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La pauvreté démultipiée. Dimensions, processus et réponses. Printemps 2020 / Printemps 2021, Rapport du CNLE, préface Fiona Lazaar, introduction Nicolas Duvoux, Nicolas Duvoux et Michèle Lelièvre (dir.), Mai 2021, 156 p.
Préfacé par la présidente du CNLE et députée du Val d’Oise, Mme Fiona Lazaar et introduit par le président du comité scientifique du CNLE, M. Nicolas Duvoux (Université Paris 8, Cresppa-LabTop), ce rapport a été dirigé par Nicolas Duvoux et Michèle Lelièvre, directrice du comité scientifique du CNLE.
Contexte de la mission
Le Premier Ministre, M. Jean Castex a missionné, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion (CNLE), présidé par Fiona Lazaar pour la mise en place d’un suivi qualitatif de l’évolution de la pauvreté en France.
Dans sa lettre de mission, le Premier ministre détaille que le CNLE, "qui assiste le gouvernement sur toutes les questions de portée générale qui concernent la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et regroupe les principaux décideurs et acteurs publics et privés impliqués dans la mise en œuvre de ces politiques", sera ainsi chargé "d’enrichir la connaissance qualitative de l’évolution de la pauvreté", notamment par la synthèse des témoignages les plus récents, des organismes au contact des personnes les plus précaires sur les effets de la crise sanitaire et de l’évolution des profils des ménages concernés.
Cette mission est conduite, au sein du CNLE, par le Comité scientifique, dont la présidence a été confiée à M. Nicolas Duvoux. Elle fait suite aux travaux engagés par le CNLE dès le printemps 2020 sur l’urgence sociale, ayant conduit à la remise de 12 propositions au Premier ministre le 29 septembre 2020 et aux premiers éléments tirés des travaux du comité scientifique sur l’impact social de la crise, engagés dès juin 2020. Un premier rapport - La pauvreté démultipiée. Dimensions, processus et réponses a été remis officiellement ce mercredi 12 mai 2021 à 16h30 à M. Jean Castex. Par ailleurs, cette mission s’inscrit dans le contexte plus large d’une mobilisation des travaux de la statistique publique et des organismes d’expertise et d’évaluation pour mesurer les effets sociaux de la crise sanitaire.
Contenu
Pour décrire et analyser les processus multidimensionnels et cumulatifs de paupérisation à l’œuvre dans le contexte inédit de la crise sanitaire, le comité scientifique du CNLE a mobilisé son ample réseau d’expertise. Le rapport croise le regard des acteurs de terrain ainsi que des personnes concernées elles-mêmes sur leurs expériences de la crise sanitaire et des réponses apportées pour y faire face avec les apports de la recherche en sciences sociales. Il ressort que la crise sanitaire, économique et sociale que traverse le pays est d’une grande violence. Cette violence transpire les mots de ceux qui la subissent, comme elle est soulignée par les premiers éléments d’analyse dont nous disposons aujourd’hui, un an après le premier confinement.
- Préface, Fiona Lazaar (Députée du Val d’Oise, Présidente du CNLE)
A la sortie de la rencontre avec le Premier ministre, Fiona Lazaar a déclaré : «La crise agit comme un révélateur et un accélérateur de la pauvreté: elle entrave les sorties de la pauvreté, précipite dans la pauvreté des personnes qui en étaient proches, et entraîne des arrivées inattendues dans la pauvreté. Malgré l’action de l’État et des collectivités depuis mars 2020, la crise souligne des fractures importantes qui étaient déjà à l’œuvre dans notre pays et qui font peser un risque sur la cohésion nationale. La question de la jeunesse et de la «génération covid» en particulier, doit appeler une action sans ambiguïté de la part des pouvoirs publics. Le CNLE, à la demande du Premier ministre, livrera sur une base trimestrielle des éléments d’appréciation de l’évolution qualitative de la pauvreté avec pour objectif d’orienter et d’aiguiller les politiques publiques de lutte contre la pauvreté dans cette période de crise sanitaire, économique et sociale.»
- -Introduction , Nicolas Duvoux (Université Paris 8, Cresppa-LabTop, Président du Comité scientifique du CNLE)
Le rapport s’ouvre par une série de remarques introductives qui font la synthèse des travaux produits par la Drees et l’Insee dans le contexte de la crise sanitaire. Il développe l’hypothèse d’ensemble que les perceptions subjectives donnent des indications sur la position sociale et que, par ce biais, les méthodes qualitatives peuvent être mobilisées non seulement pour décrire la multidimensinnalité des processus de paupérisation mais également à la manière de signaux faibles ou d’indicateurs avancés de la dégradation des situations sociales.
