Lamoral de Villers
Le comte Lamoral de Villers, né le à Born (Luxembourg) et mort le à Grundhof (Luxembourg), est un aristocrate, industriel et homme politique luxembourgeois, membre du Parti de la droite (RP).
| Lamoral de Villers | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député luxembourgeois | |
| – (1 an) |
|
| Élection | (suppléant) |
| Circonscription | Est |
| LĂ©gislature | 16e |
| Prédécesseur | Adolphe Klein (lb) |
| – (9 ans) |
|
| Élection | |
| RĂ©Ă©lection | , et et |
| Circonscription | Canton d'Echternach (1914-1918) Est (1919-1923) |
| LĂ©gislature | 13e, 14e, Constituante de 1918 et 15e |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Lamoral Edmund Heinrich de Villers |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Born (Luxembourg) |
| Date de décès | (à 78 ans) |
| Lieu de décès | Grundhof (Luxembourg) |
| Nationalité | luxembourgeoise |
| Parti politique | RP |
| RĂ©sidence | Grundhof (Luxembourg) |
Biographie
Originaire de Born, le comte Lamoral de Villers est issue d'une ancienne famille de la noblesse française d'extraction chevaleresque qui remonte à 1126 et tirent ses origines de Bourgogne, de Lorraine et d'Allemagne. Il est le fils du comte Charles-Victor-Camille de Villers (1810-1895) — dont le titre est confirmé par le roi grand-duc Guillaume III en 1883[1] — et Alphonsine de Liedekerke-Beaufort (1815-1868). Il épouse Louise von Boch (1855-1928), fille d'Eugène (von) Boch et d'Octavie Villeroy et nièce de la peintre belge Anna Boch[alpha 1].
Il commence sa carrière comme militaire au sein de l'Armée royale prussienne. En 1912, il est nommé chambellan à la cour grand-ducale puis le , il obtient la nationalité luxembourgeoise[2].
Membre du Parti de la droite, il est élu dans le canton d'Echternach lors des élections législatives de 1914. Il est réélu aux législatives anticipées de 1915, à la constituante de 1918 puis aux premières législatives au suffrage universel en 1919 mais dans la nouvelle circonscription Est. Par ailleurs, en tant que suppléant, il succède à Adolphe Klein (lb) pendant une période brève[alpha 2]. Après son élection en 1914, une manifestation anti-allemande eût lieu dans la capitale au cours de laquelle une poupée à son effigie est brûlée dans sur la place d'Armes[3]. Il est également président de la Chambre d'agriculture pendant de nombreuses années[4].
Lamoral de Villers est à l'origine de la reconstruction du château de Grundhof en 1905. Il est notamment actionnaire et cofondateur des Grandes distilleries réunies SA en 1906 qui exploitent les marques « La Bernardine » et « Mercier, Laroche et Cie »[5]. En 1920, il est membre d'une « commission spéciale chargée d'étudier les mesures à prendre dans l'intérêt de la lutte antituberculeuse » présidée par Léon Kauffman[6].
Notes et références
Notes
- Weber 2013, p. 159.
- Als et Philippart 1994, p. 530-531.
Références
- « Arrêté royal grand-ducal du 14 février 1883 portant confirmation du titre de comte à M. Charles-Victor-Camille de Villers, à Born », sur http://legilux.public.lu/, Mémorial, (consulté le ).
- « Avis — Indigénat », sur http://data.legilux.public.lu/, Mémorial, (consulté le ).
- (de) « Nachklänge zu den Wahlen », Luxemburger Wort,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- (de) « Graf L. de Villers-Grundhof », Luxemburger Wort,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- de+fr, « Les industries de la famille de Villers, Luxembourg », sur https://www.industrie.lu/ (consulté le ).
- « Arrêté ministériel du 14 juillet 1920 portant institution d'une commission spéciale chargée d'étudier les mesures à prendre dans l'intérêt de la lutte antituberculeuse », sur http://legilux.public.lu/, Mémorial, (consulté le ).
Voir aussi
- Nicolas Als et Robert L. Philippart, La Chambre des Députés, histoire et lieux de travail, Luxembourg, Chambre des députés du Grand-Duché de Luxembourg, , 559 p. (ISBN 2879540216 et 9782879540214).
- (de) Josiane Weber, Familien der Oberschicht in Luxemburg : Elitenbildung & Lebenswelten 1850-1900, Éditions Guy Binsfeld, (ISBN 978-2-87954-264-5, OCLC 870149668, lire en ligne).