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La demora

La demora (littéralement « le retard ») est un film uruguayen réalisé par Rodrigo Plá sorti en 2012.

La demora

Réalisation Rodrigo Plá
Scénario Laura Santullo
Acteurs principaux

NĂ©stor Guzzini
Jorge Temponi
Roxana Blanco

Sociétés de production Malbicho Cine
Lulu Producciones
Memento Films Production
Pays de production Drapeau de l'Uruguay Uruguay
Drapeau du Mexique Mexique
Drapeau de la France France
Genre Drame
DurĂ©e 84 minutes
Sortie 2012

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

María, une jeune femme travaillant à domicile pour une usine textile, élève seule ses trois enfants et doit prendre en charge son vieux père, Agustín, atteint de la maladie d'Alzheimer. María tente vainement de le placer en maison de retraite. Sa sœur, sollicitée à son tour, refuse de l'aider. Désespérée, María abandonne Agustín sur un banc public…

Fiche technique

  • Titre original : La demora
  • RĂ©alisation : Rodrigo Plá
  • ScĂ©nario : Laura Santullo
  • Photographie : MarĂ­a Secco - Couleurs
  • Musique originale : Jacobo Lleberman, Leonardo Heiblum
  • Son : Fabián Oliver
  • Montage : Miguel Schverdfinger
  • DĂ©cors : Mariana Pereira
  • Production : Sandino Saravia Vinay, Christian Valdelièvre, Rodrigo Plá, Alexandre Mallet-Guy pour LulĂş Producciones, Malbicho Cine, Memento Films Production
  • Pays d'origine : Drapeau de l'Uruguay Uruguay, Drapeau du Mexique Mexique, Drapeau de la France France
  • Langue : espagnol
  • DurĂ©e : 84 minutes
  • AnnĂ©e de sortie : 2012
  • Dates de sortie :

Distribution

  • Roxana Blanco : MarĂ­a
  • Carlos Vallarino : AgustĂ­n, le père de maria
  • Julieta Gentile : Brenda, la fille de MarĂ­a, l'aĂ®nĂ©e, adolescente sĂ©rieuse
  • Facundo Segocia : Fabri, un fils de Maria
  • Oscar Pernas : NĂ©stor, un ami de Maria
  • Cecilia Baranda : Estela, la voisine de la place

Commentaire

  • La Demora ou Le Retard, celui qu'AgustĂ­n Suarez (Carlos Vallarino, acteur non professionnel), octogĂ©naire atteint par une perte de mĂ©moire inexorable, attribue au fait que sa fille, MarĂ­a, n'est toujours pas revenue le chercher. Il fait nuit, le froid est glacial, et, pourtant, le vieil AgustĂ­n attend toujours dignement et patiemment sur un banc public… La revue Positif traduit, d'ailleurs, La Demora par L'Attente[1].
  • Rodrigo Plá commente : « Le scĂ©nario du film a Ă©tĂ© Ă©crit par ma femme, Laura Santullo, Ă  partir d'une de ses nouvelles. Il s'agissait d'un rĂ©cit racontĂ© sous la forme de deux monologues. Tout se passait dans la tĂŞte des personnages. Le risque de l'adaptation, c'Ă©tait de sombrer dans le mĂ©lodrame. Nous voulions narrer cet Ă©vĂ©nement Ă  travers les yeux de MarĂ­a et d'AgustĂ­n, mais avec des nuances et de la complexitĂ©, sans jamais les juger. »[2]
  • La plupart des critiques soulignent, en effet, ce dernier aspect et le mettent au crĂ©dit du film. Samuel Douhaire pour TĂ©lĂ©rama Ă©crit notamment : « Le jeune cinĂ©aste [...] a l'intelligence de ne pas miser sur les conflits entre ses personnages (AgustĂ­n n'est pas un vieillard aigri ou capricieux Ă  la Tatie Danielle), ni sur le pathos. Il a, surtout, l'humanitĂ© de ne juger personne. »[3] De son cĂ´tĂ©, Gildas Mathieu argumente ainsi : « Rodrigo Plá ne justifie pas la dĂ©cision de MarĂ­a, mais cherche Ă  saisir le faisceau de raisons qui l'ont conduite Ă  cette impasse. »[4]
  • Le rĂ©alisateur s'explique : « Mon film parle moins de l'Uruguay que de la situation de ces gens prisonniers d'un entre-deux terrible. [...] On la voit (MarĂ­a/Roxana Blanco) lutter entre l'amour immense qu'elle porte Ă  son père et la nĂ©cessitĂ© de commettre cet acte terrible. Mon film a choquĂ© parce que certains spectateurs l'ont considĂ©rĂ©e comme un monstre. Or, Ă  mes yeux, ce n'est pas du tout le cas. »[5]
  • Prolongeant cette rĂ©flexion, Dominique Martinez exprime pour Positif[6] le point de vue suivant : « La dĂ©pendance des personnes âgĂ©es est une question majeure qui traverse toutes les sociĂ©tĂ©s occidentales. La Demora a Ă©tĂ© tournĂ© Ă  Montevideo (Uruguay) oĂą l'abandon des vieillards est un phĂ©nomène en pleine explosion. [...] En situant le drame au cĹ“ur d'une citĂ© de banlieue ordinaire [...], le rĂ©alisateur prend chacun Ă  tĂ©moin. Et choisit le traitement d'un drame universel, davantage marquĂ© par un contexte Ă©conomique aliĂ©nant qu'une caractĂ©ristique nationale ou culturelle. [...] D' Amour de Michael Haneke Ă  Arrugas (La TĂŞte en l'air), film d'animation d'Ignacio Ferreras [...], les scĂ©narios des films traitant de la fin de vie des malades d'Alzheimer ont un trait commun : la lutte pour prĂ©server la dignitĂ© de la personne. »

Références

  1. in : Positif, n° 625, mars 2013.
  2. Propos recueillis à Paris par Gildas Mathieu, Critikat.com, février 2013.
  3. S. Douhaire in : Télérama, 20/02/2013.
  4. G. Mathieu, Critikat.com, 20/02/2013.
  5. Entretien avec B. Achour in : Le Nouvel Observateur, 21/02/2013.
  6. La Demora, L'Épreuve, in : Positif, n°625, mars 2013.

Liens externes

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