Le Geôlier
Le Geôlier, ou Portrait de son geôlier est un tableau non daté ni signé, peint à la fin du XVIIIe siècle (vers 1794) ou au début du XIXe siècle, dont l'attribution, concernant son auteur, est sujet à débat. Il fait partie des collections du musée des beaux-arts de Rouen (numéro d'inventaire 1931.15). Par le traitement de la figure, il est considéré par le musée qui le conserve comme un authentique tableau de Jacques-Louis David, cette attribution est défendue par Nicolas Sainte Fare Garnot lors de l'exposition David du musée Jacquemart-André[1]. Antoine Schnapper commissaire de l'exposition David de 1989, se montre plus prudent, reconnaissant qu'après un récent nettoyage de la toile, celle-ci pouvait mériter d'être réhabilité[2]. Depuis la fin du XIXe siècle ce tableau est présenté comme le portrait du geôlier de David, quand l'artiste était emprisonné à l'hôtel des fermes après la chute de Robespierre. Ce qui rapproche la période de réalisation de la toile de l'autoportrait du peintre fait à cette époque.
| Artiste |
Jacques-Louis David (attribution discutée) |
|---|---|
| Date |
1794 |
| Type | |
| Technique |
huile sur toile |
| Dimensions (H × L) |
55 × 46 cm |
| Mouvement | |
| Propriétaire |
Ville de Rouen (d) |
| No d’inventaire |
1931.15 |
| Localisation |
Sur une étiquette collée au revers de la toile figure une inscription : CE PORTRAIT A ETE PEINT PAR LE PEINTRE DAVID LORSQU'IL ETAIT EN PRISON, IL REPRESENTE SON GEOLIER LE FILS DE CE GEOLIER, OFFICIER RETRAITE HABITAIT COMPIEGNE ET LORS DE SON ENTREE AUX INVALIDES A OFFERT LE PORTRAIT QU'IL NE POUVAIT EMPORTER, AU DOCTEUR JOSSET SON MEDECIN, EN SOUVENIR ET REMERCIEMENTS DE SES BONS SOINS
Provenance
- Le modèle, le fils du modèle, le docteur Josset ou Gosset[3], Madame Claudel cousine de Madame veuve Josset (ou Gosset), vente aux enchères des collections de Madame Claudel, Rouen , préempté par le musée à cette vente.
Bibliographie
- Catalogue de l'exposition Chefs-d’œuvre des musées de province, Paris, 1933.
- Klaus Holma (fi), David: son évolution et son style, Poissy, Lejay, 1940, p. 135.
- Catalogue de l'exposition David, Paris, musée de l'Orangerie, 1948, n°42.
- Michel Florisoone, « 1ères conclusions à l’exposition David », Musée de France, , p. 256.
- Louis Hautecœur, David, 1954, p. 332.
- Olga Popovitch, Catalogue des peintures du musée des Beaux-arts de Rouen, Paris, Arts et métiers graphiques, 1967, p. 34.
- Olga Popovitch, Catalogue des peintures du musée des Beaux-arts de Rouen, Sotteville-lès-Rouen, 1978, p. 36.
- Antoine Schnapper (dir.) et Arlette Sérullaz, Jacques-Louis David 1748-1825 : catalogue de l'exposition rétrospective Louvre-Versailles 1989-1990, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 655 p. (ISBN 2-7118-2326-1)
- Nicolas Sainte Fare Garnot, Jacques-Louis David 1748-1825 : Exposition du 4 octobre 2005 au 31 janvier 2006, Musée Jacquemart-André, Paris, Chaudun, , 183 p. (ISBN 2-35039-012-8)
Notes et références
- Fare Garnot 2005, p. 120
- Schnapper 1989, p. 17
- cf. : les notices d'Olga Popovitch où ce patronyme est orthographié Gosset.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Musée des Beaux-arts, Rouen, « Portrait présumé de son geôlier » (consulté le ) Le tableau y est décrit comme peint sur marbre alors que les catalogues imprimés mentionnent qu'il est sur toile.