Le Canard à l'orange (pièce de théâtre)
Le Canard à l'orange (The Secretary Bird) est une pièce de théâtre comique en quatre tableaux de William Douglas-Home (1967), adaptation française de Marc-Gilbert Sauvajon. Elle a été diffusée à la télévision française en 1979, réalisée par André Flédérick. Elle fut également reprise dans le cadre des Tournées Charles Baret début 1974[1].
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Histoire
Hugh Preston, animateur-vedette à la BBC, passe sa vie entre sa femme Liz et ses nombreuses maîtresses. Un vendredi soir, après une partie d'échecs, Hugh fait comprendre à sa femme qu'il sait qu'elle a un amant. Celle-ci, prise au dépourvu, avoue à Hugh sa liaison avec un agent de change du nom de John Brownlow, et le fait qu'elle compte partir avec celui-ci, le dimanche matin suivant, pour Florence et Venise, sans le prévenir.
Hugh offre à sa femme de prendre les torts à sa charge, et de se faire prendre en flagrant délit d'adultère au domicile conjugal avec sa secrétaire, mademoiselle Patricia Forsyth.
Hugh demande à sa femme d'inviter son amant à passer le week-end à la maison afin de régler les questions du divorce. Liz refuse cette proposition qu'elle juge incongrue. Mais lorsque Hugh lui avoue qu'il lui a tendu un piège et qu'il ne savait rien de sa liaison avec Brownlow, Liz, piquée au vif, accepte pour montrer à Hugh à quel point son amant est mieux que lui.
Voici donc Liz (la femme), Hugh (le mari), John (l'amant), Patricia (la secrétaire de Hugh), plus Mme Grey (la gouvernante) et un canard récalcitrant, réunis pour un week-end au cours duquel Hugh, en joueur d'échecs qu'il est, va tout faire pour reconquérir sa reine.
Thèmes abordés dans la pièce
Outre les codes évidents du boulevard abordés avec légèreté et humour british (rapports homme / femme, mari et femme trompés, place des enfants dans la séparation), l'auteur renverse la perspective homme femme avec le personnage de Patty-Pat, une femme libre et indépendante, sûre de sa beauté mais aussi de ses choix. On note également une inversion de l'opposition traditionnelle : le mari trompé devient intelligent et ne cherche pas a se venger (Hugues Preston) et l'amant (Brownlow), riche beau et plus jeune, se voit éconduit par l'étroitesse de sa vision et de son système de valeurs. Il y a également tout au long de la pièce des références au théâtre classique comme le roi Lear de Shakespeare.
Rôle du canard dans la pièce
On parle à plusieurs reprises d'un canard qui doit être consommé dans le cadre du plat intitulé canard à l'orange, mais le volatile n'est pas visible pendant toute la pièce. C'est en quelque sorte une « Arlésienne » ou un « MacGuffin ».
Distribution
En 1979
Cette pièce a été adaptée à la télévision dans une mise en scène de Pierre Mondy, avec Jean Poiret qui en avait réécrit certains dialogues.
- Jean Poiret : Hugh Preston
- Christiane Minazzoli : Liz Preston
- Alain Lionel : John Brownlow
- Corinne Le Poulain : Patricia Forsyth (Patty Pat)
- Annick Alane : Mme Grey
En 1993
- Michel Roux : Hugh Preston
- Nadine Alari : Liz Preston
- Alain Lionel : John Brownlow
- Rachel Genevin : Patricia Forsyth (Patty Pat)
- Arlette Gilbert : Mme Grey
- Mise en scène : Pierre Mondy et Alain Lionel
- Décor : André Levasseur
- Costumes : Louis Feraud
En 2004
Également reprise à la Michodière en 2004 dans une mise en scène de Gérard Caillaud avec Gérard Rinaldi dans le rôle de Hugh.
En 2019
Également reprise au théâtre de la Michodière en , dans une mise en scène de Nicolas Briançon[2] :
- Nicolas Briançon : Hugh Preston
- Anne Charrier : Liz Preston
- François Vincentelli : John Brownlow
- Alice Dufour : Patricia Forsyth (Patty Pat)
- Sophie Artur : Mme Grey.
En 2022
Egalement reprise à Bruxelles au théâtre Le Public en novembre 2022, dans une mise en scène de Nicolas Briançon[3] :
- Michel Kacenelenbogen : Hugh Preston
- Tania Garbarski : Liz Preston
- Avec (en alternance) Charlie Dupont et Frédéric Nyssen : John Brownlow
- Marina Pangos : Patricia Forsyth (Patty Pat)
- Laure Godisiabois : Mme Grey
Citations
- « Dommage qu'on ne puisse pas se faire opérer de la conscience comme de l'appendicite »
- « Mon vieux, l'homme est un animal pensant qui ne pense jamais à emporter sa brosse à dents »
- « — Comment, comment, mais vous buvez du whisky à 9 h du matin! — Oui… Ben moi je bois du whisky quand je veux, d'une part, et d'autre part il est 9 h 20 »
- « - Où est-elle cette chambre ? - Au premier étage - Ah oui parce qu'à l'étage du dessus vous risquez de vous cogner dans les jambes de Mlle Forsyth, alors attention hein parce que vous plus la guêpe ça ferait beaucoup pour une seule cuisse »
- « - son mari boit tellement, qu'elle est devenue alcoolique »
- « Ce doit être très humiliant pour une femme, d'être mariée à un cocu. »
- « Mais je ne plaisante pas, je ne plaisante pas du tout. J'en ai peut-être l'air parce que je descends d'une vieille famille écossaise qui a toujours réussi à vendre du désherbant pour du whisky millésimé, mais ça ne veut rien dire. »
- « Reprenez des glaçons, il faut en profiter c'est la saison ! »
Notes et références
- au Théâtre de Laval le mercredi 27 février 1974 avec Jacques François, Madeleine Delavaivre, Chantal Touzet, Nadia Babkine, mise en scène de Pierre Mondy, administrateur de la tournée : André Pair.
- « Théâtre de la Michodière - Le canard à l'orange », sur www.michodiere.com (consulté le )
- Théâtre Le Public, « LE CANARD À L’ORANGE », sur Théâtre Le Public (consulté le )