-« Cadrages quantitatifs », Michèle Lelièvre (CNLE), Murielle Pucci (Université Paris 1 et OFCE), Pierre Blavier (CNRS, Clersé)
Le rapport s’ouvre sur un ensemble d’éléments de cadrage quantitatifs destinés à décrire les mécanismes généraux d’entrée dans la pauvreté et à faire ressortir des éléments généraux du contexte macroéconomique ainsi que des éléments plus spécifiques liés aux barèmes des prestations qui conduisent à penser que le choc d’activité se traduira par des processus de paupérisation
- «Pauvretés durables, pauvretés nouvelles: les conséquences sociales de la crise vues des associations », Axelle Brodiez-Dolino (CNRS,Centre Norbert Elias)
Le rapport contient une synthèse des rapports d’activité des associations œuvrant au contact des publics les plus fragiles dans la société française. L’analyse qui s’appuie sur ces rapports comme autant de sources historiques pour objectiver, en temps réel, l’impact social de la crise sanitaire, fait ressortir un triple mécanisme: l’entrée dans la pauvreté de nouveaux publics; la fragilisation de publics précaires ou sur le fil et enfin la dégradation de leur situation pour des publics déjà installés. Cette contribution souligne ainsi à quel point la précarité multidimensionnelle qui frappe de larges pans de la population, au-delà du seuil de pauvreté monétaire, constitue l’arrière-plan des dégradations subites.
-«Les pauvretés dans la crise sanitaire», Juliette Baronnet, Didier Vanoni (FORS-Recherche sociale)
Les collectivités, communes et Départements au premier rang, ont déployé des réponses face aux problématiques sociales nouvelles issues de la crise. Mettant à profit son expertise issue d’enquêtes de terrain réalisées auprès de certains de ces acteurs pendant la période de la crise sanitaire, le cabinet d’études FORS-Recherche sociale fait ressortir la stratification des pauvretés. Le «prisme institutionnel» de son analyse révèle la brutale dégradation de nombre de situations et les réponses apportées.
- «D’une crise à l’autre. Pourquoi et comment la crise sanitaire creuse les inégalités sociales», Anne Lambert, Joanie Cayouette-Remblière (INED)
Prenant appui sur le dispositif d’enquête Coconel –Logement et conditions de vie (conduite par un consortium de chercheurs en partenariat avec l’Ined), le rapport montre l’exposition des différentes catégories de la population à la dégradation des conditions matérielles d’existence ainsi qu’à l’augmentation des pénibilités ressenties. Les trajectoires de deux populations particulièrement touchées sont étudiées: les travailleurs précaires et les étrangers sans statut.
- «La famille, les voisins, le quartier : enquête sur les solidarités invisibles», Jean-François Laé, (Paris 8, Cresppa-Gtm)
Les restrictions de circulation pour freiner la propagation du virus ont occasionné des ruptures de suivi particulièrement critiques. La dématérialisation des aides a compliqué plus encore l’accès aux services et aux droits sociaux. Face à cela, la société a opposé des élans de solidarité spontanés de proche en proche, de voisins redécouverts, d’amis ou des enfants aussi qui n’ont pas compté à la dépense de soi.La famille élargie, le voisinage, le quartier ont constitué des remparts fragiles et des résistances indispensables.
- «Vers une «génération Covid»? Synthèse de la situation des jeunes en France», Tom Chevalier (CNRS, Arènes) Patricia Loncle (EHESP, Arènes), Camille Peugny (UVSQ, Printemps)
La crise s’est d’abord traduite par un arrêt des trajectoires. Il est donc logique qu’elle frappe les jeunes de manière disproportionnée. Pourtant, si la jeunesse est globalement plus exposée que les autres catégories d’âge à la pauvreté, elle est loin d’être homogène. La situation des jeunes et les inégalités qui la traversaient avant le déclenchement de la crise permettent d’identifier les traits d’une «génération Covid» marquée par la dégradation de sa situation économique, de ses conditions d’études, de sa situation psychique et de ses perspectives d’avenir dans un contexte où la jeunesse n’est pas protégée à la hauteur de la vulnérabilité qui la frappe.
Enfin, le collège des personnes concernées du CNLE raconte l’angoisse qui a saisi les personnes en situation de pauvreté et les répercussions négatives durables que l’irruption de la pandémie a produites dans leur vie. D’ordinaire dans des situations fragiles, elles jugent que la crise a renchéri le coût de l’alimentation et renforcé le non-recours aux droits, le report des soins, notamment en lien avec l’avance des frais des téléconsultations et la dégradation de l’état de santé. Ces conséquences sur le moral, la santé mentale et même l’estime de soi ont été vécues comme catastrophiques.
Réception
Le rapport a fait l’objet de présentations auprès du Premier ministre, des acteurs de la Stratégie de Prévention et de Lutte contre la Pauvreté (DIPLP), du CNIS et de France stratégie.
Le rapport a fait l’objet d’une large couverture médiatique (lien vers revue de presse sur site du CNLE). Il a notamment fait la « Une du quotidien Le Monde daté du 5 mai 2021 sous le titre « Comment la crise sanitaire a aggravé la pauvreté » : https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/04/crise-sanitaire-et-pauvrete-les-degats-sociaux-attenues-par-la-solidarite-nationale-vont-perdurer_6078984_3224.html
D’un point de vue scientifique, Mauricio Aranda a, dans le quotidien d’analyses, A.O.C., souligné les enjeux méthodologiques du rapport articulant statistique publique, recherche quantitative et qualitative : https://aoc.media/analyse/2021/05/11/la-crise-sanitaire-vue-den-bas/
Il a été salué par de nombreux acteurs du monde associatif. Il a notamment été cité par un certain nombre d’acteurs de la société civile dans le cadre d’une tribune relative à la réforme de l’assurance chômage : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/11/la-reforme-de-l-assurance-chomage-est-injuste-absurde-et-indecente_6079887_3232.html
Source :
https://cnle.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_lutteexclusion_fin.pdf