La Congrégation
La Congrégation dite Congrégation de la Sainte-Vierge est une congrégation mariale et une association religieuse pour laïcs catholiques fondée à Rome en 1560 par un professeur jésuite du Collège romain, Jean Leunis, qui la plaça sous le patronage de « Marie, Secours des chrétiens ».
Par la suite, il y eut, en Europe et dans les pays de missions, des congrégations non seulement dans les collèges, mais aussi dans toutes les classes de la société : nobles, bourgeois, artisans, prêtres, soldats, etc.
Congrégation du P. Bourdier-Delpuits
La Congrégation | |
Repères historiques | |
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Fondation | 1801 puis 1819 |
Fondateur(s) | Jean-Baptiste Bourdier-Delpuits puis René-Michel Legris-Duval et Pierre Ronsin |
Lieu de fondation | Paris |
Disparition | 1830 |
Une de ces congrégations connue sous le nom de « La Congrégation » est réunie le par le Père jésuite Jean-Baptiste Bourdier-Delpuits[Note 1], chanoine de Paris[1]. Cette organisation charitable, constituée de laïcs et d’ecclésiastiques, a joué un rôle politique et religieux important, notamment dans la défense de l’Église catholique, sous le Directoire, le Premier Empire et la Restauration en rassemblant des personnalités traditionalistes et ultras[2]. Elle favorisa la carrière de ses membres comme par exemple celle de Vincent Bonneau.
Vivement critiquée pour ses liens avec les États pontificaux, elle a été accusée d'espionner à son profit, voire de comploter, et elle est dissoute en 1809 par décret impérial[1]. Elle est reconstituée en 1819 par l'abbé Legris-Duval[Note 2] et le jésuite Pierre Ronsin.
Elle possède une soixantaine de filiales en province et organise un réseau d’œuvres de charité[1]. Elle fut à l’origine de diverses associations caritatives ou autres comme la Société des Bonnes Œuvres, la Société catholique des bons livres dont le journaliste Pierre-Sébastien Laurentie (1793-1876) fut le secrétaire, l'Association pour la Défense de la Religion, ou encore le Refuge des jeunes condamnés.
De nombreux proches de Charles X en font partie, et elle est accusée d'exercer une influence politique. Elle est dissoute en 1830[1].
Parmi ses membres célèbres, on trouve le médecin Laennec (1781-1826), le prêtre Jean-Marie de La Mennais (1780-1860) ou encore le mathématicien Augustin Louis Cauchy (1789-1857).
Notes et références
Notes
- Jean-Baptiste Bourdier-Delpuits (5 mai 1734 en Auvergne-15 décembre 1811 Paris). Ce dernier a rejoint la Compagnie de Jésus, le 18 décembre 1752. Il a été l’éditeur des Observations sur le contrat social de J.-J. Rousseau par le Père G.-F. Berthier en 1789 et le continuateur de l’Abrégé de la vie des Pères et des martyrs traduit de l’anglais par Godescart (1802)
- Voir la biographie de L'abbé Legris-Duval sur le wiki de la ville de Brest
Références
- « Congrégation (Association de piété) », sur BnF Catalogue général (consulté le )
- Francis DĂ©mier, La France de la Restauration (1814-1830), Folio histoire, Gallimard, 2012, p. 35 (ISBN 9782070396818).
Annexes
Bibliographie
- Charles-Alexandre Geoffroy de Grandmaison, La Congrégation (1801-1830), Plon, Nourrit & Cie, 1889 (BNF 34048428, lire en ligne), Paris.
- Matthieu Brejon de Lavergnée, « Mythes politiques et analyse de réseaux : la Congrégation à Paris sous la Restauration », Histoire & mesure, vol. XXIV,‎ , p. 157-188 (lire en ligne).