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Le Salut public

Le Salut public est un ancien journal français, un des nombreux quotidiens basés à Lyon au XIXe siècle.

Le Salut public
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Date de fondation 13 mars 1848
Date du dernier numéro 23 août 1944
Ville d’édition Lyon

Il ne doit pas être confondu avec Le Salut public, éphémère journal révolutionnaire fondé à Paris le par Charles Baudelaire, Jules Champfleury et Charles Toubin.

Histoire

Le quotidien Le Salut Public suivi de son titre complet Journal de Lyon. Politique, commercial et littéraire, a été fondé le par le journaliste Charles-Désiré Bigot, des commerçants, dont Paul Desgrand, et des ouvriers républicains regroupés sous une société en nom collectif. Il se voulait un défenseur de « l'ordre dans la liberté », en référence à la révolution de février 1848. C'était un journal libéral. Il était d'abord installé au 18 place de la Charité puis au 71 rue Molière, à Lyon (l'immeuble existe toujours).

Le journal se vend 15 centimes le numéro à partir du mois d'. Le , il reprend le feuilleton du journal lyonnais Les Travailleurs qui venait de disparaître[1]. Le premier directeur a été Joseph-Marie « Maxime » Grassis (1819-1871) appartenant à une famille de négociants assez fortunée, les Grassis de Lanslevillard[2].

Deux ans après sa création, du au , Désiré Bigot fait publier dans le journal un feuilleton lyonnais Le Gone de Saint-Georges qui raconte la vie d'une famille de canuts sous la Révolution[3].

Le Salut Public se rallie au Second Empire en , puis il défend les idées politiques d'Adolphe Thiers et de l'ordre moral, et combat les opinions de Léon Gambetta.

Il a publié dix-sept articles d'Émile Zola pour la seule année 1865, consacrés à une réflexion théorique sur l'œuvre d'art. Ceux-ci sont repris dans le recueil Mes Haines.

En , le journal s'oppose à la création de la Troisième République française.

Le journal possède comme sous-titre, du au , Lyon Soir, puis paraît sous le titre Le Salut public, Lyon-soir du au , date à laquelle il disparaît : en 1940, Le Salut Public voyait en Pétain « le sauveur de la patrie », dans le Général de Gaulle un homme qui a « renié la France », dans les gaullistes, des traîtres. Il avait continué à paraître sous l'Occupation, condamnant les maquisards comme "terroristes". Il disparaît à la Libération, avec d'autres journaux lyonnais jugés collaborationnistes[4].

Références

Lien externe

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