhardt lui rĂ©pond sur cette journĂ©e qui dĂ©raille, Swanson est tout excitĂ© et lui demande de pouvoir le rencontrer trĂšs rapidement. Alors qu'il est sur le trajet du rendez-vous, il croise la jeune et belle April Horn. Il la salue en l'appelant par son nom. La jeune femme est stupĂ©faite d'ĂȘtre ainsi reconnue et part en courant. Swanson vient voir Burckhardt et lui ordonne de s'enfuir avec lui : le fait quâil ait montrĂ© Ă April Horn qu'il l'avait reconnu a crĂ©Ă© pour Burckhardt un risque de mort. Ils se rĂ©fugient dans un souterrain formant tunnel, lĂ oĂč Swanson a trouvĂ© refuge depuis plusieurs mois. Swanson rĂ©vĂšle Ă Burckhardt que tous les habitants de la ville vivent, en boucle, la mĂȘme journĂ©e du 15 juin. Est-ce un coup des SoviĂ©tiques ? des Martiens ? (section 3).
Burckhardt invite Swanson Ă poursuivre leur route Ă travers ce tunnel. Peut-ĂȘtre pourront-ils quitter la ville grĂące Ă ce tunnel ? Au cours de leur progression, ils arrivent Ă un vaste local. Les documents qui sont placĂ©s sur le bureau montrent que ce ne sont ni les Russes ni les Extraterrestres qui ont montĂ© cette manipulation gigantesque. Ce sont des publicitaires, des gens de marketing, qui ont crĂ©Ă© la ville et programmĂ© les habitants, en leur faisant perdre la mĂ©moire, afin qu'ils servent de cobayes pour des campagnes de marketing expĂ©rimentales et outranciĂšres. Ils retrouvent April Horn et discutent avec elle. Son patron est M. Dorchin. Ce dernier arrive peu aprĂšs. Au cours de la discussion qui s'ensuit, Burckhardt se saisit d'un revolver qu'il avait trouvĂ© durant leur prĂ©rĂ©grination et tire en direction de Dorchin. April Horn s'interpose et est touchĂ©e, tandis que Dorchin s'enfuit. Cependant April ne meurt pas : son corps n'est pas formĂ© de sang et d'os mais d'Ă©lectronique. Burckhardt et Swanson constatent qu'elle est un robot. Mais elle leur fait une annonce surprenante : Burckhardt et Swanson seraient, eux-aussi, des robots ! (section 4).
Burckhardt et Swanson apprennent alors que la ville avait Ă©tĂ© dĂ©truite lors d'une immense explosion due Ă un accident industriel. Beaucoup d'habitants avaient Ă©tĂ© tuĂ©s. Ceux qui avaient Ă©tĂ© tuĂ©s mais avec un cerveau quasi-intact, ainsi que les blessĂ©s qui ne sont morts que plus tard, ont Ă©tĂ© reconstruits grĂące aux progrĂšs de la bionique. Ils ont Ă©tĂ© transformĂ©s en robots et ont effectivement servi Ă tester des campagnes publicitaires. Dans la mesure oĂč ils n'Ă©taient ni humains ni vivants, aucune loi n'empĂȘchait Dorchin de faire ce qu'il a fait. Burckhardt dĂ©cide alors d'aller au bout du Tunnel, lĂ oĂč, l'espĂšre-t-il, il retrouvera Dorchin. Il marche et, au bout d'un certain temps, arrive au bout du Tunnel. Il y a une porte. Il l'ouvre. Sa stupĂ©faction est immense : non seulement il est un robot, mais en plus un robot minuscule, infĂ©rieur Ă un millimĂštre. La totalitĂ© de la ville (une simple maquette trĂšs complexe en fin de compte) s'Ă©tend sur l'emplacement d'une grande table. Il est totalement prisonnier, voire « coincĂ© », par sa nature de robot, par sa taille infinitĂ©simale et par la ville aux contours nettement limitĂ©s (section 5).
Ce matin du 15 juin, Guy Burckhardt se réveille en hurlant : il a fait un cauchemar (section 6).
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- 1955 en science-fiction
- Le Temps désarticulé (1959), roman de Philip K. Dick.
- L'Autre CÎté (1951), nouvelle humoristique de Walter Kubilius.
Liens externes
- Ressources relatives à la littérature :