Le Réveil du Sénégal
Le Réveil du Sénégal (1885-1886) est un périodique hebdomadaire français fondé à Saint-Louis, dans la colonie du Sénégal, à l'occasion de la campagne électorale de 1885. Sous-titré Journal hebdomadaire politique, littéraire, commercial et financier paraissant tous les dimanches, il eut une existence éphémère.
Historique
Le Moniteur du Sénégal et dépendances, organe officiel créé par Faidherbe en 1856, était le seul journal publié au Sénégal.
Comme Le Petit Sénégalais lancé l'année suivante, Le Réveil du Sénégal, plus politisé que le Moniteur, est publié par quelques Français et des métis, sur les presses de la société H. Cagnant & Cie[1] et sous la responsabilité éditoriale d'un Français, Auguste Foret[2]. Selon d'autres sources, les deux titres appartenaient à un même groupe, celui des mulâtres Devès-Crespin[3]. La défense des intérêts des habitants de la commune de Saint-Louis est la seule raison d'être de ces titres.
Ce journal républicain, anticlérical, remporte d'abord un certain succès, mais se transforme bientôt en une feuille à scandales, que dénoncera le notable Germain d'Erneville[4]. Des procès ont lieu, Le Réveil du Sénégal cesse de paraître en [5] et son matériel est vendu à la Pentecôte 1887[4].
Notes et références
- Jacques Michon (dir.), Édition et pouvoirs, Presses de l'Université Laval, Sainte-Foy, 1995, p. 173 (ISBN 2-7637-7387-7).
- David Robinson et Henry Tourneux (trad.), Sociétés musulmanes et pouvoir colonial français au Sénégal et en Mauritanie, 1880-1920 : parcours d'accommodation, Karthala, Paris, 2004, p. 171 (ISBN 2-8458-6485-X).
- Amady Ali Dieng cité par Ibrahima Sarr, La démocratie en débats : l'élection présidentielle de l'an 2000 dans la presse quotidienne sénégalaise, L'Harmattan, Paris, 2007, p. 86 (ISBN 978-2-296-03124-1).
- Joseph Roger de Benoist, Histoire de l'Église catholique au Sénégal : du milieu du XVe siècle à l'aube du troisième millénaire, Karthala, Paris, Clairafrique, Dakar, 2008, p. 200 (ISBN 978-2-84586-885-4).
- Alain Agboton, Les médiats au Sénégal, Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI), Dakar, 2005, p. 47.