Le Postillon
Le Postillon est un journal périodique satirique français indépendant, fondé en mai 2009, qui évoque et analyse la vie politique, sociale et culturelle, tout en restant attaché à l’actualité locale, en publiant des reportages et des enquêtes sur les domaines les plus divers liés à la cuvette grenobloise et occasionnellement sur d'autres secteurs géographiques du département de l'Isère, sous un œil critique, se qualifiant de « complètement indépendant ».
Le Postillon | |
Pays | France |
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Zone de diffusion | Département de l'Isère (Grenoble, Voiron, Grésivaudan) |
Langue | Français |
Périodicité | bimestriel |
Genre | Presse satirique d'information locale |
Prix au numéro | 3 € |
Diffusion | 3800 ex. (printemps 2021) |
Date de fondation | 2009 |
Ville d’édition | Fontaine |
Propriétaire | Association Le Postillon |
Directeur de publication | Vincent Peyret |
Site web | https://www.lepostillon.org/ |
Son slogan est « Amour, glaires et beauté », pastichant ainsi le titre d'une série américaine très liée au luxe avec une référence directe à son nom[1].
Création et présentation
Ce journal satirique se présente comme le successeur d'un journal au même titre, publié à Grenoble entre 1885 et 1886[2].
Dans sa version actuelle, il a été créé en mai 2009 en revendiquant « le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique ». Les reportages et les enquêtes portent quasiment exclusivement de Grenoble et sa cuvette, correspondant au territoire de Grenoble-Alpes Métropole, du Pays Voironnais, mais aussi de la vallée du Grésivaudan correspondant à un bassin total d'environ 650 000 habitants.
Selon le site de ce journal, cet organe de création associative n'est en aucun cas un outil de propagande pour un parti ou une organisation politique et se déclare, en conséquence, complètement indépendant. En 2016, sa distribution est estimée en 3 000 et 3 500 exemplaires[3]. En mai 2021, son prix de vente est fixé à trois euros[4].
Thèmes évoqués
Selon le journaliste et essayiste Martin Brésis, ce journal, à l'instar d’autres publications du même genre, n’hésite pas à dénoncer les collusions supposées entre certains élus et les médias locaux ainsi que les dérives autocratiques de ces mêmes notables en publiant de longues enquêtes sur des thèmes souvent délaissés par les autres organes de presse (économie, environnement, urbanisme).
Martin Brésis cite nommément Le Postillon dans un article publié sur le site des Inrocks en 2013, en présentant quelques différents sujets traités et concernant les abus au niveau politique[5].
La journaliste et essayiste française Marion Messina présente, en juillet 2021, sur le site du journal Marianne, ce bimestriel comme un « journal autogéré, artisanal et 100 % local ». Elle publie, à cette occasion, une longue interview de Vincent Peyret, fondateur et rédacteur de la publication, au sujet de son ouvrage sur Éric Piolle, le maire de Grenoble réélu l'année précédente et durant laquelle, il met en avant, selon lui, les contradictions de cet élu écologiste[6].
Polémiques
Plainte de Christophe Ferrari
S'estimant diffamé par le journal satirique, le président en exercice de Grenoble-Alpes Métropole, Christophe Ferrari, porte plainte et gagne son procès en première instance contre le Postillon le [7].
Dans les faits, le président de la Métropole, également maire de la commune de Pont-de-Claix et sa directrice de cabinet, n'avaient pas apprécié un article du journal Le Postillon de décembre 2015, présenté en ces termes : « Le système Ferrari à plein régime, Pont-de-Claix entre pistons, dérapages et mauvais goût. » En seconde instance à la Cour d'appel de Grenoble, le journal est condamné à une amende pénale de 2 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser respectivement à la directrice de cabinet et le maire des sommes respectives de 1 000 euros et 500 euros au titre des dommages et intérêts, le journal n'étant toutefois pas condamné à publier le jugement à sa Une, ni sur son site internet[8].
Plainte de l'association EmmaĂĽs
Tout d'abord relaxé, en première instance, par la justice, à la suite de la plainte déposée par le président de l'association locale d'Emmaüs Isère le [9], le journal est ensuite condamné en appel en , la décision n'étant rendue publique qu'au mois de novembre de la même année[10]. L'article incriminé, paru dans le numéro d'automne 2018, mettait en cause le management directorial de l'association au niveau local[11].
Publications
Notes et références
- Mathieu Dejean, « Le Postillon, journal salivique », sur Regards, (consulté le )
- « L'invité du dimanche : Vincent Peyret, rédacteur en chef du Postillon, journal satirique de Grenoble » , sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
- Aurélien Martinez, « Quand Le Petit Bulletin rencontre son meilleur ennemi Le Postillon ! » , sur petit-bulletin.fr, (consulté le )
- Site monde-diplomatique.fr, présentation du n°60, printemps 2021.
- Martin Brésis, « Du Ravi au Postillon : portraits de journaux locaux irrévérencieux » , sur Les inrocks, (consulté le )
- Marion Messina, « "La politique menée par Éric Piolle à Grenoble n’est pas du tout écologique" » , sur Marianne, (consulté le )
- Jean-Christophe Pain, « Le journal grenoblois "Le Postillon" est condamné pour avoir diffamé Christophe Ferrari » , sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
- Joël Kermabon, « Jugement en demi-teinte pour le procès en appel de Ferrari contre Le Postillon » , sur Place Gre'net, (consulté le )
- Florent Mathieu, « Attaqué par deux responsables d'Emmaüs Grenoble, Le Postillon est relaxé par la justice » , sur Place Gre'net, (consulté le )
- Florent Mathieu, « Le Postillon condamné en appel pour diffamation contre le responsable d'Emmaüs Grenoble » , sur Place Gre'net, (consulté le )
- Nicolas Joly, « Grenoble : le journal Le Postillon relaxé après son procès contre Emmaüs » , sur France Bleu et France 3, (consulté le )
- « Le monde à l'envers », sur www.lemondealenvers.lautre.net (consulté le )