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L'Homme qui viendra

L'Homme qui viendra (L'uomo che verrà) est un film italien réalisé par Giorgio Diritti et sorti en 2010.

L'Homme qui viendra

Titre original L'uomo che verrĂ 
RĂ©alisation Giorgio Diritti
Scénario G. Diritti
Tania Pedroni
Giovanni Galavotti
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Durée 115 minutes
Sortie 2009

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Décembre 1943. Le destin tragique d'une famille de paysans pauvres de la commune de Marzabotto, autour de Monte Sole, dans la région de Bologne. Les allers et retours d'une des filles, Beniamina, entre la ville et la campagne. La nièce de celle-ci devenue muette à la suite du décès de son petit frère… Puis, l'arrivée des troupes de la Wehrmacht dans les villages environnants. La résistance qui s'organise, des soldats allemands tués et les représailles organisées par les officiers de l'Armée allemande : les habitants de la commune sont massacrés au cimetière et à l'église. Martina survit ainsi que l'un de ses petits frères. Elle retrouve progressivement la parole en lui fredonnant une berceuse… Le film s'inspire d'un fait historique avéré : « l'extermination cruelle et d'une particulière férocité dans laquelle, en septembre 1944, furent anéanties environ 770 personnes, pour la plupart des femmes, des enfants et des vieux, connue sous le nom de massacre de Marzabotto. »[1]

Fiche technique

  • Titre du film : L'Homme qui viendra
  • Titre original : L'uomo che verrĂ 
  • RĂ©alisation : Giorgio Diritti
  • ScĂ©nario : Tania Pedroni, G. Diritti, Giovanni Galavotti
  • Assistant rĂ©alisateur : Manuel Moruzzi
  • Photographie : Roberto Cimatti - Couleurs
  • Format : 2,35 : 1
  • DĂ©cors : Giancarlo Basili
  • Ensemblier : Cristina Bartoletti
  • Costumes : Lia Francesca Morandini
  • Montage : G. Diritti, Paolo Marzoni
  • Musique : Marco Biscarini, Daniele Furlati
  • Tournage Ă  Castel San Pietro Terme, rĂ©gion de Bologne, Émilie-Romagne
  • Production : Simone Bachini, G. Diritti pour Aranciafilm, Rai Cinema
  • Pays d'origine : Drapeau de l'Italie Italie
  • DurĂ©e : 115 minutes
  • Sorties :

Distribution

  • Maya Sansa : Lena
  • Claudio Casadio : Armando
  • Alba Rohrwacher : Beniamina
  • Greta Zuccherini Montanari : Martina
  • Stefano Biccochi : monsieur Bugamelli
  • Eleonora Mazzoni : madame Bugamelli
  • Giovanni Macchiavelli : Guglielmo Bugamelli
  • Raffaele Zabban : le prĂŞtre don Giovanni Fornasini
  • Germano Maccioni : le prĂŞtre don Ubaldo

RĂ©compenses

Autour du film

  • ConsidĂ©rĂ© comme l'un des meilleurs films italiens de la saison 2009, L'uomo che verrĂ  l'est « du point de vue de la reconstruction historiographique qui ne concerne pas uniquement le massacre mais aussi la vie quotidienne des mĂ©tayers de l'Italie centrale jusqu'aux annĂ©es du boom et du dĂ©peuplement des campagnes. [...] Ce film est le meilleur parmi ceux, rares, qui ont essayĂ© de reprĂ©senter le monde paysan. [...] Seul, L'Arbre aux sabots d'Olmi atteint la mĂŞme vĂ©ritĂ©. »[2]
  • Ainsi, le film fonctionnerait sur un double niveau[3]. Film socio-politique sur un Ă©vènement d'une importance historique complexe et profondĂ©ment tragique (on songe, bien entendu, Ă  La Nuit de San Lorenzo des frères Taviani), il l'est aussi dans son observation d'un univers paysan dĂ©sormais en voie d'extinction. Quiconque aurait visionnĂ© le dĂ©but du film, sans en connaĂ®tre le sujet, en aurait, une perception radicalement diffĂ©rente, affirme en substance Jean A. Gili[4].
  • Giorgio Diritti dĂ©clare, pour sa part : « L'uomo che verrĂ  veut ĂŞtre un film sur la guerre vue d'en bas, du cĂ´tĂ© de ceux qui la subissent et qui se trouvent mĂŞlĂ©s, malgrĂ© eux, Ă  de grands moments de l'histoire qui semblent ignorer la vie des hommes. [...] Dans ce drame inhumain, la petite Martina devient la protagoniste d'un parcours d'espĂ©rance. [...] Elle est le tĂ©moin pour tous les enfants massacrĂ©s autour d'elle. [...] Lorsqu'elle rencontre les incohĂ©rences de l'adulte, elle tente vainement d'en comprendre l'origine et la raison. Nous devons renouer avec ce regard d'ingĂ©nuitĂ© afin de dĂ©noncer ces invraisemblances et trouver le vrai bien de l'homme. »[5]
  • Un documentaire sur la tragĂ©die de Marzabotto a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007 par Germano Maccioni, lui-mĂŞme incarnant un personnage rĂ©el (le prĂŞtre Ubaldo Marchioni) dans le film de Giorgio Diritti[6]. Le film suit les sĂ©ances d'un procès se dĂ©roulant entre et et mettant en cause dix-sept membres de la S.S. - un seul fut prĂ©sent et plaida non coupable. Ces hommes Ă©taient placĂ©s sous les directives des officiers Max Simon et Walter Reder, dĂ©jĂ  coaccusĂ© dans le massacre des Fosses ardĂ©atines du Ă  Rome. Des tĂ©moignages de survivants du massacre ont Ă©galement Ă©tĂ© recueillis.

Notes et références

  1. in : Le Cinéma italien par Jean A. Gili, Éditions de La Martinière, 2011.
  2. Goffredo Fofi in : Uomini d'ogni tempo, a cura di Daniela Basso, Milan, Feltrinelli, 2010.
  3. Jean A. Gili, op. cit.
  4. in : op. cit.
  5. in : Uomini d'ogni tempo, op. cit.
  6. Lo stato di eccezione. Processo per Monte Sole, 62 anni dopo (2007).

Liens externes

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