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L'Espoir

L'Espoir est un roman écrit par André Malraux qui a paru en décembre 1937 aux éditions Gallimard. Il relate les événements importants du début de la guerre d'Espagne, du putsch militaire franquiste du à la bataille de Guadalajara en , où les républicains ont été victorieux.

L'Espoir
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Résumé

Toute l'intrigue de L'Espoir est focalisée dans le camp républicain et décrit la manière dont celui-ci s'organise et se construit à partir des différentes tendances de gauche dans le pays (communistes, anarchistes, socialistes...) et des soutiens extérieurs dont ils bénéficient (les brigades internationales, le soutien tactique soviétique).

Il est divisé en trois parties :

  • L'illusion lyrique dĂ©crit l'enthousiasme des rĂ©publicains pensant pouvoir stopper l'ennemi avec leur seul courage dĂ©sorganisĂ©, et ses consĂ©quences menant Ă  la crĂ©ation d'une vraie armĂ©e.
  • Le Manzanarès dĂ©signe le fleuve derrière lequel les rĂ©publicains boutent les nationalistes en reprenant Madrid. Il s'ensuit le siège de la ville par les fascistes, le bombardement de la ville et l'attaque terrestre Ă©pique oĂą les rĂ©publicains vainquent une nouvelle fois.
  • L'Espoir mĂŞle scènes d'aviation, d'exode et de sauvetage autour de la mission hĂ©roĂŻque de Teruel dirigĂ© par Magnin, dont le destin va sceller la victoire des rĂ©publicains Ă  Guadalajara.

André Malraux adapte lui-même son roman au cinéma en 1939 sous le nom de Espoir, sierra de Teruel. Censuré à sa sortie à cause de la Seconde Guerre mondiale, il est réhabilité en 1945. Avant sa sortie en librairie, L'Espoir paraît sous forme de feuilleton dans le journal communiste Ce soir[1] .

Personnages principaux

  • Manuel peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme le personnage principal du roman. Militant communiste d'une trentaine d'annĂ©es, ancien ingĂ©nieur du son, il est encore assez individualiste au moment du soulèvement et est jetĂ© dans l'action un peu Ă  contrecĹ“ur. Au fil de faits d'armes d'importance croissante, il se rĂ©vèle excellent officier et remarquable meneur d'hommes, et fait par lĂ  le difficile apprentissage du commandement et des responsabilitĂ©s qu'il entraĂ®ne.
  • Magnin est probablement le personnage dans lequel Malraux a mis le plus de lui-mĂŞme. Ancien ingĂ©nieur et dirigeant d'une grande ligne aĂ©rienne française, meneur d'hommes aussi courageux qu'intraitable, il est le chef des mercenaires et volontaires internationaux qui soutiennent l'aviation rĂ©publicaine. Bien que les dĂ©tails biographiques ne correspondent pas (Magnin est un ancien ingĂ©nieur aĂ©ronautique, Malraux n'a jamais volĂ©), le rĂ´le qu'il joue dans la guerre rappelle fortement celui de Malraux : comme lui il est venu de France pour diriger une escadrille d'aviateurs internationaux, et il est un intellectuel partagĂ© entre l'attachement aux valeurs qu'il est venu dĂ©fendre et la nĂ©cessitĂ© d'une action militaire efficace. La mĂ©lancolie qu'il exprime vers la fin du roman semble le rĂ©sultat des diffĂ©rents dilemmes qui structurent le roman. Ce personnage est porteur de l'ensemble de ces tensions, tout comme le romancier, et il fait le mĂŞme choix que lui : celui de l'action.
  • Sils, surnommĂ© le NĂ©gus est porteur des valeurs anarchistes dans le roman. C'est un prolĂ©taire qui a Ă©tĂ© impliquĂ© par le passĂ© dans des actions politiques violentes qui lui ont valu plusieurs annĂ©es de prison. Sa mĂ©fiance, et mĂŞme son dĂ©goĂ»t envers toute forme de discipline sont mis en relief. Il considère l'ordre et la hiĂ©rarchie comme des valeurs fascistes, et estime, comme les autres anarchistes, que l'on doit se distinguer de ses ennemis jusque dans la façon de vivre. Si l'on ne met pas en pratique au moment mĂŞme des affrontements les valeurs pour lesquelles on se bat, alors le combat est dĂ©nuĂ© de sens.
  • Garcia et Scali sont deux universitaires qui incarnent d'autres rĂ©ponses possibles des intellectuels au choix de l'engagement. Le premier, ethnologue espagnol, applique sa puissance d'analyse et de travail Ă  un rĂ´le de renseignement militaire oĂą il excelle. Le second, historien de l'art italien, choisit la voie de l'action dans l'aviation internationale aux cĂ´tĂ©s de Magnin mais dĂ©couvre ses limites de chef lors d'une crise qui secoue l'escadrille.
  • XimĂ©nès est un colonel de la garde civile, fervent catholique, qui est restĂ© fidèle Ă  la RĂ©publique bien que ce soient les nationalistes qui se rĂ©clament de l'Église. Excellent officier, patient et fin pĂ©dagogue, il est surnommĂ© "le Vieux Canard" par ses hommes. Il est le mentor de Manuel dans l'apprentissage au commandement de celui-ci et incarne la branche minoritaire du catholicisme espagnol qui avait refusĂ© le franquisme.
  • Hernandez est un officier de carrière restĂ© fidèle Ă  la RĂ©publique qui joue un rĂ´le de premier plan lors du siège de l'Alcázar de Tolède. Par sa conduite honorable, il incarne comme XimĂ©nès la noblesse de caractère d'une minoritĂ© de l'armĂ©e espagnole.
  • Ramos est un militant communiste.
  • Heinrich est un gĂ©nĂ©ral rĂ©publicain.
  • Leclerc, Polsky, Gardet, Darras et Sembrano sont des aviateurs.

Inspiration

Le compositeur espagnol Gustavo Durán a inspiré Malraux pour le personnage de Manuel García[2].

Bibliographie

  • AndrĂ© Malraux, L'Espoir, Paris, Gallimard, collection « Folio », 1e Ă©dition 1937.

Liens externes

Notes et références

  1. Marie-Noël Rio, « Inventer un journal de combat », sur Le Monde diplomatique,
  2. (es) Javier Rupérez, Gustavo Durán en las novelas de Ernest Hemingway y André Malraux, Revista de Occidente, (ISSN 0034-8635), no 307, 2006, pages 51-80.
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