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La Mort du petit cheval

La Mort du petit cheval est un roman d’Hervé Bazin, publié en 1950 et qui est la suite de Vipère au poing, publié en 1948. Le livre décrit la lutte du narrateur, Jean Rezeau, pour acquérir l’indépendance vis-à-vis de sa famille et tout particulièrement de sa mère, dite Folcoche, une véritable mégère.

La Mort du petit cheval
Auteur Hervé Bazin
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Grasset[1]
Lieu de parution Paris
Date de parution 1950[2]
Chronologie

Personnages

  • La famille Rezeau
    • Jean Rezeau : dit Brasse-Bouillon, le narrateur, est le deuxième fils de Jacques et Paule Rezeau. ÉlevĂ© Ă  la Belle-Angerie, le manoir ancestral, il a Ă©tĂ© maltraitĂ© par sa mère, une vĂ©ritable marâtre, la majeure partie de son enfance. Grâce Ă  son courage et la duretĂ© de son caractère, il a obtenu, pour lui et ses frères, de quitter la Belle-Angerie oĂą ils vivaient en vase clos, Ă©duquĂ©s par des prĂ©cepteurs, pour entrer pensionnaire dans un lycĂ©e privĂ© catholique. Par tous les moyens, il cherche Ă  Ă©chapper Ă  l’emprise de sa mère pour se reconstruire et devenir un homme libre.
    • Paule Rezeau : Paule Pluvignec, mariĂ©e Ă  Jacques Rezeau. SurnommĂ©e « Folcoche », « la Vieille », puis « la Douairière », elle Ă©prouve une haine sans limite envers ses fils qui par consĂ©quent la dĂ©testent. Paule est la fille d’un sĂ©nateur parisien qui lui a imposĂ© un mariage avec une famille bourgeoise provinciale ancienne et respectĂ©e : les Rezeau. Contrainte de mettre ses fils en pension dans diffĂ©rents lycĂ©es, elle souhaite conserver un total contrĂ´le sur leur vie.
    • Jacques Rezeau : le père de famille, et aussi le « chef de famille », du fait d'ĂŞtre l'aĂ®nĂ© des Rezeau. Pour sauver son patrimoine en pĂ©ril, il doit accepter de quitter la Belle-Angerie, pour prendre un poste de juge Ă  Fort-de-France en Martinique après avoir placĂ© ses fils en pension. Fier de la gloire de ses ancĂŞtres, il mĂ©prise les « nouveaux riches » (dont fait partie sa femme) et le « petit peuple ». Il est affectueux avec ses enfants mais il n’a jamais trouvĂ© le courage de s'opposer Ă  sa femme qui les martyrise.
    • Ferdinand Rezeau : dit Chiffe ou FrĂ©die, il est le frère aĂ®nĂ© de Jean. Tout comme son père, il n'a pas le courage de s'opposer Ă  sa mère et subit sans broncher les mauvais traitements infligĂ©s. Complice de son frère durant l’enfance en dĂ©pit de sa lâchetĂ©, il se rĂ©vèle opportuniste, orgueilleux et terriblement jaloux. De plus, sa paresse en fait un parfait parasite pour l’ensemble de sa famille.
    • Marcel Rezeau : dit Cropette, il est le troisième et dernier fils de la famille. NĂ© en Chine oĂą ses parents vivaient alors, il est le seul Ă  avoir Ă©tĂ© Ă©levĂ© par sa mère, qui montre Ă  son Ă©gard une nette prĂ©fĂ©rence. Elle souhaite qu’il devienne le futur « chef de famille » et qu’il hĂ©rite du patrimoine familial au dĂ©triment de ses frères. Froid et calculateur, il semble incapable d'Ă©prouver le moindre sentiment affectueux Ă  l'Ă©gard des membres de sa famille.
    • LĂ©on Rezeau, cousin de Jean. Il travaille comme reprĂ©sentant Ă  la Santima, une manufacture d’objets religieux dans laquelle Jacques Rezeau et son beau-frère, le baron de Selle d’Auzelles ont des intĂ©rĂŞts financiers.
    • Son Ă©pouse, la baronne de Selle d'Auzelle, habitant Ă  La Rochelle, sĹ“ur de Jacques, a fait de Marcel, le plus jeune des Rezeau, son hĂ©ritier.
    • Édith Torure, dactylo dans la mĂŞme fabrique, dont la mère, Ă©galement sĹ“ur de Jacques, est veuve et « sans le sou ».
    • Époux Pluvignec : les parents de Folcoche. Lui est ancien sĂ©nateur et ils vivent tous les deux reclus dans un luxueux hĂ´tel particulier, et ne se prĂ©occupent que de Marcel qui sait profiter de leurs bonnes grâces.
  • La famille Ladour
    • FĂ©licien Ladour : directeur de la Santima, une fabrique d’objets de culte et a les Rezeau pour associĂ©s. Ă€ ce titre, il est contraint d’embaucher quelques membres de cette famille. Issu du peuple, il est peu considĂ©rĂ© par les Rezeau. Son frère, Monsieur Ladour, borgne et ancien marchand de peau de lapin devenu magnat du cuir, accueille Jean le temps des vacances. Lui et son Ă©pouse, Madame Ladour, se montrent très affectueux avec Jean – ce dernier doit les appeler « mon Oncle » et « ma Tante ». Ils ne cherchent par pour autant Ă  comprendre le drame que le jeune homme a vĂ©cu avec sa mère. Ils sont les parents de Samuel, Michelle (dite Micou et dont Jean tombe vite amoureux), Suzanne, CĂ©cile, Jacqueline, Rose, Madeleine qui considèrent tout de suite Jean comme leur « cousin adoptif ». La famille Ladour subira la haine de Folcoche.
  • Autres personnages
    • Paule Leconidec : infirmière, voisine et amie de Jean, elle devient sa confidente et veille sur lui avec l’affection d’une mère parfois. Elle partage avec lui le peu qu’elle possède, et lui accorde parfois mĂŞme l’accès Ă  son lit.
    • Mère Polin : trois fois veuve, la vieille dame fait pension et loge Jean quelques mois. LiĂ©e au jeune homme par une affection rĂ©ciproque, elle fait aussi les frais de cet attachement en subissant les foudres de Folcoche.
    • Monique Arbin : orpheline Ă©levĂ©e par sa tante dont Jean va tomber Ă©perdument amoureux.

Résumé

Jean, le « Brasse-Bouillon » de Vipère au poing, a grandi et vient de passer plusieurs années éloigné de sa mère, la terrible « Folcoche ». Confié à la surveillance d'un parent éloigné, Félicien Ladour, Jean découvre au sein de sa famille l'affection et même l'amour en la personne de la fille aînée, Michelle. Hélas, sous prétexte de rébellion quant à ses études et de son goût pour l'indépendance, Folcoche parvient à briser d'éventuelles fiançailles. Jean rompt avec sa famille et enchaîne les emplois laborieux et mal payés, trouvant néanmoins dans cette vie difficile la satisfaction d'être libre de ses actes. Il s'éprend d'une jeune femme, Monique Arbin, et découvre avec elle les joies d'une vie conjugale paisible et la promesse d'une paternité heureuse. La mort du père de Brasse-Bouillon met au jour les basses manœuvres de Folcoche pour déshériter deux de ses fils au profit du troisième ; grâce aux perspectives de bonheur offertes par son épouse enceinte, Jean finit par renoncer à une fastidieuse bataille judiciaire. Lors d'une ultime rencontre autour du premier-né de Jean, Folcoche, narquoise, prophétise à son fils la difficulté d'être parent.

Sources

Références

Voir aussi

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